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Soumaïla Cissé avec rang de ministre…et des véhicules de luxe ?
Publié le mercredi 5 fevrier 2014  |  Le Progres




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En démocratie, il n’est pas indispensable qu’il y ait unité, consensus ou unanimité, l’important est qu’une majorité se dégage. Qu’est-ce que c’est que l’opposition ?

Soumaïla Cissé
Soumaïla Cissé
Il s’agit d’un parti ou groupe de partis mis en minorité et/ou écarté de l’exécutif par les élections ou la recomposition des forces et rapports de forces politiques. Toutefois, cette minorité (opposition) qui peut être parlementaire ou extraparlementaire a des droits, mais aussi des devoirs. En ce sens qu’en démocratie, l’opposition critique, contrôle l’action gouvernementale et propose. De même qu’en contôlant la majorité, dite de majorité présidentielle, elle (l’opposition) défend et promeut ses droits, empêchant du coup la majorité de s’installer dans l’arbitraire, l’un des moyens privilégiés de son action étant le contrôle et la critique de l’action gouvernementale. Etant donné qu’elle aspire au pouvoir, l’opposition doit élaborer et diffuser ses propositions dans chacun des domaines de la vie nationale (l’exemple anglo-saxon de Shadow Cabinet).
Opposition: le cas malien:
L’Assemblée nationale du Mali a délibéré et adopté en sa séance du 18 juin 2000, la loi n° 00-047 portant statut des partis politiques de l’opposition en République du Mali. Cette loi qui a été promulguée par le Président de la République Alpha Oumar KONARE le 13 juillet 2000, confère des droits et devoirs reconnus de l’opposition.
L’article 8 de cette loi stipule que « Les partis politiques de l’opposition ont un libre accès aux informations par voie d’audience spéciale dans les ministères et administrations publiques. L’audience est accordée à la requête des partis politiques de l’opposition ou sur invitation des autorités.Dans tous les cas, il ne peut y avoir dérogation aux dispositions relatives au secret professionnel et secret défense. ».
Les mêmes dispositions prévoient qu’à l’occasion des cérémonies publiques, les responsables des partis de l’opposition ont droit aux considérations protocolaires et aux honneurs conformément aux textes en vigueur.
Autres dispositions, l’Article 18, qui stipule qu’ : « A la demande du Président de la République, un rapport annuel lui est adressé sur l’application des dispositions de la présente loi. Ce rapport est publié au Journal officiel. ».
Maintenant la question qui se pose est de savoir si les dispositions de la Loi N°00-47 sont respectées. Certainement non! Puisque, mis à part le COPPO (Collectif des Partis Politiques de l’Opposition) de 1997 à 2002, depuis l’adoption de cette loi par l’Assemblée Nationale, le Mali n’a connu aucune véritable opposition, chaque parti étant dans la valise des tenants du pouvoir.
Soumaïla Cissé, Chef de l’Opposition pour quels privilèges ?
Le challenger d’IBK en 2013, non moins député à l’Assemblée Nationale, Soumaïla Cissé, qui s’est assumé en décidant d’animer l’opposition politique est dores et déjà déclaré comme étant le Chef de l’Opposition malienne. Si ce n’est une opposition de façade, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta reconnaîtra-t-il le statut de Chef de l’Opposition avec les avantages dus ?
En tous les cas, on se le rappelle, le Président déchu, Amadou Toumani Touré, au cours de son mandant, avait déclaré reconnaître le chef de l’opposition qui aura droit à rang de ministre, avec un véhicule et d’autres avantages. Avec ce qui se dessine, l’honorable Soumaïla Cissé, candidat malheureux à la présidentielle de 2013, est plus que jamais déterminé à animer une vraie opposition politique au Mali. Avec lui dans ce bateau de conviction, le Parena de Tiébilé DRAME et les FARE (Forces Alternatives pour le Renouveau) de Modibo SIDIBE. Non pas pour s’opposer ni à la politique de développement du Président IBK et à ses actions pour le plaisir de s’y opposer; mais plutôt éviter au Mali de revisiter les erreurs du passé.
Le Président IBK reconnaîtra-t-il le statut de Chef de l’opposition aux termes des dispositions de la loi n° 00-047 du 13 juillet 2000 ?.
Cela permettra sans nul doute, surtout avec le Président IBK, de donner un tonus à la démocratie malienne qui a longtemps souffert d’oppositions de façade, surtout dans la dernière décennie où tous les partis politiques ou presque, s’étaient assujettis au Président de la République d’alors et acolytes …pour dit-on pouvoir financer leurs activités aux fins de conquête et de gestion du pouvoir. C’est bien cette option qui a fait sombrer le Mali en 2012, même si de l’autre côté, une partie de la presse privée malienne a assumé la totalité de ses six (6) dont la dénonciation et la prise de position par rapport à certains faits et geste du pouvoir d’alors.
Le Mali partira-t-il cette fois-ci pour de bons?
Attendons de voir
Boubacar KANTE

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