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Crise malienne : Assarid Ag Imbarcaouane réticent avec la médiation de l’Algérie
Publié le lundi 3 fevrier 2014  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par sissoko alou
Assemblée nationale : Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice et la prorogation de leur mandat
Jeudi 28 juin 2012. Bamako Siège de l`Assemblée nationale. Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice sur la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilees. Ils ont égalemnt voté pour la prorogation du mandat des députés. Honorable Assarid Ag Imbarcaouane, 2eme vice-président de l`Assemblée nationale.


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L’ex-député élu à Gao, Assarid Ag Imbarcaouane nous a reçu le 29 janvier dans ses bureaux à l’ACI-2000. Même si l’objet de notre rencontre n’était pas à proprement parler basé sur la question du médiateur de la crise malienne, certains propos d’Imbarcaouane sur le sujet nous ont paru pertinents.

C’est un Assarid qui s’est montré déçu et inquiet par rapport aux propos que son ministre des Affaires étrangères a tenus à Addis-Abeba où il accompagnait le président de la République dans le cadre du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine prévu ce jeudi 30 et vendredi 31 janvier en terre éthiopienne.

A la question de savoir si on doit comprendre que la médiation algérienne sonne la fin de celle du Burkina Faso, le ministre Zahabi a d’abord déclaré aux médias qu’il estime que le Burkina ne doit pas s’offusquer car, « on est médiateur quand on vous sollicite ». Il a ensuite ajouté que « tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier ».

Voilà des propos qui n’ont pas du tout été du goût de l’ex-député de Gao, Assarid Ag Imbarcaouane.

En nous rencontrant, cet homme politique Touareg a dit qu’il ne souhaite pas que le Burkina Faso soit dessaisi du dossier et qu’il faut que Blaise reste le médiateur puisque c’est lui que la Cédéao a désigné. « Quand j’ai entendu ces propos du ministre Zahabi, j’ai tout de suite appelé un ministre ».

Selon lui, le Burkina Faso nous a aidés au moment où personne ne voulait même regarder vers le Mali et qu’il ne faut pas se détourner de ce pays après tout ce qu’il a fait pour sortir le Mali de la crise. Ce qui n’a pas été le cas de l’Algérie.
A l’en croire, c’est Blaise qui a accepté de loger les rebelles, histoire de pouvoir trouver une solution à la crise. A en croire notre interlocuteur, « avec l’Algérie, le problème du Mali ne finira jamais. Certes, l’Algérie ne cherche pas à donner une indépendance au MNLA, sachant bien qu’en le faisant elle peut susciter les velléités sécessionnistes de ses propres Touaregs qui sont au sud et qui partagent beaucoup de choses avec les Touaregs de Kidal, mais le problème malien ne peut pas finir avec l’Algérie ».

L’ex-député met d’ailleurs en doute la bonne foi de notre voisin du Nord comme par exemple le fait que le territoire algérien serve de base arrière aux rebelles pour attaquer le Mali, le fait aussi que l’Algérie n’ait pas respecté ses engagements dans l’Accord d’Alger de 2006. Ce n’est pas tout, car Assarid Ag Imbarcaouane n’a pas oublié que l’Algérie a une fois refusé d’approvisionner en vivres nos soldats lesquels étaient pris dans l’étau des rebelles et qu’il avait fallu que les Etats-Unis volent à notre secours.

Assarid Ag Imbarcaouane d’expliquer que le Burkina Faso a un contingent au Mali dans la lutte contre les jihadistes, ce qui n’est pas le cas de l’Algérie. « Vraiment nos autorités sauront comment gérer, mais il ne faut pas mécontenter quelqu’un. Il faut tout faire pour avoir la solidarité de tout le monde », a souligné l’ex-député de Gao.

Comme Assarid Ag Imbarcaouane, beaucoup de Maliens pensent que le Burkina Faso a assez fait dans la résolution de la crise malienne et qu’il ne faut pas s’en débarrasser comme un zeste d’orange. Non seulement ce pays héberge nos réfugiés, mais c’est grâce à sa médiation que les élections ont pu être organisées.

D’ailleurs, même le fantomatique Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’est pas pour l’Algérie. Son porte-parole, Moussa Ag Assarid, a désavoué sur RFI les propos du ministre Zahabi en expliquant que c’est grâce à la médiation du Burkina Faso que le Mali est parvenu à tous ces acquis.

Abdoulaye Diakité

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