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L’Essor N° 17614 du 10/2/2014

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Le président IBK à la célébration de la nouvelle Constitution tunisienne : « nous sommes venus saluer la nouvelle Tunisie »
Publié le lundi 10 fevrier 2014  |  L’Essor


© Autre presse par DR
Le président Ibrahim Boubacar Keita à Tunis


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Avec cet événement historique, la Tunisie signe son retour sur la scène internationale, après trois ans de turpitudes politiques majeures

La célébration de la nouvelle Constitution tunisienne a été un moment fort historique vendredi dernier à Tunis. Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita était parmi les nombreux chefs d’Etat et de gouvernement qui ont participé à cette cérémonie mémorable qui marque ainsi le retour de la Tunisie sur la scène internationale. Il y avait notamment la présence de François Hollande (France), Macky Sall (Sénégal), Idriss Deby Itno (Tchad), Alpha Condé (Guinée), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Ali Bongo (Gabon), Michel Sleiman (Liban).

Le Maroc était représenté par le prince Moulaye Rachid, l’Algérie par son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l’Espagne par Félipé de Bourbon et de Grèce, prince des Asturies, le Koweït par Cheick Jaber Moubarek Al Hamed, président du Conseil des ministres, le Qatar, par Cheick Jassen Ben Hamed El Thani, les Etats-unis par William Roebuk, secrétaire d’Etat aux Affaires maghrébines et l’Union européenne par SEM Herman Van Rompuy, président du Conseil de l’Europe. Tout ce beau monde s’est retrouvé dans la grande salle de plénière du parlement parée aux couleurs de l’événement.

La Constitution du 26 janvier 2014, fruit d’une révolution qui a balayé la dictature du président Ben Ali en 2011, a été saluée par toutes les personnalités invitées par le fait qu’elle donne plus de place aux libertés (individuelles et publiques) et à la démocratie participative et inclusive. L’un des points remarquables de cette Constitution est l’instauration d’une instance supérieure indépendante chargée d’organiser les élections. C’est un organe à égale distance du gouvernement, des partis politiques et de la société civile. C’est une évolution majeure, car auparavant, les élections étaient directement organisées par le ministère de l’Intérieur d’une manière jugée peu crédible par les observateurs. La nouvelle Constitution prend en compte également l’aspiration de la jeunesse et surtout la place de la religion au sein de l’Etat, notamment le problème de l’atteinte au sacré. Ce sujet a fait l’objet d’un débat houleux entre islamistes et tendances laïques lors du vote du texte.
L’un des moments forts de la cérémonie a été sans doute l’hommage rendu aux Martyrs de la révolution, notamment à deux figures politiques emblématiques à savoir Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi dont les portraits géants étaient affichés côte à côte dans la salle. L’événement a été aussi marqué par des discours parfois élogieux à l’endroit du peuple tunisien et à ses dirigeants pour le combat mené. Presque tous les pays invités ont pris la parole un à un pour saluer la nouvelle Constitution qualifiée de « révolutionnaire ». Mais le discours qui a attiré toutes les attentions fut celui du président français qui a développé les points essentiels de cette Constitution. » C’est un texte majeur, parce qu’il est le fruit d’un compromis institutionnel que vous avez été capables de nouer ensemble ; parce qu’il fait honneur à votre révolution ; enfin, parce qu’il peut servir d’exemple et de référence à bien d’autres pays », a commenté François Hollande.

« Votre Constitution établit un régime républicain, démocratique, participatif dans le cadre d’un Etat de droit. Il proclame le pluralisme, la séparation des pouvoirs, la bonne gouvernance, l’indépendance de la justice. Elle consacre également le principe d’égalité entre tous les citoyens. Elle garantit la liberté de croyance, de conscience et le libre exercice des cultes », a poursuivi François Hollande avant de noter que « l’islam est compatible avec la démocratie ». Le président Hollande s’est particulièrement réjoui du fait que la nouvelle Constitution tunisienne soit sans doute la seule au monde à reconnaître la jeunesse comme une force vive de la construction de la Nation.

Le chef de l’Etat français n’a pas manqué de saluer le juste combat du peuple. » En trois ans, le peuple tunisien a eu la force de renverser une dictature. Il a eu l’audace d’organiser les premières élections libres de votre histoire. Il a eu le courage de convoquer une Assemblée constituante. Il a surmonté les épreuves. Je rends hommage, au nom de la France, à tous vos martyrs et je n’en oublie aucun dans l’histoire du peuple tunisien. Vous avez su tenir malgré les violences, malgré le terrorisme, malgré les provocations. Vous avez dépassé les discordes, les querelles. Vous vous êtes rassemblés sur l’essentiel. Vous avez démontré que le dialogue et le respect étaient la meilleure façon d’assurer la paix civile, la stabilité nécessaire et donc le développement économique », a-t-il souligné.

LA VOIE DU PROGRES. Après avoir remercié les autorités tunisiennes pour l’invitation qui lui a été amicalement adressée, le président Ibrahim Boubacar Kéita a établi le lien entre le Mali et la Tunisie, deux pays qui sont sortis de la crise et qui sont aujourd’hui sur la voie du progrès. « Je dois dire que j’ai été particulièrement ému de voir lors de mon installation comme président de la Réplique du Mali, pays frère et ami de la Tunisie, qui sortait d’une crise difficile, tragique que nous avons gérée grâce à une vigoureuse solidarité internationale initiée d’une manière amicale, avec un courage politique évident par notre ami François Hollande. Je le répète partout où je vais, sans sa décision courageuse, l’intervention au Mali le 11 janvier 2013, je ne serai pas là aujourd’hui pour vous dire le bonheur que j’ai d’être en Tunisie, remise sur son parcours historique brillant. Cette intervention française a été suivie par d’autres Africains singulièrement mon frère et ami Idriss Deby Itno dont les troupes, avec courage et abnégation, ont affronté le Tegharghart », a-t-il déclaré.

Le président Kéita a aussi salué l’exemplarité de la nouvelle Constitution tunisienne. « Vous avez su merveilleusement vous redresser chers amis Tunisiens. Et c’était un devoir naturel et absolument de mise que nous venions ici dire notre appréciation la plus positive de ce que vous avez réussi dans la concorde, dans la communion nationale quand vous avez adopté de façon fabuleuse votre nouvelle Constitution presque avec unanimité. C’est la nouvelle Tunisie que nous sommes venus saluer. Je le fais au nom du Mali et en mon nom propre. Nous sommes donc venus ici avec bonheur et vous dire également que nous formulons des vœux les plus chaleureux pour que cette nouvelle Tunisie atteigne son ambition », a-t-il dit.
Dès son arrivée à Tunis, le président avait déclaré à la presse qu’il était très heureux de participer à cette belle fête de la démocratie en Tunisie. « Le Pays sort d’une transition et rien n’est plus fabuleux que de réussir à adopter une Constitution consensuelle. C’est un exemple. Et je ne voulais pas être absent à cette belle fête de la démocratie. Je suis heureux que mon frère Moncef m’y ait convié », avait-il confié.

Les dirigeants tunisiens à savoir le président de l’Assemblée nationale constituante, le président de la République et le chef du gouvernement ont remercié les différents pays, venus témoigner de leur solidarité à la Tunisie nouvelle où les valeurs de la justice, de la liberté, de la diversité, de l’alternance démocratique, de la culture de la citoyenneté seront désormais garanties dans la Constitution. « C’est la victoire de la démocratie sur la dictature », a lancé le président Mohamed Moncef Marzouki pour magnifier la nouvelle Constitution.
Avec l’adoption d’un nouvel acte fondamental, la Tunisie doit aujourd’hui relever plusieurs défis pour définitivement tourner la page de la crise. Ces défis ont pour noms: sécurité, relance économique, retour des investisseurs, emploi des jeunes et autres demandes sociales.
Envoyé spécial
M. KEITA

Le chef de l’Etat avec nos compatriotes de Tunisie: EN TOUTE VERITE

Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita s’est adressé aux Maliens vivant en Tunisie dont la plupart sont des étudiants. Au cours de la rencontre, les sujets d’actualité ont été évoqués comme la situation à Kidal qui reste dominée par le non désarmement et le non cantonnement des groupes armés. A ce propos, le chef de l’Etat a clairement indiqué « notre pays restera un et indivisible ». Nos compatriotes ont bien apprécié cette fermeté de la part du président Kéita qui a reçu un tonnerre d’applaudissements. Evoquant la visite d’une délégation du Conseil de paix et de sécurité au Mali, le président dira qu’il a tenu un langage de vérité, c’est qu’il n’est pas question de morceler le pays au motif qu’une partie de sa communauté nationale a des états d’âme par rapport à son identité. «Cela ne s’est pas fait ailleurs et ça ne se fera pas au Mali», a-t-il indiqué, ajoutant que le MNLA ne peut pas être le seul interlocuteur dans cette crise comme prétendent dire certains.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a rappelé une disposition de la charte des Nations unies qui stipule qu’ «un pays ne saurait être agressé dans son intégrité sans qu’il ait la solidarité internationale » via le Conseil de sécurité comme pour dire que le soutien apporté au Mali, pays membre des Nations unies, est un devoir, voire une obligation. «Le temps est venu pour que notre pays soit remis dans son droit. Que son intégrité territoriale ne souffre d’aucune espèce d’amputation », a-t-il plaidé.

En outre, le président de la République a noté l’importance particulière qu’il accorde à la bonne gestion économique du pays. A ce propos, il a mis en garde tout membre du gouvernement qui tentera de s’opposer à sa volonté car il le paiera si chèrement. « Nous ne sommes pas venus pour (s’enrichir). Nous sommes venus pour faire autrement », a-t-il dit.

Le président de la République dira qu’il n’a pas le complexe de faire appel aux compétences de qui que ce soit quand il s’agit de servir le Mali. Allusion a été faite à son neveu nommé dans le gouvernement comme ministre délégué chargé de l’Investissement. « Oui j’ai un neveu dans le gouvernement. Il était au niveau de la banque de commerce extérieur et des investissements. Le Premier ministre l’avait sollicité pour la BCEAO. Après il l’a choisi (dans le gouvernement). Il est Malien… On peut dire ce qu’on veut, l’essentiel, c’est ce que l’homme a au fond de son cœur et de son âme et qu’il met au service du Mali. De ce point de vue là, je n’ai aucun complexe. Je n’en ai aucun », a-t-il dit. Accusé d’« avoir pris son fils Karim comme député à l’Assemblée nationale », Ibrahim Boubacar Kéita dira que ceux qui véhiculent ce mensonge répondront devant Dieu.
Enfin, le chef de l’Etat a invité les jeunes à se former dans tous les domaines pour bien servir le Mali avec foi et engagement.
M.K.
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