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Mali: rencontres préparatoires à des négociations de paix avec les groupes armés
Publié le jeudi 13 fevrier 2014  |  AFP




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BAMAKO - Dix jours après une visite des membres du
Conseil de sécurité de l’ONU au Mali, des rencontres préparatoires à des
négociations de paix avec les groupes armés en vue du règlement du conflit
dans le nord de ce pays, ont débuté jeudi à Bamako.

Ces rencontes rassemblent notamment des membres de la communauté touareg,
du gouvernement et de la force de l’ONU au Mali, la Minisma.
Un document obtenu par l’AFP et intitulé "Eléments de la feuille de route
de sortie de crise", fixe un "calendrier des actions conjointes gouvernement
malien-Minusma préparatoires aux pourparlers inclusifs de paix" incluant les
groupes armés.

Ce calendrier précise que jeudi et vendredi débutent des "ateliers" de
travail, l’un sur le cantonnement et le processus de démobilisation,
désarmement, et réinsertion (DDR), l’autre sur la réinstallation de
l’administration et des services sociaux dans les trois régions du nord du
Mali, Gao, Tombouctou et Kidal.

Ces régions ont été occupées en 2012 par des groupes jihadistes, qui
restent actifs, en dépit d’une intervention armée internationale lancée en
janvier 2013 à l’initiative de la France. Ces groupes sont exclus des
négociations de paix qui concernent essentiellement la rébellion touareg.
Les "ateliers" seront suivis d’une rencontre élargie sur "la mobilisation
et l’implication de la société civile".

Devront alors suivre, dans un délai non précisé, les "pourparlers inclusifs
de paix" rassemblant tous les groupes armés du Nord, la société civile et le
gouvernement malien.

Avant que ces pourparlers ne débutent, des discussions seront engagées avec
la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)
pour qu’il en accepte les grandes lignes contenues dans un document déjà signé
par d’autres groupes armés.

Le Mali veut reprendre la main

"Nous voulons des négociations avec les groupes armés, mais aussi avec les
autres composantes des régions du Nord, bref un dialogue inclusif", a
récemment indiqué Cheick Oumar Diarrah, ministre malien de la Réconciliation
nationale et du Développement des régions du Nord.

Parallèlement à ce processus, "la commission vérité, justice et
réconciliation", dont la création avait été annoncée il y a près d’un an en
mars 2013, doit débuter ses travaux la semaine prochaine. Elle a pour mission
"de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les
communautés maliennes".

Le lancement des travaux préparatoires aux pourparlers de paix intervient
dix jours après la visite au Mali d’une délégation du Conseil de sécurité de
l’ONU conduite par le Français Gérard Araud, qui avait rencontré des
représentants des groupes armés ainsi que le président Ibrahim Boubacar Keïta.
A l’issue de cette visite, M. Araud avait dit avoir constaté "la volonté
d’aller de l’avant" des groupes armés. Selon lui, "au début des pourparlers
tout le monde pose des demandes maximalistes", mais "tous se placent dans le
cadre de la souveraineté du Mali et tous veulent négocier".
Le président Keïta a souhaité que les Maliens reprennent la main de ces
pourparlers de paix, ce qui écarte de facto la médiation du Burkina Faso et de
son président Blaise Compaoré, qui depuis le début de la crise malienne a joué
un rôle de premier plan.

Selon Cheick Oumar Diarrah, "les futures négociations se dérouleront sur le
territoire malien. (...) La médiation du Burkina Faso était une décision de la
Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cédeao)".
Ce qui, selon le ministre de la Réconciliation nationale, n’exclut pas la
médiation d’autres pays de la région, tels que l’Algérie et le Maroc dont le
roi Mohamed VI a récemment reçu le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag
Achérif,, l’incitant au "dialogue" avec Bamako.

Une "rencontre préparatoire" a par ailleurs eu lieu en Algérie avec des
groupes armés du nord du Mali, boudée par le MNLA.
"Il apparaît clairement que la nouvelle stratégie malienne est de
domicilier les futures négociations sur le territoire national, d’avoir
plusieurs appuis extérieurs, mais surtout de noyauter les groupes armés par
d’autres acteurs civils du Nord, pour arriver à une paix globale", estime un
diplomate en poste à Bamako.

Selon lui, il faut s’attendre du côté du gouvernement malien à des
négociateurs "déterminés et même parfois brutaux", qui ne proposeront qu’une
"décentralisation poussée" pour parvenir à un accord.
Or, le MNLA veut une forme d’autonomié, comme l’a rappelé dans une
déclaration récente à l’AFP Mohamed Djéri Maïga, son vice-président: "Nous
allons demander l’instauration d’un état fédéral, il nous faut une autonomie".

sd-stb/jpc

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