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L’Indicateur Renouveau N° 1673 du 3/3/2014

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Les sofas de la république à propos du DDR : « Nous ne voulons pas de Libyens et Nigérians dans l’armée malienne »
Publié le mercredi 5 mars 2014  |  L’Indicateur Renouveau




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Les Sofas de la République ne jouent pas avec le processus de désarmement démobilisation et réinsertion (DDR) des 12 000 combattants des groupes armés du Nord, engagé par les autorités du Mali pour la résolution de la crise du septentrion. Pour les sofas, si IBK signe cet accord de réinsertion en vue, sans au préalable exiger des critères de prédilection, il risque de faire intégrer diverses nationalités dans les rangs de nos forces de l’ordre.

Les Sofas de la République se sont réunis le lundi 3 mars dernier au Carrefour des jeunes de Bamako pour donner leur position sur les dernières évolutions des pourparlers engagés par les autorités du Mali sur la situation du septentrion. Face à la presse, le mouvement a craché ses vérités sur les négociations.

« Notre position est ferme et sans équivoque : aucun processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion socioéconomique des groupes armés ne doit être fait sans au préalable exiger les critères », a déclaré le porte-parole du mouvement, Mohamed Youssouf Bathily. Avant d’ajouter que les négociations et réconciliation sont légitimes après les opérations militaires pour faire justice et réparation aux communautés victimes d’exactions lors de l’occupation.

« De loin ou de près, chacun a perdu une connaissance. La justice et réconciliation constituent des éléments incontournables pour le rétablissement de l’ordre social », a précisé le porte-parole.
Boko-Haram bientôt dans l’armée ?

Pour les Sofas de la République, le processus de désarmement et de réinsertion engagé par le président Ibrahim Boubacar Kéita est un acte majeur à soutenir, mais ce qui échappe à la vigilance commune, c’est le nombre de combattants déclarés par le groupe armé du Mouvement national de libération de l’Azawad.

« Si 12 000 combattants avaient pris les armes pour la cause du MNLA, les 2000 éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) n’allaient pas avoir raison sur le MNLA lors de la bataille de Gao. Cette question de nombre ne doit pas être prise à la légère par les autorités du Mali », a expliqué le porte-parole.

Et Ismaël Doucouré dit Master Soumy d’ajouter que les autorités du Mali doivent exiger des principes sur les groupes armés concernés. Il s’agit d’imposer aux prétendants, toutes les preuves de nationalité malienne pour ne pas intégrer dans les rangs de nos forces de l’ordre les islamistes radicaux nigérians, algériens, libyens et nigériens.

« Si le président IBK signe un éventuel accord, sans au préalable exiger des principes, il ferait preuve de son ignorance manifeste de tout le processus qui a abouti à son élection à la magistrature suprême et s’engagerait dans une aventure périlleuse », a affirmé le rappeur panafricain, Ismaël Doucouré dit Master Soumy.
Silence irresponsable de la classe politique

Le fait surtout décrié par l’organisation, c’est le silence irresponsable des partis politiques, qui ne sont plus libres dans leur prise de position. Le mouvement s’indigne contre l’attitude peu orthodoxe de la classe politique face au processus de négociations.

« Notre classe politique n’est pas à la hauteur de la démocratie participative. Au moment où le peuple attend d’elle des critiques et diagnostics institutionnels sur la situation, elle n’a d’yeux que pour le remaniement ministériel. Et IBK doit prendre sa responsabilité pour ne pas être sur le sillage de ses prédécesseurs », a dit Mohamed Youssouf Bathily. Et de poursuivre que le mouvement met en garde le président et son gouvernement contre toute signature d’accord compromettant, à long terme les principes fondamentaux de la République telles la laïcité, l’unicité du peuple malien et d’hypothéquer les chances de reconstruction d’un Etat fort et indépendant.
Ibrahim Sogoba

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