Vous n’aviez pas besoin de changer de veste et vous aviez trouvé mieux que de la retourner. Vous vous êtes simplement déshabillé, immédiatement, pour raser les murs incognito, direction chez IBK. Il fallait juste y penser, sachant que « la nuit tous les chats sont gris ». Vous aviez par conséquent réussi le parfait camouflage après le premier tour de l’élection présidentielle, le meilleur des subterfuges, pour adhèrer dans l’autre camp; celui du vainqueur. Vous étiez la première « personnalité » politique, bien avant même les candidats malheureux, à faire le pied de grue chez le candidat IBK. Seulement, votre stratégie a, cette fois-ci aussi, lamentablement échoué par excès de traitrise envers vos anciens amis de l’ADEMA, en n’ayant pas tenu compte de la personnalité de votre « client » du jour, nommé IBK, qui a une haute idée de la noblesse et de l’amitié. Vous fûtes alors dramatiquement éconduit.
Donc comprenons-nous bien; votre absence de la scène politique n’était aucunement le fait d’un recul stratégique ou d’une quelconque retraite intellectuelle. Mais l’expression élémentaire d’une fuite honteuse et éhontée pour échapper à la risée populaire; histoire de vous faire oublier quelques temps. Mais c’est peine perdue; vous ne serez pas oublié, car vous avez laissé dans ce pays et à tous les niveaux de vos activités passées d’homme public, l’image d’un individu sournois et laudateur, professionnel des basses manœuvres. Une telle image est indélébile; seule une hibernation éternelle peut l’effacer de nos jeunes et vives mémoires. Vous étiez très mal inspiré de réapparaître de sitôt !
Qui peut oublier que c’est vous qui avez perdu ATT, par votre théorie du 3ème mandat ou de la prolongation du 2nd que vous aviez réussi à lui vendre. Les sondages que vous aviez commandités dans ce sens sont encore disponibles et les jeunes recrutés pour les produire sont tous là. Vous avez donc parfaitement raison de dire qu’ATT ne va pas tomber tout seul. Mais qu’est-ce que cela coûtera à l’humanité qu’une espèce en voie de disparition souhaitée comme vous, tombe avec lui ? Rien du tout. Surtout que, comme le disait le Professeur Président en s’adressant à certains de mes confrères mal tombés ce jour-là «….Vous n’avez rien apporté à l’humanité », si ce n’est des contrevaleurs et de la désolation.
