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Nouvel Horizon N° 4555 du 3/2/2014

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Lutte contre l’excision : Les acteurs plaident en faveur de l’adoption d’une loi contre la pratique
Publié le mardi 4 fevrier 2014  |  Nouvel Horizon




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A l’instar de la communauté internationale le Mali célèbre, le 06 février courant, la journée de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines encore appelées excisions (Mgf/e). En prélude à cette journée, le Ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant en collaboration avec le Programme National de Lutte contre l’Excision (Pnle), et les organisations de lutte contre l’excision, a animé une conférence de presse, le vendredi 31 janvier 2014, dans la salle de conférence du Ministre.

Cette conférence de presse avait pour objectif d’informer sur les raisons de la célébration du 06 février, de partager et relayer les informations sur la question de l’excision, mais aussi sur les difficultés et les défis de l’abandon de la pratique. Elle était animée par le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Ba, et la directrice du Programme National de Lutte contre l’Excision (Pnle), Mme Kéïta Joséphine Traoré.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), les mutilations génitales féminines encore appelées excisions (Mgf/e) désignent "toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes généraux externes de la femme ou toute autre mutilation des organes féminines pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques".

Elles sont encore appelées pratiques traditionnelles néfastes par les uns et les violences par les autres qui ont touché plus de 40 millions de femmes et de filles dans le monde dont une centaine de millions en Afrique. Toujours selon l’Oms, chaque année environ trois (03) millions de filles sont susceptibles d’en être victimes dans le monde.

Ainsi, en vue d’éliminer la pratique des États, des organisations internationales, nationales et locales et des partenaires techniques et financiers ne cessent de se mobiliser pour non seulement informer et sensibiliser les populations, les décideurs administratifs et politiques et les leaders d’opinion sur les multiples et diverses conséquences néfastes sur les plans sanitaire, psychosocial, économique et juridique chez la femme et la fille, mais aussi les amener à s’engager davantage par des actes concrets en faveur de l’abandon de cette pratique.

La journée du 06 février dédiée à la lutte contre l’excision a pour objectif de contribuer à l’abandon de la pratique des Mgf/Excision sur toute l’étendue du territoire national, d’intensifier le plaidoyer auprès des décideurs administratifs et politiques et des partenaires techniques et financiers pour plus d’engagement en faveur de l’abandon de l’excision, d’intensifier les actions de mobilisation sociale des communautés pour qu’elles s’engagent davantage en faveur de l’abandon de l’excision et amener les médias à soutenir toutes les actions des acteurs et des communautés en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision.
Cette année la journée sera célébré au Mali autour du thème "tolérance zéro aux Mgf/excision : Les communautés s’engagent".

Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a indiqué que l’édition de cette année coïncide avec le 10ème anniversaire de la célébration de la journée au Mali et avec les déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision par certains habitants de Yirimadio (Bamako) et par 12 villages à Kérékoun (Koulikoro). Ce qui, dit-elle, augmentera le nombre de villages d’abandon à plus de 800.
Le Ministre a rappelé qu’au Mali, les taux de prévalence de l’excision sont de 84% chez les filles de 0 à 14 ans (enquête nationale sur le phénomène de l’exision, 2009 et 85,2% chez les femmes de 15 à 49 ans (Edsm-IV, 2006).

Selon Mme Sangaré Oumou Ba, les conséquences néfastes afférentes sont multiples et diverses, ce qui fait que l’excision est considérée comme un réel problème de santé publique. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, les autorités du Mali, conscientes des défis de la promotion des droits de la femme et de l’enfant, particulièrement de la pratique des Mgf, ont réaffirmé leur engagement par divers actes dont la signature et la ratification des conventions internationales et sous-régionales comme la Convention relative aux Droits de l’Enfant (Cde), la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard de la Femme (Cedef), le Protocole de Maputo…
Les conférencières ont informé que chaque année le Gouvernement met plus de 100 millions de Fcfa pour les actions de sensibilisation contre la pratique de l’excision et pour l’appui aux personnes qui souffrent des séquelles du fléau.

La directrice du Pnle, Mme kéïta Joséphine Traoré a affirmé que les populations ne cessent d’évoquer la nécessité de l’adoption d’une loi contre la pratique de l’excision au Mali pour les couvrir. C’est pourquoi le Ministère et les organisations de lutte contre l’excision présents ont saisi l’occasion de cette conférence de presse pour plaider auprès des autorités en faveur de l’adoption d’une loi contre la pratique.

On apprend d’ailleurs qu’une loi est déjà élaborée dans ce sens. Et que les acteurs mènent des plaidoyers auprès de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil Islamique (Hci) et des sensibilisations auprès des populations pour préparer l’adoption de ladite loi et faciliter sa mise en œuvre une fois adoptée. Des millions de signatures seraient déjà opposées pour soutenir la loi en question.
Les acteurs de la lutte contre l’excision au Mali déplorent le constat selon lequel des compatriotes de certains pays voisins du Mali ayant voté la loi contre l’excision viennent faire exciser les filles au Mali.
Modibo KONÉ

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