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Education nationale : Madame le Ministre est-elle incompétente ?
Publié le vendredi 7 fevrier 2014  |  Midi Info




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Au lendemain de la formation du gouvernement Oumar Tatam Ly, les compétences de plusieurs ministres qui le composent ont été mises en équivoque au regard non seulement de la complexité des défis qui les attendent mais aussi leur ampleur dans les différents secteurs confiés. C’est le cas de Togola Jacqueline Marie Nana actuel ministre en charge de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales.


A l’instar d’autres collègues du gouvernement, de sa nomination jusqu’aujourd’hui, Jacqueline Marie Nana semble être noyée par les problèmes du secteur dont elle a la charge depuis maintenant près de 5 mois. A tel point qu’elle n’arrive pas à identifier les véritables priorités d’un domaine aussi vital pour le développement de toute nation.


Plusieurs ministres paraissent ne pas comprendre les vrais enjeux du plébiscite du peuple malien dans l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita.
Les récents événements survenus au Mali ont, ne ce serait légèrement, influencé positivement le regard du citoyen malien sur la gestion des affaires publiques. Les maliens attendent et exigent des résultats assortis d’une vision pertinente et cohérente de la part de tous ceux qui ont des responsabilités publiques.


Donc, l’heure de l’hypocrisie et du bluff à travers les médias est révolue et tout gouvernement doit désormais convaincre par des actions.


Si la reconstruction de l’école malienne figure en bonne place dans le programme d’actions gouvernementales (PAG), elle ne résout pas en soi, les énormes problèmes qui minent ce secteur.


Il revient au ministre en charge de définir les stratégies idoines afin de produire les résultats escomptés par le Peuple malien.
Les initiatives de Madame le Ministre Jacqueline Marie Nana de rencontrer les syndicats pour des échanges et de faire des visites surprises sont utiles mais insignifiantes au vu des nombreuses actions attendues.


Si elles consistaient à des prises de contact afin d’identifier les problèmes sectoriels, elles doivent être suivies d’actions concrètes pour avoir un bon sens.


D’ailleurs, les problèmes dont souffre le secteur éducatif malien relèvent d’un secret de polichinelle. Depuis plusieurs années, les autorités compétentes ont leurré sans toucher les vrais maux. Pour preuve, tous les acteurs sont unanimes que d’année en année, ils ne font que s’empirer.


Il suffit de faire un tour dans nos établissements pour s’en convaincre. Tout s’y passe sauf du sérieux. Les élèves sont abandonnés dans leur conduite, le corps professoral n’indique aucun sens du devoir dans les prestations, le personnel d’appui s’adonne au petit commerce et l’administration est laxiste. Les services déconcentrés n’y exercent aucun contrôle.


La méthode de Madame le ministre consistant à faire des visites surprises serait elle efficace pour résoudre ces problèmes qui enlèvent toute utilité à tout service ? Si oui, pourrait-elle accorder une visite de ce genre à tous les établissements scolaires publics comme privés du pays ? Un tel projet serait difficile à réaliser au vu surtout des contraintes de temps et de diversité des défis.


Dès lors, il faut comprendre que cette approche de Madame le ministre affiche de l’incohérence qui traduirait son incapacité à combler les attentes sociales dans ce domaine.


La hiérarchie doit être respectée et contrôlée sur des missions spécifiques assignées.
Le premier défi auquel il faut s’attaquer dans les milieux scolaires est de créer un environnement propice à l’éducation et à l’instruction des filles et des fils de notre pays.


Pour ce faire, chacun doit être mis en face de sa responsabilité et contrôlé conformément à ses charges. Les services de contrôle à savoir les inspections des différents ordres d’enseignements semblent être déterminantes pour l’atteinte d’un tel but. A cet effet, ces services doivent connaître au besoin une reforme structurelle qui permet une adaptation contextuelle, une dotation en ressources humaines suffisantes et un accroissement éventuel de ses moyens d’actions.


Au-delà du contrôle moral, ces nouvelles mesures permettront aux inspections de vérifier la mise en application de nouvelles pratiques pédagogiques et l’exécution de nouveaux programmes qui redéfinissent les besoins en matière éducative au Mali.


De plus, elles faciliteront l’évaluation des enseignants afin d’identifier les nouveaux besoins de renforcement de leurs capacités. C’est malheureux d’entendre des enseignants eux-mêmes qu’ils font comme ils peuvent. Acteurs clés dans la mise en œuvre de toute innovation éducative, ces enseignants sont abandonnés dans les classes où chacun pratique sa volonté soit par faute d’avoir les compétences nécessaires ou par l’absence de contrôle.


L’élaboration d’un vrai programme de développement de l’éducation attendue en fin 2014, ne doivent pas empêcher certains efforts pour répondre aux questions de forme qui agissent sur le fond.


Depuis plus de vingt l’école malienne patauge dans des programmes qui n’ont eu aucun impact positivement majeur dans sa renaissance. Si aujourd’hui, les uns reconnaissent que le taux de scolarisation a considérablement augmenté, les autres regrettent l’absence de la moindre amélioration dans la qualité de l’enseignement et par voie de conséquence celle aussi de ses produits.


Le avant-projets intérimaire pour sauver l’école dont les travaux ont été lancés par le Premier ministre Oumar Tatam Ly au mois de décembre dernier, n’a aucune chance de produire les résultats si une méthode de sauvetage s’inspirant des vrais problèmes, n’est clairement définie.


Les recommandations des états généraux sur l’école malienne sont l’œuvre des multi acteurs de ce secteur. Elles prennent en compte l’essentiel des préoccupations sectorielles.


Donc, aujourd’hui, on a plutôt besoin de vrais plans d’actions.
Et malheureusement, rien ne rassure pour le moment.
Comme nous l’avons souligné ci-dessus, le ministre ne saurait jamais se substituer à ses collaborateurs des services techniques centraux de son département. Ils doivent être évalués et promu selon les résultats atteints sur les missions assignées.


L’incompétence n’a plus sa place dans société appelée à se transformer positivement et tangiblement.
Plusieurs années passées dans l’enseignement entre Bamako, Ségou et Sikasso pourraient permettre d’identifier quelques maux majeurs. Cependant, elles ne suffisent pas pour avoir la clairvoyance indispensable à les remédier. Des enseignants bien éclairés du système éducatif malien et de ses problèmes sont passés ministres sans pouvoir accomplir leur mission d’accorder à l’école son rôle moteur dans le développement durable de notre pays. En plus de la volonté, il faut une méthode, de l’engagement, de l’abnégation, de la rigueur, de l’exigence…


Le Mali a besoin de tout le monde pour sa refondation mais aussi nul n’est indispensable !

Aboubacar Coulibaly

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