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Ministère de l’éducation nationale : Les 21 milliards de Fcfa du projet Back to School auraient été détournés par le gouvernement Diango
Publié le mardi 1 avril 2014  |  Le Reporter


© Autre presse par DR
Django Cissoko, nouveau premier ministre malien


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Incroyable, mais certainement vrai. Les 21 milliards de Fcfa du projet Back to school seraient absents des caisses de l'Etat malien. En effet, quatre mois après son lancement dans la région de Tombouctou par le Premier ministre Oumar Tatam Ly, les réalisations concrètes du programme d'urgence «Retour à l'école» ou Back to school financé par la Banque mondiale, piloté par l'Unicef et le ministère de l'Education nationale et ses services rattachés comme le Centre national des cantines scolaires, sont très rares, sinon invisibles sur le terrain.

Or, ce projet visait à rétablir l'école malienne. Selon nos sources proches du dossier, la somme colossale de 21 milliards de Fcfa aurait été détournée par le gouvernement de la transition. À l'époque, le chef du département en charge de l'Education nationale était Bocar Moussa Diarra, l'actuel ministre du Travail. Ce programme avait suscité beaucoup d'espoir au niveau des populations bénéficiaires. Espoir, en ce sens qu'il devait contribuer à améliorer les conditions d'études et de travail des élèves et enseignants. Cela, à travers la construction des salles de classe, la distribution des kits scolaires et la formation continue des enseignants. Un autre grand volet de ce programme était consacré à l'alimentation scolaire.

Quatre mois après son lancement officiel, ce grand espoir des Maliens est tout simplement devenu un désespoir total. Car, on ne voit aucun travail de construction de nouvelles salles de classe, de formation continue des enseignants ou encore moins le renforcement des capacités des cantines scolaires dans le cadre de ce programme. Mieux, ces cantines scolaires comme celle de Pèpèrèna à 10 km de la ville de Sikasso ne fonctionnent même plus à cause de l'insuffisance de ressources matérielles et financières, et les élèves des écoles du nord détruites par la guerre contre les terroristes sont toujours sous les tentes.

Sachant bien que les fonds de ce projet seraient absents des caisses de l'Etat malien, le Premier ministre Oumar Tatam Ly a néanmoins procédé au lancement officiel projet Back to school en octobre dernier à Tombouctou, et quelques semaines plus tard, le ministère de l'Education nationale, avec à sa tête Mme Togola Jacqueline Marie Nana, et la Banque mondiale ont organisé un atelier de deux jours au Centre international de conférence de Bamako (Cicb). Dans quel intérêt ? Certainement pour tromper les Maliens en leur faisant croire que les fonds sont disponibles ; en d’autres termes, encourager la corruption ?

Alors qu’on croyait que des pratiques de ce genre devraient cesser au Mali dans la mesure où les Maliens ont clamé le changement en confiant les destinées du pays à Ibrahima Boubacar Kéïta. Au constat, le nouveau pouvoir, qui avait promis au peuple la justice, la transparence et une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière, ne fait rien pour récupérer les fonds d'un projet si important pour le rétablissement de notre système éducatif. De fait, les autorités, en procédant au lancement dudit projet, montrent toute leur duplicité !
André TRAORE

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