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Le Républicain N° 4829 du 2/4/2014

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Résolution de la crise au Nord du Mali : L’Adps dénonce l’absence de vision stratégique des autorités maliennes
Publié le jeudi 3 avril 2014  |  Le Républicain




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Hier, mercredi 2 avril 2014, les responsables de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (Adps) ont animée une conférence de presse sur l’état actuel du processus de sortie de crise au Mali. Cette conférence de presse entre dans le cadre de la commémoration de leur deuxième anniversaire.

La conférence était animée par Gaoussou Coulibaly, membre de l’Adps et Bakary Camara, secrétaire à l’organisation de la Cnas Fh, membre de l’Adps. C’était sous la supervision de l’ancien ministre du Mali, Soumana Sako, président de la Cnas et du regroupement Adps. S’agissant de la crise du Nord, et plus spécialement de la situation de Kidal, l’ADPS note une absence de ligne directrice du nouveau régime, caractérisée par des déclarations et des positionnements contradictoires ou manquant de fil conducteur et de vision stratégique.

Dans une déclaration liminaire de 13 pages lue par Bakary Camara, secrétaire à l’organisation de la Cnas Fh, l’Adps souligne que les dérives de toutes sortes dont la corruption, le népotisme les inégalités sociales, la crise de l’école, l’accaparement des terres urbaines, péri urbaines et rurales, la tendance à la personnalisation monarchiste du pouvoir, le délitement des forces armées et de sécurité, la vénalité croissante de l’emploi public et la perte d’efficacité des services publics, l’érosion de l’autorité de l’Etat, l’érection de la fraude et de l’achat des votes en stratégies électoralistes, le chômage des jeunes ont fortement sapé les fondements du nouvel ordre démocratique. Selon Bakary Camara, l’Adps a toujours soutenu que le processus de sortie de crise devrait être guidé par les principes suivants : opposition à toute forme de prise du pouvoir par la force des armes ou le tripatouillage des élections, soumission de l’autorité militaire à l’autorité civile, préservation de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale, sauvegarde et renforcement de la laïcité de l’Etat, préservation et approfondissement du processus démocratique et consolidation de l’ordre politique et constitutionnel issu de la révolution du 26 mars 1991, appropriation nationale et démocratique de toutes solutions de sortie de crise, en fin le retrait effectif de l’armée du champ institutionnel politique.

L’Adps invite l’ensemble des forces républicaines, démocratiques, progressistes et patriotiques à demeurer vigilantes et mobilisées pour faire échec aux menaces persistantes qui planent sur l’intégrité territoriale et l’unité nationale ainsi que sur l’avenir du Mali en tant qu’Etat démocratique, laïc et unitaire dans ses frontières internationalement reconnues. Les conférenciers ont sans ambages affirmé que le processus de sortie de crise reste encore fragile. Ils ont précisé que l’Adps a été le premier regroupement politique d’avoir mis en garde le nouveau régime contre le projet de signature d’un Accord de Défense avec l’ex-puissance coloniale. « l’Adps est d’accord avec l’exploitation judicieuse des ressources naturelles dans toutes les régions du Mali, y compris Kidal, pourvu que les intérêts politiques, économiques et géostratégiques à court, moyen et long terme ainsi que la souveraineté de l’Etat malien soient scrupuleusement préservés. L’ADPS s’étonne qu’à ce jour, les pouvoirs publics n’aient lancé ou rendu publique aucune initiative majeure visant à relancer l’économie. Or, il est à craindre que, sans reprise et embellie sur le front économique, le front social ne commence à s’agiter », a indiqué le conférencier.

S’agissant de la crise du Nord, et plus spécialement de la situation de Kidal, l’Adps note une absence de ligne directrice du nouveau régime, caractérisée par des déclarations et des positionnements contradictoires ou manquant de fil conducteur et de vision stratégique. Au total, Kidal échappe encore au contrôle de l’Etat central et la souveraineté du Mali n’est pas entièrement rétablie sur tout le Nord du pays. En outre l’Adps exige le maximum de transparence dans l’attribution des marchés publics. « En tout état de cause, le coût d’opportunité budgétaire et politique d’une éventuelle acquisition d’un nouvel avion présidentiel en ce moment précis est à tous égards exorbitant et ce, d’autant plus que le nouveau régime se plaint, à tort ou à raison, d’avoir hérité de ‘’caisses vides’’.

L’Adps salue la décision politiquement courageuse du nouveau régime d’assainir certaines voies publiques de Bamako faisant l’objet d’occupation anarchique. Elle salue également les actions en cours pour donner la suite judiciaire appropriée aux graves violations des droits humains et aux atteintes aux biens publics commises sous l’empire de l’ex-junte militaire. La réconciliation nationale ne peut pas se faire au prix de l’impunité. Les incendies successifs qui ont causé des ravages et des pertes économiques substantielles doivent amener les pouvoirs publics, au niveau central et local, à repenser les systèmes d’électrification et de sécurisation. L’Adps condamne avec la dernière rigueur l’initiative de création du Forum des ressortissants du Sud », déclare les conférenciers. Et de poursuivre que l’Adps exprime sa vive préoccupation face à l’article du journal français Le Monde en date du 28 mars 2014 tendant à mettre en cause le Président de la République du Mali dans les affaires d’un réseau mafieux opérant dans certains pays africains.

Elle insiste sur la stricte observation de la présomption d’innocence et du droit du peuple de savoir où se situe la vérité. En tout état de cause, il est important que les décisions et la communication présidentielle en la matière d’une part, et la conduite de la procédure du côté de la presse et de la justice françaises d’autre part, prennent en compte l’impérieuse nécessité de préserver, dans tous les cas de figure, l’honneur et la dignité du peuple malien et de ses institutions républicaines. Ce qu’il convient d’appeler l’affaire Tomi confirme que le Président de la République a commis une grave erreur de jugement politique en ne rendant pas publique sa déclaration de biens conformément à la Constitution du 12 janvier 1992, ont dit les conférenciers.

Aguibou Sogodogo

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