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Le Républicain N° 4789 du 4/2/2014

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Recadrage ou recentrage ?
Publié le mercredi 5 fevrier 2014  |  Le Républicain




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Le Conseil de Sécurité s’était, et ce n’est pas fréquent comme méthode de travail à New York, déplacé à Bamako au grand complet. Une petite phase terrain, pas à Kidal, Gao ou Tombouctou mais Mopti où les diplomates délocalisés ont pu rencontrer des personnalités et leaders d’opinion du Nord.

Et puis Bamako où ils ont pu voir et entendre le Chef de l’Etat, avant de reprendre le chemin de New York, « rassurés » pour répéter le porte-parole de la mission.
Rassurés que la négociation va reprendre, selon les termes de l’accord de Ouaga dans lequel les groupes armés renoncent à leurs prétentions territorialistes pour reconnaître la seule souveraineté du Mali ? Sans doute. Il est arrivé, que certains des francs tireurs de ce groupe qui est tout sauf homogène remettent sur le tapis la question de l’indépendance de l’Azawad. Mais pas les signataires dudit accord, sauf dans les moments d’impatience et cela se comprend : ils cherchaient à mettre la pression sur le président nouvellement élu du Mali qu’ils connaissent bien par ailleurs. En 1994, c’est Ibrahim Boubacar Keita, Premier ministre, qui déclara Ganda Koye illégal et ce dans la capitale même des Askia.

Les Kel Tamasheq ne l’oublient pas et le rappellent souvent. Le Président de la République qu’il est devenu près de deux décennies plus tard dit qu’il est hors de question de négocier avec des groupes armés. Pour autant, il redit son attachement à l’accord de Ouaga. La clé alors de l’énigme ? Il faudra la chercher dans son message de vœux à la nation où le président exige un cantonnement effectif et mesurable, susceptible de conduire au désarmement.

La Minusma aurait alors une grande responsabilité car ce serait à elle d’assurer la police du cantonnement.
Mais même là, il faudra négocier avec les mouvements armés, car ce furent eux les fauteurs de paix avec lesquels l’Etat a consenti de négocier. Pour le retour de la confiance et pour la pédagogie du bon vivre en commun, la nation entière doit avoir son mot à dire, il est vrai. Nous sommes en démocratie, et la question du contrôle de leur avenir par les communautés est essentielle. Mais ce n’est le coup de feu qui doit trancher cette question.
Adam Thiam

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