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Affaire Michel Tomi : IBK trimballé par Le Monde
Publié le mercredi 2 avril 2014  |  Le Guido




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Le président Ibrahim Boubacar Keita, élu par une écrasante majorité du peuple pour le Mali d’Abord, pour restaurer l’honneur et la dignité des Maliens, vient d’être malencontreusement épinglé, dans une affaire de blanchiment d’argent impliquant un de ses vieux amis, le corse Michel Tomi par le quotidien français Le Monde, un journal . L’affaire a éclaté le week end dernier, alors qu’il était en déplacement à Yamoussoukro pour le 44 ème sommet de la CEDEAO.

On sait IBK fidèle en amitié. Il a cultivé imprudemment sa liaison dangereuse avec Michel Tomi, connu officieusement pour être l’un des parrains, sinon le capo, c’est-à-dire le parrain des parrains du milieu corse. IBK l’ignorait-il depuis les années 93, alors que le projet du casino de Bamako était en gestation pendant le mandat d’Alpha Oumar Konaré ? Ils se sont sûrement lui et Tomi, connus à cette époque.

Le monde des casinos est un milieu interlope par excellence, où gravitent des personnages sulfureux dont les amitiés et les actions ne supportent pas volontiers la question. Un univers qui attire l’argent sale et les gens louches comme le vinaigre les mouches. En France, en Europe, aux Etats Unis, en Asie, comme partout dans le monde, les scandales liés aux casinos qui servent de relais pour le recyclage de l’argent de la drogue, des paris clandestins, de la prostitution et du racket, du trafic d’armes sont légion. Ce n’est pas pour rien que la mafia internationale s’intéresse à ce secteur où pour elle les risques de pertes au profit des joueurs sont calculés, infimes par rapport aux milliers de milliards de profits que procure le blanchiment de l’argent sale par le biais des investissements dans le jeu.

Le système Tomi est bien huilé avec des réseaux politiques en France, un groupe industriel, des relations d’amitié ou d’affaires avec des chefs d’Etat africains qui lui offrent volontiers des facilités, au plan strict des affaires licites.

Ceci dit, on ne voit pas comment et au nom de quoi le président Ibrahim Boubacar Keita, dont on connait le sens de la rigueur et l’honnêteté dans la gestion de la gouvernance publique, s’aventurerait dans les affaires de la mafia corse. Qu’est-ce que cette mafia peut lui procurer qu’il n’a jamais eu ?

Derrière cette affaire se cache sûrement une manipulation politique. Faut-il en faire un plat ? Le quotidien français Le Monde qui a « levé le lièvre », comme on dit dans le métier, poursuivra sûrement sa chasse. Rien ne l’en empêche, ni les autorités françaises fortement embarrassées, ni la loi.

Quant aux menaces et pressions, rien n’y fera. Ses deux journalistes d’investigation jouent sur du velours, ils ne lâcheront pas de sitôt le morceau, car c’est l’enquête de leur vie. Les actions en justice les amèneront au contraire à trimballer davantage IBK, dont le gouvernement en se fendant d’un communiqué menaçant en ce sens, ne facilite pas une résolution de cette affaire. Au contraire, l’affaire va prendre un tournant radical, car les journalistes français, qui ont sûrement de la munition en réserve, vont faire d’autres révélations qui iront à l’encontre de la levée de bouclier du gouvernement malien.
Oumar Coulibaly

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