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Résolution de la crise malienne : Le MNLA : un obstacle à la paix
Publié le mardi 18 mars 2014  |  Le 26 Mars


© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.


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Sous l’égide des Nation-Unies, une rencontre s’est tenue les 13 et 14 mars dernier réunissant les autorités maliennes et les représentants des différents groupes armés qui ont accepté de faire le déplacement. Durant ces deux jours, il a été question de redéploiement de l’Administration dans le septentrion malien, mais aussi d’évaluation de la mise en œuvre de l’accord préliminaire de Ouagadougou. C’était à l’hôtel Laico El Farouk de Bamako.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par Monsieur le ministre de la Réconciliation et du développement des Régions du Nord, Cheick Oumar Diarrah et par le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Bert Koenders.

Le ministre de la justice, garde des sceaux, M. Ali Batilly était également présent, en plus de nombreux autres représentants des autorités maliennes, de la société civile, des communautés du Nord, du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers, et des représentants de quelques groupes rebelles.

Dans son mot de bienvenue, M. Bert Koenders a tout d’abord, tenu à remercier chaque participant ayant fait le déplacement pour participer au présent atelier. Selon lui, leur présence est « un acte d’engagement pour la consolidation de la paix au Mali, qu’il s’agisse des représentants du gouvernement malien, ou des membres de la société civile, des associations et des partenaires internationaux ».

Ensuite, il a mis un accent particulier sur les deux thèmes de l’atelier à savoir : l’état des lieux du redéploiement de l’Administration dans les régions nord malien et l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord préliminaire de Ouagadougou. Il s’agit de « questions cruciales pour l’avenir et la stabilité du Mali » qui ne peuvent être résolues essentiellement que par les maliens dont « la volonté de se saisir de leur pays en cherchant ensemble des solutions pour un futur certain et paisible » n’est plus à démontrer. Une volonté qui a d’ailleurs été saluée par la visite du Conseil de sécurité des Nations-Unies le mois dernier, a rappellé M. Koenders.

Puis, le représentant de l’ONU a insisté sur la nécessité d’un retour plein et entier de l’Administration dans les régions du Nord. Sans cela, « le retour de la paix et de la sécurité dans ces régions sera difficile, voire irréalisable ». Néanmoins, M. Koenders se réjouit des progrès déjà réalisés « en matière de redéploiement de l’Administration et des services sociaux de base grâce aux efforts combinés de tous les acteurs présents et sous l’impulsion d’un réel engagement politique ». Mais, il reconnait également que « de nombreux défis persistent, en raison notamment de l’insécurité qui règne dans le les régions du nord et particulièrement en dehors des capitales régionales dans les zones rurales ».

Entre autres progrès mentionnés par M. Koenders, il ya le redéploiement des gouverneurs de Kidal, Tombouctou, Mopti et Gao, le fait que 83% des enfants inscrits avant la crise ont pu retourner à l’école et dans le secteur de la santé, le fait que près de 90% des centres de santé sont maintenant opérationnels.

M. Koenders a, cependant, regretté l’absence à l’atelier du groupe indépendantiste touareg, le MNLA tout en l’exhortant « à prendre le train de la paix en marche dès que possible » car, a-t-il dit, « le chemin vers une paix inclusive devra être pris dans un futur proche ».

Prenant la parole, le ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarrah, a, pour sa part, exhorté « chaque malien à faire son examen de conscience après la grave crise multidimensionnelle que nous avons traversée » tout en insistant sur la nécessité de « libérer les énergies créatrices de tous les fils du pays pour le salut national ». Soulignant les efforts des Maliens et « des partenaires et amis du Mali » sur la voie de la normalisation, selon M. Diarrah, le gros du boulot reste à faire notamment à cause de la résurgence « des attaques asymétriques dans un contexte de banditisme résiduel ». Pour lui, « il est évident qu’il n’y aura pas de développement sans sécurité, tout comme il n’ya aura pas de sécurité sans développement ». C’est pour cela que le gouvernement malien a élaboré « un programme d’urgence de reconstruction et de relance de l’économie locale des régions du Nord ». Un programme dont la mise en œuvre coûtera 35 milliards de F cfa dont 24 milliards au titre de l’année 2014 a expliqué M. le ministre.

Concernant la réconciliation nationale, le Ministre Diarra a annoncé que « la Commission Vérité, Justice, Réconciliation sera à l’écoute de toutes les récriminations, entendra toutes les réprobations, acceptera de voir s’exprimer toutes les colères, préparera le terrain pour les retrouvailles de la Nation malienne avec elle-même » avant d’ajouter « qu’il faut pour, tous Maliens, apurer les rancœurs enfouis en chacun de nous ».

Il a mis fin à son intervention en assurant de l’engagement entier du Mali à forger des solutions pour les problèmes de l’heure : « la terre natale de nos ancêtres verra surgir à nouveau les porteurs du flambeau de la Dignité, de la Justice, de la Liberté » a-t-il conclu.
A noter que, avant le début de l’atelier, le ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du nord, et le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies ont signé le projet de cantonnement du fonds de consolidation de la paix.
Il faut enfin signaler que la rencontre s’est déroulée sans le MNLA qui estime que Bamako n’est pas un terrain neutre pour les discussions pour la paix au nord malien et sans une importante frange du MAA.

Ahmed M. Thiam

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