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Affaire: «Le parrain des parrains» : Qui sont ces juges aux trousses de Michel Tomi ?
Publié le vendredi 4 avril 2014  |  Sentinelle




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Le saviez-vous ? Le juge français Serge Tournaire, à l’origine d’une procédure judiciaire contre Michel Tomi, est celui-là même qui avait en charge les affaires Bernard Tapie, les écoutes téléphoniques de l’ancien président Sarkozy, l’éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle française de 2007, l’espionnage industriel au sein des groupes Renault, Dassault… Parlant de lui, ses collègues magistrats et autres auxiliaires de justice évoquent un «homme courageux», «pas grande gueule», «techniquement très compétent, «inquisiteur», « intelligent», «Serein», «loyal», «collégial», «pince-sans-rire», «distant», «renfermé», «méfiant», «froid», «bosseur», «carré» «craint par les avocats»…

Dans un article de presse en date 12 mars 2014, un journaliste du «Le Monde», Pascale Robert-Diard dresse le portrait de l’un des deux juges, Serge Tournaire à l’origine d’une information judiciaire sur le corse Michel Tomi et de ses présumés réseaux en Afrique. Son juge d’instruction n’est autre Hervé Robert, tout aussi célèbre dans la famille judiciaire française. Mais il est surtout question de Serge Tournaire.

Selon le confrère et de l’avis de plusieurs témoins, «l’homme serait un quadragénaire de taille moyenne, mince, voire sec. Il porterait des lunettes, mais pas tout le temps. La couleur de ses yeux reste indéfinie, «plutôt sombre». Appartenance syndicale ? Aucune. Signe particulier ? Néant. Marié à une magistrate. Des enfants ? Vie privée. Des passions ? Vie privée. Ah si, il court. Marathonien confirmé, confient les uns. Aime aussi le vélo, ajoute un autre. Ne prend jamais de dessert à déjeuner, précise un troisième. Ici s’arrête l’enquête de personnalité de Serge Tournaire, juge d’instruction au pôle financier de Paris, activement recherché par les journalistes pour détention de bombes judiciaires».

«Serge Tournaire fait peur aux avocats parce qu’il ne leur offre pas de prise», souligne le confrère lequel ne semble pourtant l’avoir rencontré. Et pour cause. «Son visage n’est nulle part – pas la moindre photo d’identité à se mettre sous la dent – mais son nom est partout. A ceux qui le traquent, Serge Tournaire répond par un mail courtois mais lapidaire qu’il «regrette de ne pouvoir donner suite à la demande d’entretien».

Citant un de ses collègues, le procureur Nicolas Baïetto au pôle financier français, le journaliste poursuit : s’il est critiqué et autant ciblé, c’est d’abord parce qu’il est très bon et qu’il n’offre pas beaucoup de failles». Et un avocat de renchérir : «l’important pour lui, c’est de sortir le dossier, pas de faire du bruit avec… Si Serge Tournaire met une certaine distance, c’est peut-être aussi pour éviter certains des écueils ou des dysfonctionnements… La proximité, la trop grande camaraderie entre un avocat et un magistrat peut glisser vite vers autre chose».

Son bureau reste toujours fermé, assure le confrère. «Quand on frappe à sa porte, on a toujours l’impression qu’il a peur qu’on vienne lui piquer un procès-verbal !» témoigne un de ses collègues.
Et pourtant insiste un de ses proches collaborateurs, sa collègue du tout nouveau parquet financier national, Ariane Amson : «Serge Tournaire, c’est le juge comme on aimerait qu’ils le soient tous. C’est quelqu’un de très estimable. Il travaille en artisan, avec un vrai questionnement sur ses dossiers, et il est déconnecté de toute volonté de plaire à la galerie. Avec le parquet, il est loyal et les relations sont fluides».

Selon toute évidence et en croire le confrère citant toujours les collaborateurs du magistrat, «cette nouvelle génération est d’entrée dans la confrontation. Elle est élevée dans l’idée que l’avocat est le complice de son client». Evoquant le témoignage «d’un des juges d’instruction qui partage plusieurs de ses dossiers » (on soupçonne Hervé Robert), ce dernier admet que son collègue «peut avoir un côté mâchoires serrées qui fait un peu peur. Mais il est tout sauf un cow-boy».

B. Diarrassouba
Source : «www.lemonde.fr – Titre original : «Le juge Serge Tournaire, Omnipresent et invisible»
Encadré
Quelques dossiers des juges Tournaire et Hervé Robert (Presse française)

Affaire Wagram : Anciens policiers reconvertis dans les casinos ?
Le tribunal correctionnel de Paris traite un dossier nébuleux, l’affaire du Cercle Wagram que l’enquête a relié au grand banditisme corse. Ce qui est particulièrement troublant, c’est ce qu’on peut lire dans l’ordonnance de renvoi sous la plume des juges Serge Tournaire et Hervé Robert : « La présence d’anciens fonctionnaires de police au sein des instances dirigeantes des cercles de jeu parisiens et l’apparition, à plusieurs reprises, de Bernard Squarcini, directeur central du Renseignement intérieur, jettent le trouble sur les liens pouvant exister entre les mis en cause et le milieu policier. »

C’est qu’on trouvait au conseil d’administration du Cercle Wagram un curieux lot d’anciens policiers et pas des moindres, tels François-Xavier Monti, ancien fonctionnaire des RG et du SRPJ d’Ajaccio. Reconversion tardive ?

Affaire Gilbert Benmoussa
L’une des affaires les plus sérieuses concerne Gilbert Benmoussa, à la tête de sociétés de location de biens immobiliers. Il a été mis en examen en avril 2012 par le juge Serge Tournaire, entre autres, pour fraude fiscale, escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux, faux et usage de faux ! Benmoussa est accusé d’avoir ouvert quatre comptes HSBC en Suisse via une société à Panama et d’avoir émis des fausses factures entre ses entreprises pour réduire ses bénéfices et ses impôts. Il nie formellement tous les faits qui lui sont reprochés.

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