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L’Indépendant N° 3438 du 13/2/2014

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Pour son implication présumée dans l’assassinat des 21 bérets rouges : Le chef d’Etat-major particulier d’IBK, le Général Yamoussa Camara placé sous mandat de dépôt
Publié le vendredi 14 fevrier 2014  |  L’Indépendant




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Le Col Diamou Kéïta et l’aide de camp de Sanogo entendus hier

Le chef d’Etat-major particulier du Président de la République, le Général de division Yamoussa Camara, a été placé hier sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Yaya Karembé. Il est reproché à l’ancien ministre de la défense sous la transition d’avoir signé une décision affectant des éléments, dont de nombreux bérets rouges, à l’opération Badinko, sachant parfaitement que ces derniers ont été exécutés après les affrontements qui les avaient opposés à des bérets verts. Les malheureux ayant été par la suite ensevelis, comme on le sait, depuis un certain temps dans une fosse commune à Diago, localité située près de la garnison de Kati. L’ancien ministre de la défense voulait donc faire croire que ces éléments du Régiment des commandos parachutistes (RCP) ont été envoyés en mission. Accusé d’avoir délibérément caché des preuves, le Général de division Yamoussa Camara a été placé sous mandat de dépôt. Il a, depuis hier soir, passé sa première nuit au camp I de la gendarmerie.


C’est dans le cadre de l’enquête ouverte suite à la disparition des 21 bérets rouges que le juge d’instruction Yaya Karembé a adressé une correspondance au ministre de le défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga pour une mise à sa disposition de certains hauts gradés de l’armée malienne, tous proches du chef des putschistes du 22 mars 2012 le capitaine général Amadou Haya Sanogo. Outre le Général de division Yamoussa Camara, sont concernés le Général de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, ancien chef d’Etat-major général de l’armée, le Général Sidy Alassane Touré, ancien Directeur général de la Sécurité d’Etat, le Colonel Diamou Kéïta ancien Directeur général de la gendarmerie nationale.

Le ministre de la défense et des anciens combattants a répondu favorablement à cette requête la semaine dernière. C’est ainsi que, hier jeudi 13 février aux environs de dix heures, le Général de division Yamoussa Camara a été conduit devant le juge Yaya Karembé. Son audition a pris un peu moins d’une heure. De source proche de l’enquête, l’ancien ministre de la défense a tenté d’écarter toute responsabilité dans l’affaire des bérets rouges, soulignant qu’il ne se reproche rien. Le juge Yaya Karembé lui présente une correspondance dont la date remonte à la période post-affrontement entre bérets rouges et bérets verts.

A RE (LIRE): Affaire des bérets rouges : Le général Yamoussa Camara placé sous mandat de dépôt
Dans cette correspondance signée du Général Yamoussa Camara figurant les noms de plusieurs militaires dont des éléments du régiment des commandos parachutistes supposés affectés à l’opération Badinko. Alors que ces derniers avaient été tués et jetés dans la fosse commune de Diago. Confronté à sa propre signature, Yamoussa Camara n’eut d’autre choix que de reconnaitre les faits.

Le juge d’instruction Yaya Karembé l’a inculpé pour son implication présumée dans l’assassinat des bérets rouges.
L’ancien DG de la gendarmerie, le Colonel Diamou Kéïta et l’aide de camp de Sanogo entendus hier
Le Colonel Diamou Kéïta et l’aide de camp de Sanogo, le lieutenant Mariko, ont aussi été entendus hier par Yaya Karembé. Leur audition est intervenue après l’inculpation de l’ancien ministre de la défense.

Le Colonel Diamou Kéïta était, au moment des faits, le directeur général de la gendarmerie nationale. On se rappelle son apparition à la télévision nationale, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012 présentant des personnes arrêtées comme faisant partie des mercenaires qui ont combattu aux côtés des bérets rouges. Pour la circonstance, il avait présenté des armes et munitions et des treillis militaires censés appartenir à des bérets rouges.


L’ex-patron de la gendarmerie est réputé très proche du capitaine général Amadou Haya Sanogo. En dépit de la détention de l’auteur du coup d’Etat du 22 mars, il ne se gêne pas pour lui rendre visite régulièrement. Selon certaines sources, les deux personnes se voient et communiquent toujours.


Le Colonel Diamou Kéïta tout comme l’aide de camp de Sanogo, le lieutenant Mariko ont entendus puis relâchés.
Quant à l’ancien directeur général de la Sécurité d’Etat, le Général Sidy Alassane Touré, il sera entendu aujourd’hui par le juge d’instruction.
Nous y reviendrons.
ABDOULAYE DIARRA

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