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Nouvel Horizon N° 4576 du 5/3/2014

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Les Sofas de la République : "Chaque rebelle qui doit être cantonné doit prouver sa "malianité""
Publié le jeudi 6 mars 2014  |  Nouvel Horizon


© aBamako.com par mouhamar
Marche de dénonciation de l’atteinte à la souveraineté du Mali
Bamako, le 27 décembre 2013. Le Collectif pour la Défense de la République a organisé une marche à travers les rues de Bamako pour dénoncer la politique française à Kidal


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Il ya aurait 12.000 rebelles armés concernés par le cantonnement en cours. Les Sofas demandent un décompte exact des hommes à cantonner et exigent des conditions à leur réintégration.

En droite ligne des missions de défense de la République, de sauvegarde des intérêts des Maliens et de dénonciation tout acte de violation des principes d’égalité et de respect du droit des Maliens, les Sofas de la République ont animé, avant-hier lundi, une conférence de presse. C’est le carrefour des jeunes qui a servi de cadre à cette conférence dont le but était d’informer sur leur position quant au cantonnement des oroupes armés présents au nord de notre pays. Elle était animée par le porte-parole de l’association des Sofas de la République, M. Mohamed Bathily, alias Ras Bath.

Dans la quête d’une solution de sortie de crise au nord du Mali, il est recommandé de procéder à la démobilisation, désarmement, voire la réintégration socio- économiques des combattants armés du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla), du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (Hcua) et du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa). Les groupes armés ont évalué leurs combattants concernés par ce processus de démobilisation, de cantonnement, de désarmement et réinsertion socio-économique, à près de 12.000 hommes.
Préoccupés par la résolution définitive de cette crise, les Sofas de la République ont décidé d’attirer l’attention des autorités sur certaines limites du cantonnement en cours.
D’abord les Sofas de la République apprécient le mécanisme de cantonnement des rebelles qui, selon eux, permettra de savoir combien ils sont, combien d’armes et quels types d’armes ils ont. Aussi, les Sofas pensent-ils que le cantonnement va faciliter l’appréhension des suspects de crimes commis. Un autre avantage du cantonnement à leurs yeux est que toute personne armée, prise en dehors des lieux de cantonnement, sera considérée comme suspect.

Quant au nombre de rebelles concernés par le cantonnement, qui seraient de 12.000 hommes, les Sofas affirment qu’ils ne sauront d’avance contester ce nombre. Mais, ils exigent des autorités de procéder à un décompte et à une vérification. Les Sofas de la République veulent que chacun de ces 12.000 hommes donne la preuve de son lien avec l’État du Mali, qui commence par la possession d’un acte de naissance. Et à défaut, que leurs géniteurs ou autres témoins prouvent leur "malianité".

"Nous savons que parmi eux il y a des étrangers qui ne sauront être éligibles aux revendications d’ordre économique et social à l’égard de l’État du Mali", a affirmé le porte-parole de l’association des Sofas de la République.

Le conférencier a insisté à dire que toute intégration de rebelles armés dans l’armée malienne ou dans la fonction publique sera une violation des principes de l’égalité de tous devant les droits et devoirs. Aussi, M. Bathily a précisé qu’au Mali il y a 86.000 diplômés sans emploi. Et que ceux-ci sont restés derrière les lois de la République et n’ont jamais pris des armes contre la nation pour revendiquer quoi que se soit.

"Nous ne saurons accepter que ces jeunes soient privés d’emploi au profit de ceux-là qui ont pris des armes comme moyens de révendication et qui ont pillé les biens de l’État, violés les femmes, ternis l’image et l’honneur de la nation malienne. Ces rebelles ne sauraient être récompensés par l’emploi comme il en a été par le passé. Nous disons au président Ibrahim Boubacar Keita que nul ne saurait bénéficier d’un droit sans la compétence. Nous ne souhaitons aucun rebelle dans l’armée malienne, dans la Fonction Publique malienne, au mépris du principe du respect des droits et de l’égalité de tous.

La réinsertion socio-économique n’est pas quelque chose qui doit être faite sans tenir compte de la justice sociale, et de l’égalité de tous. Si cela se faisait, d’autres pourraient, eux aussi, à long terme, tenter d’utiliser les armes comme moyens de revendication. Et ce serait la fin de la nation malienne", a affirmé M. Mohamed Bathily porte parole des Sofas de la République.
Les Sofas estiment que la paix durable se fonde sur la vérité, la justice et la réconciliation. Enfin les Sofas de la République appellent les maliens à la vigilance sur la crise du nord, afin d’éviter que des gens qui ont pris des armes contre la nation ne viennent se partager les fruits de l’effort des contribuables maliens qui sont restés respectueux des lois de la République.
Modibo KONÉ

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