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Moussa Alassane Diallo lors de la rencontre avec les opérateurs économiques marocains: «Les expertises marocaines sont aujourd’hui en migration dans notre pays»
Publié le mardi 25 fevrier 2014  |  Le Reporter


© aBamako.com par mouhamar
Opérateur Economique
Photo: Moussa Alassane Diallo, président de l’association des banques et établissements financiers du Mali


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C’est le mercredi 19 février 2014 à l’Hôtel Radisson qu’a eu lieu la rencontre de haut niveau entre les opérateurs économiques maliens et marocains. Au cours de cette rencontre les participants ont fait plusieurs annonces comme la construction d’une unité de production de phosphate uniquement destinée au marché africain. Cette annonce a été faite par Mostafa Terrab, Pdg de l’Office chérifien des phosphates.

Au nom des banquiers du Mali, Moussa Alassane Diallo, président de l’association des banques et établissements financiers du Mali, a reconnu le rôle important que joue les banques marocaines au Mali. Après les salutations protocolaires, Moussa Alassane Diallo a axé son intervention sur l’Association des professionnels des banques et établissements financiers du Mali, dont il est le président. Selon lui, cette association a une vocation essentielle : celle de créer un système financier inclusif pour apporter des réponses de financement à l’économie. Il a salué l’engagement des établissements financiers marocains dans le capital de quatre banques maliens, notamment la Banque internationale pour le Mali (Bim), la Banque Of Africa (BOA-Mali), la Banque atlantique et la Bdm-Sa. «Je peux vous assurer que ces quatre banques contribuent fortement, d’une part, au financement à travers des concours aux projets structurants que compose notre économie et, d’autre part, à la promotion de la bancarisation de l’économie malienne», a-t-il révélé.

À l’en croire, l’un des défis lancés à l’économie malienne, est la bancarisation, car le Mali n’est qu’à un taux de 12%. La Bim-Sa, membre du groupe Attijariwafa bank, est le premier réseau bancaire du Mali. Toute chose qui a été saluée par le président des banquiers maliens. «Ce réseau continue d’apporter une contribution de très grande qualité à la distribution des produits et services bancaires aux populations maliennes», a-t-il affirmé.

L’appui marocain, selon Moussa Alassane Diallo, va au-delà des financements et de l’appui à la bancarisation, car la contribution du secteur bancaire marocain aux banques maliennes se situe aussi au niveau des transferts de technologies et de l’innovation. «Nous apprécions fortement les concours qui ont été apportés dans ce sens et dans ces domaines au cours de ces dernières années, et qui ont permis de conforter le système financier et bancaire malien». Moussa Alassane Diallo n’a pas oublié le savoir-faire des Marocains. «Les expertises marocaines sont aujourd’hui en migration dans notre pays et cela a fortement contribué à renforcer les compétences du personnel bancaire de notre pays», a-t-il déclaré.

Avant de conclure, il fera savoir que les banques maliennes sont à la croisée des chemins et que cette visite du Roi Mohamed VI donnera une nouvelle impulsion à la collaboration dynamique et féconde entre Maliens et Marocains dans le domaine des banques et du système des finances. «Je crois fortement à une coopération financière Sud-Sud. Je crois fortement aux renforcements des capacités des deux secteurs marocain et malien pour apporter des réponses appropriées au financement de nos économies, à la croissance économique, à la lutte contre la pauvreté, à la création de l’emploi pour un monde meilleur. Que Dieu bénisse le Maroc, que Dieu bénisse le Mali !», a-t-il martelé.

Il est important de signaler que dans le secteur bancaire, la Bim-Sa appartient, depuis 2009, au groupe marocain Attijariwafa bank. Aujourd’hui, elle est une référence au Mali, en ce sens qu’elle est la deuxième plus grande banque du pays derrière la Bdm-Sa. Tandis que la Bmce Bank contrôle 27,38% de la Bdm-Sa et 55,8% de la Bank of Africa Mali. Outre le secteur bancaire, la coopération douanière entre les deux pays a été intensifiée.

Kassim TRAORE

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