Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Reporter N° 81 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Affaire dite des bérets rouges : Sanogo et ses acolytes sur le chemin de la CPI
Publié le mardi 4 mars 2014  |  Le Reporter




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Certains juristes n’excluent plus la possibilité d’un dessaisissement du juge d’instruction Yaya Karembé dans l’affaire dite des bérets rouges.

Il ressort de nos investigations avec plusieurs juristes que le dossier de la disparition de militaires maliens, notamment des bérets rouges, pourrait se terminer devant des juridictions internationales. En l’occurrence, la Cour pénale internationale, dont on se souvient encore de la visite dans notre pays, courant l’année 2013.

Si c’était envisagé sans être certain, l’éventualité est prise au sérieux dans le monde judiciaire. Même si, selon un célèbre juriste de notre pays, qui a requis l’anonymat, «aucun juriste malien n’oserait dire la vérité aux militaires inculpés et placés sous mandat de dépôt». Jusqu’au jour, dit-il, «où ils se retrouveront devant d’autres juridictions en dehors du Mali». Notre juriste en est à ce point convaincu qu’il dit avoir échangé sur le sujet avec d’excellents avocats et magistrats de notre pays. Lesquels analysent de la même manière les dernières évolutions dans ce dossier.

Il fait par ailleurs remarquer : «On voit que ça devient de la folie. Haya s’enfonce avec tant de corps retrouvés dans des charniers, fosses communes, puits dans les villas. Je vois que ce sont les deux affaires maintenant. Hé oui, ça a l'air de 30 avril 2012 et 30 septembre 2013 cumulées».

Le corps retrouvé dans une villa serait celui de Youssouf Traoré

Notre juriste ose même certaines déductions : «Le corps retrouvé dans une villa semble être celui du mari de Saba Sissoko. Il s'agit sans doute du corps du mari de Saba, parce qu’il a été retrouvé avec des galons de colonel. De ce point de vue, les choses sont claires». Par ailleurs, nous a-t-il fait comprendre, «une mort ne reste jamais un mystère tant qu'elle est commise par des hommes. Ils finissent toujours par parler». De ce fait, estime-t-il, «c'est gros de garder une mort surtout atroce sur la conscience». Et d’ajouter : «Les gars de Kati se sont enrichis, mais ils vont mettre tout dans leur défense. Je vois que Mariko a eu quelque chose avec eux, il reprend du service. Mais, ce n'est pas évident devant des cadavres».

En outre, il dit commencer à croire à ce qu’un de ses interlocuteurs lui a dit un jour : «Un de mes vieux m'a dit que Sanogo est en prison pour le reste de ses jours. Je commence à y croire. Mais, je me dis : sa place n'est pas forcément là-bas. Le dossier accumule des charges et c'est le chemin de la CPI qui est le plus recommandé».

Et pour cause : «Parce que quand un dossier judiciaire se charge, la question de la compétence se pose ; c'est ce que l'on appelle : les crimes massifs. Donc, Sanogo et les autres seront transférés à la CPI. Avec les morts-là, Karembé sera dessaisi. Il y a plus de 30 corps !». Mais, reconnaît-il, «il peut y en avoir encore que ce ne serait pas une cause de dessaisissement».
Dioukha SORY

 Commentaires