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Recycler du délinquant: IBK face à une dangereuse tentation
Publié le lundi 10 mars 2014  |  L’enquêteur




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C’était peu évident il ya juste sept mois. L’élite prédatrice et corrompue a été superbement balayée par les populations pauvres et analphabètes longtemps assujetties, au soir du 11 Août 2013. Une formidable révolte citoyenne paisible qui avait tout l’air d’une révolution qui ne disait pas son nom.

Comme s’ils s’étaient passés le mot par télépathie, des personnes âgées, des handicapées, des malades sur chaises roulantes, des artisans, des chauffeurs de bus et de taxis, des vendeurs d’eau, des laveurs de voitures, des cireurs de chaussures, des paysans en tenues des champs, des étudiants, des élèves,…bref toutes les couches sociales que compte la nation malienne, ont assiégé les bureaux de vote dans un calme impressionnant. Le candidat IBK qui fut injustement combattu, des années durant, pour avoir osé dénoncer le système de conspiration politique contre le peuple et de prédation économique nationale, a été le bénéficiaire de cette colère généralisée d’un peuple oublié et méprisé, guéri subitement d’une longue et profonde amnésie.

Tous les candidats jeunes et milliardaires qui formaient le trio gagnant, à un mois de l’élection présidentielle (Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Dramane Dembelé) furent tous envoyés dans l’opposition par un peuple tranquille qui a décidé de se mettre subitement debout. Il a plébiscité le pauvre et vieux IBK d’une manière incontestable qui a surpris nombre d’observateurs. Le Mali venait de choisir la sagesse au cours d’une élection crédible et transparente, pour la première fois au Mali. Ce fut un grand soulagement pour tous les sans voix!

Qui tient la bourse tient le pouvoir
Comment bâtir un Etat moderne au service exclusif des populations qui continuent de tirer le diable par la queue au moment où les vestiges de vingt ans du pouvoir honni d’ATT-AOK ont fait une OPA sur l’opposition, la société civile et les médias ?

Avec l’équivalent financier du contenu d’au moins cinq avions remplis de drogue, le pactole de la prédation financière du pays (voir les rapports annuels du VEGAL), ils ont infiltré tous les secteurs de l’économie du Mali qu’ils contrôlent au grand dam de l’Etat et des populations qui se contentent du menu fretin.

Pour dire que l’Etat doit résister non seulement à son infiltration par ses adversaires, mais surtout à son contrôle par les pouvoirs financiers mafieux détenus par les caciques du régime d’ATT qui n’était, en réalité, que la continuation plus diabolique de celui d’AOK qui lui a offert l’ADEMA sur un plateau d’argent.

Il est impératif d’attaquer le mal par la racine en s’appuyant sur trois leviers principaux, dont les administrations centrale et territoriale, les secteurs économiques et financiers privés nationaux et enfin, les représentations diplomatiques du Mali à travers le monde.

Des agents dormants au cœur des administrations
En effet, dans l’administration centrale, les cabinets ministériels sont infestés d’agents dormants du réseau mafieux d’ATT qui sont là, principalement pour accéder aux informations sensibles et confidentielles pour les faire partager par l’ensemble du réseau. Ce sont des chargés de mission, des conseillers techniques et des Directeurs dont il ne faut attendre aucune espèce de loyauté, car ils sont plutôt là pour gripper la nouvelle machine à défaut de pouvoir la neutraliser. ATT serait même plus informé que l’Etat malien sur l’évolution de son dossier judiciaire et dans les moindres détails.

L’administration territoriale joue le même rôle de sabotage de l’activité gouvernementale orientée vers les populations et de dénigrement des nouveaux dirigeants. Un nettoyage à grande eau s’impose si l’Etat veut travailler dans un climat de sérénité et de stabilité institutionnelle.

Des représentations diplomatiques où on vilipende le Mali
En ce qui concerne les représentations diplomatiques, c’est le lieu de vulgarisation de la vision du Président de la République et de diffusion de l’image positive du Mali. C’est certes l’espace privilégié à partir duquel s’entretiennent les amitiés du Mali avec les autres pays du monde, mais c’est aussi le lieu de production des inimités et des gènes avec le pays hôte.

Malgré le dynamisme de l’actuel ministre des Affaires étrangères du Mali, Dhehbi Ould Sidi Mohamed, qui a engrangé des succès diplomatiques incontestables, avec des orientations réfléchies et ciblées, le plus souvent motivées par la gestion de la crise que traverse notre pays, il faut constater, pour le regretter, que ce sont des membres très influents du clan ATT qui continuent de gérer beaucoup de bureaux stratégiques à l’étranger. Une formidable aberration géopolitique quand on sait que beaucoup de diplomates de carrière, sans aucune coloration politique, sont disponibles et prêts à servir l’Etat.

Nettoyer les écuries d’Augias, un impératif de bonne gouvernance
Des dirigeants qui sont incapables de comprendre ces enjeux au point de compromettre le succès des politiques publiques et des relations inter-Etats par eux déployées, sont simplement incompétents et ne méritent pas la confiance du peuple qui leur a juste délégué ses pouvoirs.

Comme une hydre, le réseau mis en place par ATT et son clan continue de polluer le fonctionnement de l’Etat à travers ses agents dormants qui ne perdent aucune occasion de mettre du sable dans la machine. Il serait suicidaire pour IBK et son équipe de vouloir assainir les mœurs administratives et économiques du Mali sans purger du nouveau système mis en place, ce type de facteurs bloquants très nocifs. A bon entendeur salut !
ABD

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