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Le Républicain N° 4830 du 3/4/2014

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Bras de fer entre les magistrats et Me Bathily : Jusqu’où IBK est-il prêt à fermer les yeux ?
Publié le vendredi 4 avril 2014  |  Le Républicain




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Entre le garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily et les magistrats, la rupture est, désormais, consommée. Consternés, écœurés et harassés par les récurrentes immixtions du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily, les magistrats ont décidé de ne plus encaisser les accusations au relent populiste dont ils sont victimes de la part de leur ministre de tutelle à chacune de ses sorties.

Alors : un coup pour coup est décrété entre les professionnels du droit et leur ministre de tutelle. Et aujourd’hui il n’y a plus de communication entre certains magistrats hauts gradés et le ministre Bathily. Face à un tel trouble dans le milieu judiciaire, le président IBK, qui avait renoncé au remaniement ministériel au motif que personne ne lui imposera quoi que ce soit, va-t-il mettre de l’eau dans son vin pour gérer cette rocambolesque histoire?

Entre le ministre Mohamed Ali Bathily et la famille judiciaire, le fossé ne cesse de s’élargir. A l’origine de ce bras de fer qui s’envenime : l’interférence du ministre Bathily dans la fonction du juge. Ce, malgré le principe de la séparation des pouvoirs mentionnée dans la constitution du 26 février 1992.

Conséquences : le ministre et les professionnels du droit se regardent en chien de faïence. Toute chose qui, aujourd’hui, entache la bonne distribution de la justice, voire même un blocage de l’appareil judiciaire. Pour preuve de source proche du milieu judiciaire, le ministre Bathily ne s’adresserait même plus à certains responsables de la justice. « C’est le chat et la souris. Les deux camps se boudent », explique une autre source. Cela, au vu et su du président de la République et de son Premier ministre qui s’emmurent dans ce que l’on peut qualifier de « silence coupable ». Car, indiquent nos sources, ni le président IBK, ni le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, ne semblent se préoccuper du problème. A les en croire, à la date d’aujourd’hui, aucune action sérieuse n’a été entreprise ni par la Présidence, ni par la Primature pour tenter d’accorder les violons entre les deux parties. Alors question : jusqu’où IBK est-il prêt à se taire face à un tel trouble ?

Une chose est sûre, vu l’ampleur de cette crise qui sévit aujourd’hui dans le milieu judiciaire, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la destitution du ministre Bathily serait un idéal. Surtout, quand on sait le rôle combien important du pouvoir judiciaire dans le fonctionnement de l’Etat. Cependant, la question est de savoir si le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a renoncé au remaniement ministériel après la mise en place du bureau exécutif de l’Assemblée nationale pour la simple et ahurissante raison que personne ne lui imposera quoi que ce soit, va-t-il cette fois-ci prendre sa responsabilité en procédant enfin au remaniement ministériel tant attendu par les Maliens ?


Youssouf Z KEITA

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