Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Info Matin N° 5232 du 7/2/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Le certificat de satisfecit du dr Seydou Bandian : «les autorités actuelles du pays sont dans la bonne voie»
Publié le dimanche 16 fevrier 2014  |  Info Matin




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

‘’Je pense que les autorités actuelles du pays sont dans la bonne voie. Si le gouvernement persiste dans sa position de lutte contre la corruption, d’éliminer l’impunité, ça sera très bien, c’est déjà beaucoup; parce que ça permet d’assainir l’atmosphère, le reste viendra…’’

Dans un entretien exclusif, le Dr Seydou Badian, l’un des pères fondateurs de la République du Mali (auteur de l’hymne national), se dit favorable qu’on entende l’ancien président ATT et apprécie la démarche des autorités actuelles. Le compagnon du président Modibo KEITA est aussi d’accord pour le dialogue inclusif avec l’ensemble des populations du Nord (armées ou non). Enfin, l’auteur de ‘’Sous l’orage’’ prodigue des conseils aux autorités…Lisez!

Info-matin: Pour commencer, doyen, qu’est-ce que vous pensez des poursuites contre ATT?

Le gouvernement s’est prononcé. Je suis d’accord avec le gouvernement pratiquement. Et, mêmes les amis d’ATT, certains de ses amis disent il faut qu’il parle, il faut qu’on l’entende, il faut qu’il s’explique; ce qui est normal. Ça n’a rien d’hostile. Mais pour notre histoire, nous avons besoin de savoir nos rapports avec les groupes armés. Nous avons besoin de savoir beaucoup de choses en ce qui concerne le problème de prises d’otages. Nous avons besoin de savoir beaucoup de choses. Ça n’a rien d’hostile au départ; mais lui-même, ça le met à l’aise. Il faut qu’il ait l’occasion de s’expliquer, dans la sérénité, dans la justice.

-Est-ce à dire que vous soutenez la lutte contre l’impunité et la corruption?

Personnellement je pense du gouvernement, en tout cas, en ce qui me concerne, je pense que si le gouvernement persiste dans sa position de lutte contre la corruption, d’éliminer l’impunité, ça sera très bien.

-Mais, est-ce que cela n’est pas de nature à saper le dialogue qui est un socle de notre société, singulièrement avec nos parents du Nord, les groupes armés pour ne pas les nommer?

Le problème du Nord, je suis tout à fait d’accord pour le dialogue inclusif. C’est l’ensemble des problèmes du Nord qu’on doit discuter. L’ensemble des populations non armées, des populations armées, on doit se mettre d’accord avec l’ensemble des populations du Nord. S’il y a des variantes, des éléments, des données qui nous échappent; mais, on apprendra. De toutes les façons, le président de la République l’a dit et il est hors de question qu’on parle d’indépendance, d’autonomie.

-Même pas la décentralisation, la plus poussée possible?

La décentralisation? Pourquoi pas. Si les gens sont réellement des patriotes, s’ils n’ont pas d’autres idées derrière la tête, chacun peut y trouver son compte. Je crois que, de bonne foi, on peut discuter entre patriotes, entre frères et on aboutira à quelque chose de concret, de salutaire pour tout le monde.

-Est-ce toutes ces musiques peuvent être mises en harmonie sans un accord de défense avec qui que ce soi?

Pour ce qui est des problèmes de défense, j’ai reçu beaucoup de jeunes gens (garçons, filles) et des moins jeunes (des hommes et des femmes) quand ils ont appris qu’on allait discuter de ça le 20 janvier 2014. Moi, j’étais là le 20 janvier 1961, à côté du président Modibo, quand il a fait venir, convoqué le corps diplomatique et demandé l’évacuation des bases militaires à la France. Négocier le 20 janvier, ce n’était pas une bonne chose, parce que c’est un symbole pour nous et ça eu un effet de panique au sein de la population de jeunes et surtout des cadres qui restent les témoins, qui étaient là, leurs compagnons étaient bouleversés. J’ai dit: «Je ne crois pas que ça soit le 20 janvier». Je n’avais aucun élément, mais je me fondais sur ce que je pense. Je crois qu’aucun patriote n’accepterait ça. Et désormais, c’est une affaire réglée.

Maintenant, je fais confiance et personnellement j’ai voté, avec d’autres, pour IBK; je lui fais confiance; le Mali a beaucoup d’amis. Nous avons des amis parmi les Occidentaux, nous avons des amis parmi les autres (les Asiatiques, les Latino-américains). Nous avons besoin d’amitié de tous, tout État a besoin de cela. Et je crois que nous n’avons pas à nous limiter à un horizon, nous devons regarder de tous les côtés. Tous ceux qui nous abordent de bonne foi, de bonne volonté, doivent trouver en nous bonne foi et bonne volonté. C’est mon point de vue. Le Mali ne peut pas être la chasse gardée d’un horizon. Le Mali est un grand État, qui a eu depuis, je peux dire, des centaines d’années, des relations diplomatiques avec l’Asie, avec l’Occident, avec l’Afrique, avant même la colonisation. Avant même la colonisation, nous avions des rapports avec l’Occident et avec l’Asie. Il faut qu’on le sache et que ceux qui nous observent le sachent aussi.

-Votre dernier mot en termes de conseils d’un doyen?

Je pense que les autorités actuelles du pays sont dans la bonne voie. La lutte contre la corruption, la lutte pour éliminer l’impunité, c’est déjà beaucoup. Parce que ça permet d’assainir l’atmosphère. Maintenant pour le reste, le développement, ça viendra, nous avons de grandes possibilités, il y a de grandes potentialités au Mali. Et aujourd’hui, les puissances développées se tournent vers nous: Occident, Asie et même les pays émergents. Nous avons la possibilité de traiter avec tous et nous devons traiter avec tous. Ne pas nous limiter à un horizon donné. Nous sommes les amis de tous ceux qui nous disent «amitiés» et qui veulent de notre amitié. Pourquoi pas?

 Commentaires