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L’Essor N° 17643 du 21/3/2014

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Visite du président Keita à Djenné: Les promesses de sarantomo
Publié le vendredi 21 mars 2014  |  L’Essor




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Ce périmètre à maîtrise totale d’environ 1000 hectares dont les travaux ont été lancés hier par le chef de l’Etat, devrait permettre grâce aux technologies mises au point de récolter 7 à 8 tonnes à l’hectare

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a bouclé hier une tournée de 4 jours dans la région de Mopti par la visite du chantier du seuil de Djenné et le lancement des travaux du périmètre irrigué de Sarantomo.

Les travaux du barrage-pont de Djenné ont été lancés en février 2010 dans le cadre de l’exécution du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS). Ce programme est financé par plusieurs partenaires parmi lesquels la Banque islamique de développement (BID), le Fonds koweitien de développement agricole (FKDEA), la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), la Banque d’investissement et de développement communautaire (BIDC) de la CEDEAO et le Fonds saoudien.

Ce programme qui s’étend de 2010 à 2015, coûtera 121,35 milliards Fcfa. Il va consolider la sécurité alimentaire et réduire de la pauvreté grâce à l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles. Outre le seuil de Talo déjà bâti, le PDI-BS va édifier deux autres ouvrages de dérivation du même type à Djenné sur le Bani et à Kourouba (cercle de Kangaba) sur le fleuve Sankarani. En phase de croisière, il est attendu une production additionnelle de 52.000 tonnes de riz paddy, 3.620 tonnes de légumes, 588 tonnes de viande bovine, 6 millions de litres de lait et 880 tonnes de poisson. Le programme touchera près de 12.000 exploitations agricoles dont la plupart sont tenues par des femmes et des jeunes.

FIN DU CHANTIER EN MAI 2016. Les travaux de construction du seuil de Djenné sont exécutés par l’entreprise chinoise CGC et coûteront plus de 19 milliards Fcfa pour un délai d’exécution initial de 37 mois. Avant l’arrêt des travaux pour plusieurs raisons, l’entreprise chinoise avait promis de livrer l’ouvrage avec une avance de 6 mois sur le délai contractuel. Mais cette promesse ne pourrait plus être respectée compte tenu de cas de force majeure comme le coup d’état du 22 mars 2012 qui a contraint des bailleurs de fonds à suspendre leur assistance.

Le directeur du PDI-BS, Soumaïla Samaké, a cependant annoncé hier à la presse que les travaux seront bel et bien achevés dans le délai contractuel. « Le chantier avance normalement à notre satisfaction. Aujourd’hui, le délai est consommé de 43% et l’entreprise est en avance sur les travaux », a-t-il indiqué. « Au niveau de l’ouvrage, il y aura une voie bitumée. Il y aura aussi le pont qui va surplomber le barrage. Ce pont permettra de désenclaver la zone », a-t-il ajouté.

Soumaïla Samaké a confirmé l’importance de l’ouvrage pour la production agricole. « L’ouvrage permettra, en terme d’irrigation, l’aménagement de plus de 60 000 hectares dans cette zone. En même temps que le barrage-seuil, on est en train de réaliser environ 15 000 hectares. Dès que l’ouvrage sera achevé, des aménagements entreront en production », a-t-il détaillé. Le directeur du PDI-BS a précisé que la construction du barrage sera terminée en mai 2016. En attendant, le chantier emploie 50 travailleurs permanents et 110 journaliers.

Le ministre du Développement rural, le Dr. Bokary Téréta, s’est étendu sur les multiples avantages de la réalisation de ce barrage. « Quand les Maliens vont découvrir le seuil-pont de Djenné et apprécier un ouvrage à peu près de la taille du pont de Markala, ils seront frappés que sur le terrain les choses bougent effectivement. Ce barrage va booster les productions agricoles, pastorales de la région. Aussi, les productions attendues vont considérablement augmenter la richesse de la région et faire reculer fondamentalement la pauvreté », a-t-il détaillé.

IMPACT SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE. Le chef de l’Etat a pu mesurer la progression de travaux qui ont concerné l’exécution de la fondation de la passe à poissons et de la bêche aval de la fondation du barrage, le battage des palplanches, l’aménagement des voies d’accès pour le transport du béton. Les travaux de réalisation prévoient physiquement un seuil mobile constitué d’un ouvrage en béton en travers du lit mineur du Bani. Long de 315 mètres, ce barrage se décompose en 7 travées d’écoulement de 42 mètres, équipées chacune de 28 hausses. Ces dernières sont composées de panneaux métalliques rectangulaires manœuvrés à l’aide d’un chariot, comme c’est le cas sur le barrage de Markala. La passe à poisson est aussi un ouvrage constitutif du seuil destiné à la libre circulation des poissons migrateurs. Il s’agit de 44 bassins séparés par des chutes de 0,15 mètre.

La réalisation du barrage comprend également un pont-route à poutres latérales en treillis d’une longueur totale de 346,95 mètres situé au-dessus du seuil. Des digues de fermeture situées de part et d’autre du seuil en béton mesureront 84 mètres linéaires en rive droite et 1060 mètres linéaires en rive gauche.

Le président Ibrahim Boubacar Keita a également procédé au lancement des travaux des aménagements agricoles de Sarantomo. Il s’agit d’un périmètre à maîtrise totale d’environ 1000 hectares. « Permettre à la population de disposer de 1000 hectares en aménagement total où les technologies mises au point nous permettent d’ambitionner 7 à 8 tonnes à l’hectare, est fondamental pour la production rizicole. C’est fondamental pour l’enrichissement de nos populations. Je pense, s’il plait à Dieu, que nous ferons en sorte ce périmètre puisse être mis en valeur entre 2015 et 2016 », a indiqué Bokary Téréta.

Après le coup d’envoi des travaux, le président Keita a estimé que ces aménagements agricoles à Sarantomo vont dans le sens du développent du pays. « Nous avons toujours eu le souci de la maîtrise de l’eau dans ce pays pour rendre à l’agriculture tout son sens. L’initiative de ce seuil est révélatrice. Le seuil de Talo a déjà produit ses effets. On le sait aujourd’hui, des cultures de contre saison sont possibles grâce au seuil de Talo », a-t-il déclaré. Pour IBK, le seuil de Djenné qui devrait permettre d’aménager près de 15 000 hectares, aura un impact certain sur la sécurité alimentaire au Mali.

Le président de la République confirme, qu’une fois terminé, l’ouvrage ressemblera au pont de Markala construit en 1938 et devrait concerner au moins 1 million d’hectares. « C’est dire tout le potentiel agricole de ce pays fabuleux », a-t-il souligné.

Les travaux ayant occasionné le déplacement de trois villages, le chef de l’Etat a relevé l’ampleur de cette décision et présenté les excuses des autorités. Les populations déplacées seront indemnisées à hauteur de 222 millions de Fcfa repartis en trois tranches.

Envoyés spéciaux

M. KEITA

S. SAMAKE

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