Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Soir de Bamako N° 3982 du 7/2/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Déclaration politique du groupe parlementaire FARE- SADI : "Nous encourageons le gouvernement à poursuivre les initiatives prises afin d’associer l’Algérie"
Publié le lundi 10 fevrier 2014  |  Le Soir de Bamako


© aBamako.com par A.S
Signature de la déclaration politique du groupe parlementaire FARE-SADI
Mali, Jeudi 6 février 2013. Signature de la déclaration politique du groupe parlementaire FARE-SADI


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

“Le Groupe parlementaire Fare- Sadi souhaiterait remercier tous les électeurs dont la mobilisation nous vaut de siéger aujourd’hui à l’Assemblée Nationale du Mali. Nous voudrions saisir cette occasion pour adresser nos vives et chaleureuses félicitations aux Honorables Députés pour leur brillante élection et leur souhaiter plein succès au cours de cette cinquième législature.

C’est le lieu de rendre hommage à tous les martyrs de mars 1991 dont l’ultime sacrifice nous vaut de prendre la parole aujourd’hui dans une Assemblée Nationale démocratique avec une majorité et une opposition. En cette heure, pleine de symboles et chargée d’émotion, nous nous inclinons devant leur mémoire. Le respect et la défense de leur mémoire resteront pour nous un point d’honneur et un véritable sacerdoce.

Le Groupe parlementaire FARE-SADI exprime sa solidarité sans faille avec nos populations soldats et civils victimes de la crise au nord de notre pays. Nous nous inclinons devant la mémoire de nos vaillants soldats tombés au champ d’honneur pour la défense de la Patrie, ainsi que celle de tous ceux qui ont perdu la vie dans les tragiques évènements que notre pays a connus.

Nous exprimons également notre solidarité avec les Maliens réfugiés dans les pays voisins, ainsi que tous les déplacés internes. C’est le lieu de remercier très sincèrement les autorités des pays qui ont accueilli nos compatriotes et les différentes organisations nationales et internationales qui leur apportent une assistance humanitaire. Qu’il nous soit permis de saisir cette occasion pour féliciter chaleureusement les braves populations des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal qui ont souffert le martyr sans jamais courber l’échine et ont su opposer une résistance farouche, ingénieuse et efficace aux occupants en battant en brèche leurs théories obscurantismes et d’un autre âge.

Nous encourageons le gouvernement à poursuivre les initiatives prises afin d’associer l’Algérie, un pays frère et ami de longue date du peuple malien, aux pourparlers visant à assurer le retour de la paix au Mali dans le strict respect de notre souveraineté et de notre indépendance nationale.”

• Nous serons également les porte-paroles de nos paysans qui représentent près de 80% de notre population
“La présente déclaration nous offre l’occasion de prendre date avec l’histoire en rappelant un certain nombre d’engagements que nous avons pris devant notre peuple.
Le premier de ces engagements a trait à la nécessité d’assurer dans l’hémicycle “la représentation de notre peuple et de tout notre peuple” tel que stipulé dans notre constitution. A cet égard, nous entendons être les porte-paroles de toutes les couches de notre société, victimes à quelque titre que ce soit de l’arbitraire ou d’abus, d’où qu’ils viennent.

Nous serons également les porte-paroles de nos paysans qui représentent près de 80% de notre population et enregistrent le taux le plus élevé d’extrême pauvreté. Il est inadmissible qu’au 21ème siècle, nos braves paysans soient contraints de pratiquer une agriculture de subsistance, avec des outils de production rudimentaires, totalement tributaire d’une pluviométrie chaque année incertaine.
Ces masses laborieuses ploient sous le fardeau des redevances et des prix prohibitifs des intrants agricoles. Le fruit de leur dur labeur n’est pas rémunéré à sa juste valeur et le paiement tardif des montants qui leur sont dus entraîne la dépréciation de leurs revenus et la détérioration de leurs conditions de vie. Nous serons les porte-paroles des travailleurs, en particulier les ouvriers des mines d’or dont les droits ne sont pas toujours respectés.
S’agissant du monde du travail, le faible niveau des salaires face à l’envolée des prix des denrées de première nécessité demeure une source de préoccupation majeure. C’est le lieu de demander au gouvernement d’engager une réflexion sérieuse et approfondie en vue de procéder à un relèvement substantiel des salaires et émoluments des travailleurs tout en veillant à ce qu’un tel effort ne soit pas réduit à néant par les poussées inflationnistes. C’est à ce prix seulement que l’on pourra assurer un niveau de vie décent à nos laborieux travailleurs et fonctionnaires.

Le groupe parlementaire Fare-Sadi sera également le porte-parole des femmes, des enfants, des jeunes et des couches vulnérables de notre société et en appelle au respect de leurs droits constitutionnels. Le chômage des jeunes, qui est devenu endémique, constitue une véritable bombe à retardement. Nous appelons de tous nos vœux la mise en place d’une véritable politique d’emploi accompagnée d’une formation en esprit et création d’entreprise à tous les niveaux d’enseignement.

L’actuelle politique de micro finance ne saurait constituer une réponse appropriée à la problématique de l’aide aux femmes paysannes, ouvrières, chefs d’entreprise et chefs de famille. Il incombe à l’Etat de mettre en œuvre une politique volontariste axée sur la nécessaire transformation des produits agricoles et de cueillette, ainsi que le développement de l’agro-industrie.”

• Rattachement du Bureau du Vérificateur général à l’Assemblée Nationale
“Il convient de fustiger la fraude et la corruption électorale et de moraliser la politique en sanctionnant ceux qui violent les principes démocratiques. Nous souhaiterions voir garantie la liberté de choix des citoyens entre les différentes forces politiques dans le cadre d’élections libres, régulières et transparentes.

Nous condamnons également la corruption et la délinquance financière qui demeurent un véritable fléau au sein de notre société. A cet égard, la lutte doit être menée de façon implacable afin de permettre à l’Etat de rentrer dans ses fonds, créant ainsi les conditions financières nécessaires à l’amélioration du niveau de vie des travailleurs. Les mécanismes de prévention doivent aller de pair avec la répression judiciaire dans le respect des droits de la personne humaine. Il y a lieu de garantir le respect du bien commun et de promouvoir une culture civique et une nouvelle citoyenneté à travers des valeurs et comportements vertueux et exemplaires.

L’obligation de rendre compte doit devenir désormais la règle pour les agents de l’Etat. Aussi, convient-il de renforcer et de soutenir le Bureau du vérificateur général et toutes les autres structures de contrôle et de poursuites. Au besoin, nous demandons le rattachement du Bureau du Vérificateur général à l’Assemblée nationale.”

• Nous serons les porte-paroles de tous les partenaires de l’école
“Trois secteurs vitaux, qui ont fait l’objet de trois importants programmes nationaux, méritent de retenir notre attention, du fait de leurs résultats qui sont nettement en deçà de nos attentes. Il s’agit de l’éducation, de la santé et de la justice.

Force est de constater que ces trois secteurs vont toujours mal. L’heure est venue d’évaluer ces programmes et d’en dresser un bilan objectif à l’effet d’identifier les goulots d’étranglement et de les résorber pour le bonheur des Maliens. Le groupe parlementaire FARE-SADI réitère sa volonté de voir garanti l’accès universel des citoyens à la santé et à une éducation laïque. Pour notre part, nous serons les porte-paroles de tous les partenaires de l’école – enseignants, élèves et étudiants, parents d’élèves, administration afin de proposer des solutions judiciaires et durables, dans un esprit de dialogue.” (...)

“Il convient de renforcer et de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire face à la toute puissance de l’Exécutif. Il y a lieu également de protéger le citoyen contre les abus de l’appareil judiciaire, tout en veillant à mettre en place un système efficace de recours et de réparation des dommages subis. Le groupe parlementaire FARE-SADI en appelle au respect, en toutes circonstances, de la dignité humaine et de la déclaration universelle des droits de l’homme.
C’est le lieu de demander aux autorités judiciaires de redoubler d’efforts afin de mettre un terme à toutes les détentions provisoires illégales, notamment celles qui sont prolongées en violation du Code de procédures pénales. Elles doivent veiller également à mettre un terme à tous les cas de traitements inhumains et dégradants dans les prisons et autres lieux de détention.
Nous serons les portes-paroles des journalistes, en particulier, chaque fois que leur droit constitutionnel à la liberté sera violé. Le groupe parlementaire Fare-Sadi s’insurge contre les emprisonnements arbitraires, en particulier en milieu rural, et les condamnons avec la dernière énergie. Nous nous engageons à garantir et défendre la liberté d’expression et la pluralisme de la presse sur la base des principes démocratiques.” (...)

“Nos opérateurs économiques évoluent aujourd’hui dans un contexte de "marché bloqué" où tut va à vau-l’eau et où l’argent se raréfie de joue en jour. Nombre d’entre eux sont victimes de situations de concurrence déloyale au profit d’une infime minorité qui bénéficie davantages considérables accordés par l’État sous forme d’exonérations. Celles-ci entrainent de graves distorsions du jeu normal de la concurrence et du marché. Notre combat vise à rétablir l’équilibre rompu, dans le strict respect de la loi, afin de rendre les règles du jeu égales pour tous les opérateurs économiques face à l’État.

Nous exhortons l’État à veiller à la stricte application des contrats de cessions de nos sociétés et entreprises d’État et à ne pas hésiter à appliquer les clauses résolutoires au cas où les repreneurs viendraient à ne pas honorer leurs obligations et engagements.” (...)

 Commentaires