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L’Indépendant N° 3443 du 20/2/2014

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Pour s’être mutinés le 30 septembre 2013 contre Sanogo et d’autres membres de l’ex-junte putschiste : Une vingtaine de soldats de rang et de sous officiers radiés définitivement des rangs de l’armée malienne
Publié le jeudi 20 fevrier 2014  |  L’Indépendant




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Une vingtaine de soldats, pour la plupart des hommes de rang, des caporaux, des sergents et adjudants, issus de l’ex-CNRDRE, qui s’étaient rebellés, le 30 septembre 2013, contre certains membres de l’ex-junte putschiste , en particulier son chef, le désormais général Amadou Haya Sanogo, à qui ils reprochaient de ne les avoir pas promus alors que lui-même s’était adjugé tous les avantages, ont été chassés de l’armée malienne. Dans trois arrêtés du ministre de la Défense et des anciens combattants, ces mutins sont accusés « d’indiscipline et d’atteinte à la sûreté de l’Etat». Parmi eux, certains sont déjà entre les mains de la justice car arrêtés dans le cadre de l’opération Saniya qui consistait à désarmer les mutins. D’autres, par contre, en cavale, pourraient faire l’objet d’une procédure judiciaire dans les jours à venir.

Ce sont trois arrêtés ministériels dont le premier remonte au mois de décembre 2013, le deuxième au 4 février 2014 et le troisième au 7 février 2014, qui ont été pris par le chef du département pour exclure de l’armée une vingtaine de sous-officiers et quelques hommes de rang.

Le ministre de la Défense a pris la décision de radiation sur la base des conclusions de la commission d’enquête qui avait été mise en place au lendemain de la mutinerie pour faire toute la lumière sur cet évènement et situer les responsabilités.


Il nous revient que parmi les radiés figurent les meneurs de cette mutinerie et d’autres militaires qui se sont rendus coupables d’actes répréhensibles.

Pour rappel, le lundi 30 septembre 2013, une trentaine de militaires, tous membres de l’ex-junte, se sont mutinés à Kati pour réclamer une promotion et de nombreux avantages à l’image du Capitaine Amadou Haya Sanogo bombardé Général quatre étoiles. Dans un communiqué, les mutins avaient précisé en son temps qu’ils avaient décidé de prendre les armes pour révendiquer leur droit à être promus et à recevoir la solde qui leur était due.

Une trentaine de militaires avaient été arrêtés dans le cadre de l’opération Saniya dirigée par le lieutenant-colonel Elisée Dao. Plusieurs armes de guerre, des armes individuelles dont celles du général Sanogo avaient été saisie. Quelques jours après la mutinerie du 30 septembre et la descente musclée de l’opération Saniya consistant à désarmer ces mutins et récupérer leurs armes, trois corps sans vie de soldats avaient été découverts à différents endroits à Kati. Il s’agit du corps de l’adjudant-chef Dramane Cissoko, chef de poste du comité de suivi de la réforme de l’armée, organe dissout par le président de la République, le corps de Lassine Kéïta et celui d’un certain Ismail, un militaire réputé proche du colonel Youssouf Traoré, porté disparu à ce jour. D’autres corps sans vie avaient été signalés sur la route de Ségou.

Dans une correspondance en date du mercredi 23 octobre 2013, Amnesty International avait déclaré que « des informations récentes indiquent que des éléments de l’armée du Mali effectuent une purge de soldats qui ont pris part à une mutinerie, le mois dernier, dans une caserne située à l’extérieur de la capitale, Bamako. Ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées apparentes font craindre que les soldats fidèles au général Amadou Haya Sanogo, qui a organisé un coup d’État en mars 2012, ne soient en train de mener une purge dans leurs rangs pour étouffer toute dissidence».

L’organisation avait appelé les autorités maliennes à ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur ces événements très graves, et à veiller à ce que les responsables présumés de ces actes soient suspendus de leurs fonctions et traduits en justice.

Un autre dossier qui vaudra sûrement à l’ex-chef putschiste Sanogo et d’autres de ses compagnons, de répondre devant les tribunaux au Mali ou à la Haye (cpi).
Nous y reviendrons.

Abdoulaye DIARRA

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