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Sortie de crise : Pourquoi IBK doit négocier ?
Publié le lundi 10 fevrier 2014  |  La Nouvelle Tribune




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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, on le sait depuis sa prise de pouvoir refuse de négocier avec les groupes armés. Cette posture prise par le chef de l’État semble être légitime, en ce sens que l’accord de Ouagadougou signé entre le gouvernement du Mali et les groupes armés prévoyaient leur désarmement quelques jours après la signature.

Le refus de désarmement des groupes armés avant l’obtention d’un accord et celui du président à négocier avec des hommes en armes, créent une situation de ni paix ni guerre. Les victimes de cette situation ne sont rien d’autres que les populations déplacées qui attendent avec impatience un accord pour retourner chez eux. Certes, nous comprenons que fidèle à sa ligne de conduite, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, n’a jamais fait de mystère sur ses intentions de ne point prendre langue avec des bandes armées sur le territoire. Une position qui l’honore non seulement en tant que patriote malien, mais en tant qu’homme d’état.

Cependant, une analyse objective de la situation, nous amène à conclure qu’il y a lieu d’aller vers des négociations pour que la crise au Nord ne se prolonge plus. En arme ou pas en arme, l’essentiel est que l’on aille très vite à la table de négociation avec pour finalité de préserver le Mali des soubresauts qui pourront le déconstruire ou hypothéqué dangereusement son devenir. En effet, la guerre aujourd’hui ne semble plus être la solution. Même, si elle en était une, les groupes armées qui sont sous la protection de la force Serval, restent hors de portée de nos troupes. Que dire des populations civiles qui ont trop soufferts et continuent à souffrir.

A RE (LIRE): Désarmement comme préalable au dialogue : La position d’IBK joue contre le Mali

Sans oublier que sur plan de la diplomatie, le MNLA continue à bénéficier du soutien sans faille de la confédération Suisse. Cet État européen qui est aujourd’hui le premier bailleur de fonds de tout l’état-major du MNLA refugié au Burkina Faso. Pour toutes ces rasions entre autre, il faut négocier. Ces négociations doivent être dépourvues de perversions de nature à compromettre le retour de la sécurité, la stabilité et la paix. Dans ce cadre, les médiateurs devront être à équidistance de toutes les parties prenantes avec une seule fin: les intérêts du Mali. Il ne devrait y avoir qu’un seul vainqueur : le Mali.

Pour cela, nous estimons que le processus débute le cantonnement, ensuite procéder au désarmement et à la réinsertion. L’histoire des accords de paix a démontré que même si l’on impose à ces groupes le désarmement, ils n’apporteront que des armes usées lors de la collecte. Pour les partenaires et amis du Mali, qui sont venus lui prêter main forte, en guise de soutien au retour de la paix, il est important qu’il reste démocratique pour aider le peuple du Mali à consolider et conserver la paix et la stabilité. La paix revenue, il restera aux autorités de prendre toutes les dispositions, notamment politiques, juridiques, administratives et surtout militaires pour que plus jamais des fils de ce pays prennent contre lui des armes pour réclamer une portion de territoire. Construisons une culture de paix fondée sur le discours de la solidarité, également sur la vérité et la justice, l’éthique et la morale.

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