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IBK dans le collimateur de deux juges français
Publié le mercredi 2 avril 2014  |  Le Canard Déchaîné




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Pour ses relations, jugées troubles, avec un sulfureux homme d’affaires français d’origine corse, poursuivi par le parquet de Paris pour « blanchiment aggravé en bande organisée, abus de biens sociaux et faux en écriture privée », IBK se retrouve, désormais, dans le collimateur de deux juges français. Du moins, si l’on en croit un article publié, vendredi dernier, par le prestigieux quotidien français : ‘‘Le monde’’. Mis en cause pour « corruption », dans cette affaire, le Chef de l’Etat n’a pas, pour l’instant, démenti ces accusations. Et le communiqué officiel, diffusé vendredi soir à la télévision nationale par le porte–parole du gouvernement, ne semble pas convaincre grand monde.

Publié, vendredi dernier par le très sérieux quotidien français sous le titre « la justice sur la piste du parrain des parrains », cet article, repris aussitôt en boucle par RFI, a fait l’effet d’une douche froide dans notre capitale. Mais aussi, à l’intérieur du pays. Partout, l’indignation le dispute à la colère. Partout, la même réaction : IBK doit laver son honneur, en s’expliquant sur ses relations avec cet homme d’affaires corse. Publiquement.

Michel Tomi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est selon ‘‘Le monde’’, soupçonné de blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique. Mais aussi, de financer des présidents africains.

« Plusieurs Chefs d’Etat seraient impliqués dans le système Tomi : IBK, donc, mais aussi, le président gabonais, Ali Bongo et les présidents tchadien et camerounais », écrit notre confrère. Avant de mettre à nu les relations entre Michel Tomi et IBK.

Rappel des faits
Tout a débuté le 25 juillet 2013, date de l’ouverture d’une information judiciaire, par le parquet de Paris, contre Michel Tomi pour « blanchiment aggravé en bande organisée, abus de biens sociaux et faux en écriture privée ».

Les juges Serge Tournaire et Hervé Robert mènent, en toute discrétion, l’enquête sur Michel Tomi, son groupe industriel ‘‘Kabi’’ et ses réseaux politiques.

En mars dernier, les juges passent à la vitesse supérieure : ils demandent, au parquet, un réquisitoire supplétif, afin d’étendre leurs enquêtes à des faits de « corruption d’argent public étranger ».

Leur cible : Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali, soupçonné d’entretenir des « relations d’affaires et d’amitié » avec le sulfureux homme d’affaires corse.

Le gouvernement dément, les enquêteurs persistent
Dans un communiqué, lu vendredi soir sur les antennes de la télévision nationale, le gouvernement s’insurge contre cet article du journal ‘‘Le monde’’ qui « vise à salir l’honneur d’un homme, Ibrahim Boubacar Keïta, dont les valeurs d’intégrité et de rigueur morale n’ont jamais été remises en cause, et ce par qui que ce soit ».

Et ce communiqué d’ajouter : « Au delà de la personne du chef de l’Etat et de l’institution qu’il incarne, il (NDLR : cet article) veut jeter le discrédit sur les efforts inlassables de toute une nation pour sortir d’une crise sans précédent » Et de conclure : « Le Chef de l’Etat a pris l’attache d’avocats malien et français, afin d’étudier toutes les suites judiciaires possibles, y compris en termes de mesures urgentes et à titre conservatoire ».
Toute fois, ce communiqué n’a pas fait allusion aux relations, entre IBK et Michel Tomi.

IBK –Michel Tomi : des relations, jugées, troubles
« Michel Tomi sait entretenir ses amitiés. Il fournit des vêtements de marque au futur président malien, paie ses séjours à l’hôtel parisien ‘‘La Réserve’’, met à sa disposition des avions pour sa campagne présidentielle… », poursuit notre confrère.

Avant d’enfoncer le clou : « Selon les services de renseignement, Michel Tomi est, depuis 2009, l’unique détenteur d’une autorisation d’ouverture de casinos à Bamakooù, il crée la salle de jeux ‘ ‘Fortune’s club’’. D’après les enquêtes, IBK y détiendrait des parts ».

Placé sur écoute par les services de renseignement français, Michel Tomi, réputé bavard, ne fait pas mystère de ses « relations privilégiées » avec IBK.
« M. Tomi est bavard au téléphone. Il discute avec ses hommes de main, chargés de rapatrier l’argent en France. Le nom d’IBK revient souvent… », précise notre confrère.
L’enquête, avertit –il, ne fait que commencer.

Oumar Babi

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