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Nouvel Horizon N° 4589 du 1/4/2014

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Éditorial : IBK est un homme propre et fier de l’être.
Publié le mercredi 2 avril 2014  |  Nouvel Horizon




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J’ai l’habitude de dire à mes enfants que connaître sa religion libère un homme de la servitude et de la banalité. Abou bakar, le compagnon de notre Prophète Mohamed (Paix et Salut sur lui) a été nommé Abou Bakar Siddik (le Véridique) lorsqu’il a déclaré qu’il n’a pas besoin d’interroger le Messager d’Allah sur son voyage nocturne pour croire qu’il l’a effectué. Il a témoigné que Mohamed (PSL) a effectivement effectué ce voyage, avant qu’il n'en parle avec lui.

Lorsque de deux de nos confrères du journal français “Le Monde” ont raconté des anecdotes pour “salir” IBK, en tentant de le faire passer pour un homme de la Mafia Corse, j’ai bien rigolé. Car leur anecdote, mal inspirée des plus mauvaises aventures de Mack Bolan, le héros de la série “L’Exécuteur”, ne devrait même pas figurer dans la rubrique des “chiens écrasés” du plus mauvais torchon de la planète. Mais pour les besoins de la cause, cette anecdote a été montée en épingle et balancée en ligne (sur internet), 24 heures avant d’être imprimée sur papier journal. Une procédure inhabituelle, les journaux ayant l’habitude de publier “l’imprimé”, avant l’édition en ligne. Pourquoi cette inhabitude? Nous l’expliquons plus loin.

J’ai bien rigolé, parce que j’ai imaginé les esprits faibles et tous ceux en mal d’histoires salaces à raconter sur IBK entrain d’imaginer le Président IBK dans le rôle du parrain des films hollywoodiens, en costume cravate, avec sa forte corpulence, un cigare Roméo (les connaisseurs savent de quoi il s’agit) entre les doigts, le regard vitreux, le geste lent, la voix caverneuse.... A lire l’article de nos confrères de “Le Monde”, c’est à croire qu’ils ont voulu s’essayer aux scenarii de ces films hollywoodiens sur la Cosa Nostra, une autre appellation de la Mafia. Il est vrai que Palerme n’est pas bien loin de Paris.

Mais voilà, les millions de Maliens comme moi, les Africains sur le continent et ailleurs, les observateurs avertis à travers le monde n’ont pas besoin d’interroger IBK pour croire qu’il est un homme propre, pour témoigner de son honnêteté et de sa droiture depuis qu’il est sur la scène publique nationale et internationale.

Je me rappelle, lorsqu’IBK a quitté la Primature en 2000, après six ans de gestion (du 24 février 2004 au 14 février 2000), que des structures d’enquête de notre pays ont dépêché des agents pour compter pièce par pièce les services (couverts: cuillères, les fourchettes, les couteaux) que le Premier ministre qu’il était avait à sa disposition à la Résidence. Histoire de voir si IBK n’avait pas emporté une cuillère en quittant ladite Résdence...

Non seulement IBK n’avait pas emporté une seule cuillère, mais aussi il n’avait pris un seul sou dans les caisses de l’État. C’est de là que lui est venue sa réputation d’incorruptibilité. Alors qu’on en connaît qui n’étaient même pas propriétaires d’un simple vélo lorsqu’ils ont été nommés Ministres et qui sont aujourd’hui milliardaires. Et ils ne s’en cachent même pas !
Alors arrêtons de jouer avec les mots et de vouloir salir un homme que son peuple sait propre, un leader que les Maliens savent honnête et intègre. Un homme politique qui a refusé, alors qu’il était Premier ministre, une Mercedès blanche à lui donnée comme cadeau par un homme d’affaires malien dont la réputation était sulfureuse.

Les Maliens se rappellent qu’IBK avait retourné à l’homme d’affaires sa Mercedès blanche. Avec courtoisie, mais avec fermeté.

Le “Nouvel Horizon” peut faire ces témoignages aujourd’hui, parce qu’à l’épque il a été un journal très critique envers le Premier ministre IBK et c’est lui qui lui a collé tous les surnoms qu’il traine encore aujourd’hui: “Ladji Bourama”; “Le Bourgeois mangeur de rongnons et de foie gras”; etc... mais jamais le “Nouvel Horizon” n’a appris que IBK est un homme de compromissions, qu’il a touché un seul sou de l’État malien. Jamais.

Aujourd’hui nous voyons des gens venir avec l’insulte à la bouche, prêtes à salir un homme que dieu lui-même veut propre. De grâce qu’on nous dise le marché que le Président IBK a attribué à l’homme d’affaire Michel TOMI, la faveur qu’il lui aurait faite en contrepartie de leur amitié. Nul ne saurait le dire, parce que cela n’existe pas. Alors où est la corruption?
Le casino de Bamako? Il est ouvert depuis 1999. Deux présidents, Alpha Omar Konaré et Amadou Toumani Touré, l’ont accepté et toléré avant IBK. Le Trésor public fait-il des mises au jeu avec l’argent du contribuable malien sur les tables du Casino? Non. Alors où est la corruption?

Les cadeaux que Michel Tomi aurait donnés à IBK? Pourquoi pas, les deux hommes se connaissent depuis près de 20 ans, alors que IBK “n’était rien”. Et à ce jeu de cadeaux, bien des hommes politiques étrangers, bien de diplomates étrangers, de journalistes occidentaux (hé oui!) de passage à Bamako ou ailleurs en Afrique en reçoivent. Cela fait-il d’eux des hommes corrompus?

IBK ne peut et ne doit nullement être mis en cause pour corruption parce qu’il a des amitiés avec Michel TOMI. Il n’a pas à fournir une quelconque explication sur ses relations personnelles avec un homme qu’il connaît depuis plus de 20 ans.

Par contre l’on peut et l’on doit s’interroger sur la coïncidence entre la publication de l’article de “Le Monde” le 28 mars et l’ouverture, le même jour, du 44è Sommet de la Cedeao à Abidjan. Tout le monde s’attendait à ce que ce 44è sommet dessaisisse le Président Blaise Compaoré du dossier de médiation dans la crise malienne. Un Président Blaise Compaoré perçu comme favorable à la thèse de l’Azawad, donc qui fait l’affaire des milieux français qui soutiennent le Mnla et sa quête d’autonomie de Kidal. Des milieux français qui ne veulent pas entendre parler de la médiation de l’Algérie, un pays en très mauvais terme avec le Mnla. Or, le Président IBK a clairement montré sa préférence pour la médiation algérienne.

Vu sous cet angle, les anecdotes publiées par “Le Monde” se voulaient être une ultime tentative pour freiner IBK et l’amener à “vouloir”, à la dernière minute, la médiation de Blaise Compaoré. Et c’est d’ailleurs pourquoi l’article de “Le Monde” a d’abord été publié sur internet le 28 mars, avant d’être imprimé le 29 mars. Cette inhabitude dont nous avons parlé plus haut. Mais qui n’a pas empêché que la Cedeao dessaisisse Blaise Compaoré de sa médiation dans la crise malienne, IBK n’ayant pas fléchi d’un iota dans sa conviction d’un Mali “un et indivisible”.
L’on peut et l’ont doit bien parler de la corruption de ceux-là qui sont membres de ces milieux français, qui ont joué de leurs relations mafieuses (hé oui!) et politiques pour alimenter les réseaux qui ont déversé au nord du Mali des tonnes d’armes et de minutions au bénéfice du Mnla. Des tonnes d’armes et de minutions que les forces militaires françaises et africaines continuent de découvrir chaque jour depuis plus d’un an maintenant.

L’on peut et l’on doit parler de la responsabilité de ces vrais mafieux français dans le massacre des populations civiles maliennes par les groupes qu’ils ont armés. Et là, Il devient alors lourd le silence de “Le Monde” et de ses fins limiers sur l’identité de ceux-là qui sont membres de ces milieux français.

Les anecdotes de “Le Monde” ne vont pas salir IBK, parce que son peuple sait qu’il est propre. Mieux, elles ne vont pas le faire plier et lui faire accepter l’autonomie de Kidal que ces milieux français continuent de promettre au Mnla.
Par Chouaïdou TRAORÉ

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