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Le Soir de Bamako N° 4012 du 1/4/2014

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Le RPM et les ambitions du tandem Bocary Téréta-karim KÉÏTA : Vers un bras de fer entre partisans de la Conférence nationale d’abord et ceux du Congrès tout de suite ?
Publié le mardi 1 avril 2014  |  Le Soir de Bamako




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Ce qui se disait dans les coulisses, et auquel nous nous refusions jusqu’ici de croire, s’avère finalement fondé. Le Ministre Bocary Téréta veut prendre le contrôle du

Rassemblement Pour le Mali (Rpm). Très futé et sachant passer par des raccourcis, Téréta s’est trouvé un fantassin hors norme, en la personne de Karim Kéita. A moins que ce ne soit lui le fantassin du “fiston national”, puisqu’en réalité, entre les deux, on ne sait plus qui remorque qui, qui manipule qui. Une seule certitude : c’est que les deux ont en commun un projet qui leur tient à cœur, à savoir celui de prendre le contrôle du Rpm. Question de pudeur ou volonté claire de ne pas créer un malaise chez le “vieux” ?

En tout cas dans la mouture du projet, l’honorable Karim Kéita devrait occuper le poste du secrétaire général du parti, tandis que Bocary Téréta occupera la présidence. Il nous est revenu que les deux hommes travaillent en tandem pour provoquer la convocation d’un Congrès.

Il n’en fallait pas plus pour électrifier l’atmosphère au sein du Rpm qui, rappelons-le, souffrait déjà énormément d’une crise profonde née des législatives dernières et des soubresauts de la composition du bureau de l’Assemblée Nationale. Une grande division larvée qui s’étale désormais au grand jour.
Nous n’évoquerons pas tout ici, mais le cas du seul député Rpm de la Commune VI, mandateur du candidat IBK dans la même Commune qui aura réussi à recueillir plus de 128.000 Voix pour celui-ci lors de la présidentielle passée, d’après les échos qui nous parviennent, a laissé une grande tâche noire à l’esprit de convivialité et de fraternité nécessaire à la bonne marche de toute formation politique digne de ce nom.
Candidat à la questure tout comme Mamadou Diarrassouba, l’infortuné aurait été exclu de la formation du bureau de l’Assemblée Nationale, alors que le bon sens voudrait qu’il soit au moins consulté. Quitte à lui de s’auto-exclure, faute d’accord de principe. Ce fut aussi le cas pour Niamé Kéita, l’Inspecteur Général de police reconverti en politique sous la bannière Rpm, qui été adulé et caressé dans le sens du poil, avec le faux espoir nourri qu’il sera président de la Commission Défense de l’Hémicycle.

A qui on a fini par préférer Karim Kéita, et par imposer le vote. L’homme s’est senti humilié et offensé. Alors Niamé Kéita renonça. Des exemples parmi tant d’autres qui font que ce qui restait du Rpm est sorti fragilisé des élections présidentielles et législatives, et des tractations qui ont suivi.
Certes, le parti se renforce, du point de vue score électoral, essentiellement dû à l’influence du président IBK, mais ses fondements restent toujours fragiles.

Au projet de congrès de Bocary Téréta et de Karim Kéita, des cadres et responsables du parti jouissant de toute leur faculté, loin d’être enivrés par un quelconque score électoral, et sachant bien d’où vient le Rpm, opposeraient une fin de non recevoir. Puisqu’il faut prendre le temps qu’il faut pour panser les plaies, ces cadres et responsables proposent plutôt la tenue d’une Conférence nationale, qui aura le mérite de clarifier les choses afin de pouvoir mieux organiser le Congrès.

Pour qui connaît l’habilité de Bocary Tréta et l’influence de Karim Kéita est-ce à dire qu’ils vont vouloir imposer le congrès ? Il faudrait alors craindre un bras de fer entre partisans de la Conférence nationale d’abord et ceux du Congrès tout de suite. Le tout sous-tendu par une guerre larvée de succession d’IBK à la tête du parti. Une réelle menace donc pour les futures joutes communales qui risquent d’être un rendez-vous manqué pour les tisserands.

Assane SY DOLO

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