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Les réfugiés maliens ne doivent pas être oubliés à cause de crises ailleurs (HCR, PAM)
Publié le mercredi 5 mars 2014  |  AFP


© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins


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NOUAKCHOTT - La multiplication de crises dans le monde ne doit pas faire oublier les Maliens ayant fui le conflit dans leur pays, et dont plus de 150.000 vivent dans trois Etats voisins ont besoin d’assistance, ont affirmé mardi les agences onusiennes HCR et PAM.

Il y a un besoin urgent de fonds pour poursuivre l’assistance vitale aux réfugiés maliens, déclarent le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué commun transmis à l’AFP à Nouakchott.

Les réfugiés maliens sont en train d’être oubliés avec la prolifération des crises humanitaires ailleurs dans le monde, estime Valentin Tapsoba, coordinateur régional du HCR sur la crise au Mali, cité dans le communiqué.

Nous appelons urgemment les donateurs à nous aider à continuer à nourrir ces réfugiés et à leur procurer des abris, ainsi que de permettre à leurs enfants de continuer d’aller à l’école dans nos camps et d’avoir également accès aux services de santé de base, ajoute M. Tapsoba.

Nos efforts collectifs ont permis de sauver la vie de nombreux enfants réfugiés. Cependant, sans une assistance régulière, ces efforts risquent d’être compromis, dit Mme Denise Brown, directrice régionale du PAM pour l’Afrique de l’Ouest.

Une rébellion touareg déclenchée en janvier 2012 au Mali a plongé ce pays dans une crise politico-militaire de 18 mois, marquée notamment par un coup d’Etat militaire et l’occupation des régions du Nord par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les islamistes ont été chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale, toujours en cours.

Depuis 2012, les contributions ont permis d’assister les réfugiés maliens, installés notamment dans des camps en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger. Et en 2013, elles ont été essentielles dans l’amélioration des conditions de vie des réfugiés, selon les deux agences onusiennes.

Durant la même année, indiquent-elles, les rations alimentaires ont été distribuées de façon régulière à près de 152.000 personnes dans ces trois pays (33.800 au Burkina Faso, 68.000 réfugiés en Mauritanie et 50.000 réfugiés au Niger).

Le HCR avait alors reçu 70% des fonds demandés (101 millions de dollars/plus de 73,3 millions d’euros) et le PAM, 46% (26 millions de dollars/près de 18,9 millions d’euros).

Pour 2014, les besoins pour assister les réfugiés et déplacés internes maliens sont estimés à 130 millions de dollars (près de 94,4 millions d’euros) pour le HCR et 36 millions de dollars (plus de 26 millions d’euros) pour le HCR.

Mais jusqu’à mardi (bien mardi), le HCR n’avait reçu que 2,4 millions de dollars (1,74 million d’euros, soit moins de 2% du total) et le PAM, 4 millions de dollars (2,9 millions d’euros, soit un peu plus de 11% du total).

Sans un appui financier additionnel, les deux agences onusiennes craignent que les progrès accomplis l’année dernière ne soient vains.

Début février, des agences de l’ONU ont lancé un plan pour recueillir 2 milliards de dollars (près de 1,5 milliard d’euros) en 2014 pour répondre aux besoins humanitaires de neuf pays du Sahel dont la Mauritanie et le Mali.

Dans un bulletin sur la situation humanitaire au Mali diffusé fin février, le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha) fait état de 170.000 Maliens toujours réfugiés à l’étranger et de 199.000 déplacés internes dans le pays. Il évoque aussi 196.000 personnes retournées à Gao et Tombouctou, deux des trois régions du nord du Mali ayant été occupées par les groupes armés en 2012.

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