Corridor Bamako-Dakar : Controverse autour des réservoirs supplémentaires #aBamako

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Corridor Bamako-Dakar : Controverse autour des réservoirs supplémentaires

Publié le mardi 25 fevrier 2014 | L’Essor

© Abidjan.net par Raissa Likikouet
San-Pedro : Le Port Autonome s’ouvre à l’exportation du coton malien.
Jeudi 02 mai 2013. San-Pedro. Un convoi de camions maliens de 30 tonnes chacun arrive au port de San-Pedro

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Les transporteurs maliens demandent l’abrogation de la mesure leur interdisant de faire le plein de leurs réservoirs de réserve au pays. Pour la partie sénégalaise, la décision est irrévocable

Comme nous l’annoncions dans notre édition du jeudi 13 février dernier, le trafic routier sur le corridor Bamako-Dakar est fortement perturbé depuis une décision des services sénégalais interdisant aux gros porteurs immatriculés au Mali de pénétrer sur le territoire du Sénégal avec des réservoirs de réserve pleins de carburant. Après une accalmie de courte durée, le trafic est de nouveau fortement perturbé.

Les transporteurs maliens n’ayant constaté aucune amélioration de la situation, ont une fois de plus décidé de s’arrêter à Diboli, dernière localité malienne sur une frontière qui connaît engorgement sans précédent. Des centaines de camions en partance ou en provenance Dakar sont ainsi immobilisées dans l’attente d’une abrogation de la décision des autorités sénégalaises.

La paralysie du trafic sur cet important corridor, a débuté le 9 février dernier quand 22 gros porteurs maliens ont été arrêtés à Kidira (première ville frontalière lorsqu’on entre au Sénégal) par des gendarmes qui les sommèrent de vider leur deuxième réservoir de carburant avant de mettre aux arrêts les chauffeurs et leurs apprentis. Les pandores sénégalais avaient également confisqué tous les documents de voyage des routiers interpelés. Après l’instauration d’un cadre de concertation entre les différents acteurs du corridor avec les autorités maliennes et sénégalaises, des engagements avaient été pris des deux côtés pour résoudre le problème.

Mais pour le président des transporteurs routiers du Mali, Youssouf Traoré, rien n’a été fait sur le terrain. « Au contraire, les tracasseries se sont accentuées et, depuis, les transporteurs maliens qui se hasardent à pénétrer sur le territoire sénégalais sont systématiquement dépouillés du carburant contenu dans leurs réservoirs de réserve. Nous avons donc décidé de renouveler notre mouvement d’immobilisation, cette fois-ci jusqu’à l’abrogation de la décision », explique le patron des transporteurs maliens. Ces derniers, selon leur président, ont décidé de porter plainte devant la Cour de justice de l’UEMOA.

Nous avons rencontré dans la soirée de vendredi, l’attaché militaire de l’ambassade du Sénégal dans notre pays, le colonel Abdou Fall. Cette décision, a-t-il expliqué, est motivée aussi bien par des raisons sécuritaires qu’économiques. « La menace terroriste est telle que nous ne pouvons pas admettre ce transport incontrôlé de carburant sur notre territoire. Sur le plan économique, la raison est simple. L’achat du carburant par les usagers permet d’entretenir les routes. Si les usagers décident de ne plus acheter le carburant au Sénégal, comment ces routes qu’il exploitent seront entretenues ? », s’est interrogé notre interlocuteur. Les services sénégalais de sécurité ont découvert, ajoute-t-il, que les transporteurs maliens s’adonnaient à une vente illicite de carburant le long du corridor grâce à ces réservoirs. ... suite de l'article sur L’Essor

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