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Mali: démission du gouvernement, nomination d’un nouveau Premier ministre (officiel)
Publié le dimanche 6 avril 2014  |  AFP


© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Exécutif National de l`Agriculture
Bamako, le 24 mars 2014 à la primature. Dans le cadre de sa rencontre annuelle, le Conseil Exécutif National de l`Agriculture s`est réunit sous la présidence du premier ministre Oumar Tatam Ly.


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Le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly,\ nommé il y a seulement sept mois pour réconcilier un pays déchiré par un an et demi de crise politico-militaire, a démissionné en invoquant des divergences de vue avec le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Il a été remplacé par le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, qui a entamé dimanche des consultations pour former un nouveau gouvernement d’ici à la fin de la semaine prochaine.

Moussa Mara, expert-comptable de formation, avait été candidat au premier tour de la présidentielle de 2013 remportée par M. Kéïta. Dans sa lettre de démission dont l’AFP a obtenu une copie, M. Ly affirme que des "dysfonctionnements" et des "insuffisances (....) dans la marche du gouvernement (...) réduisent grandement sa capacité à relever les défis".

Il souligne n’avoir pas pu "convaincre" le président Keïta de changer de cap dans
la gouvernance du pays. "En conséquence, en considération de ces vues différentes qui ne me mettent pas dans la position de remplir la mission que vous m’avez confiée, je suis au
regret de vous présenter ma démission du poste de Premier ministre", ajoute-t-il.

La démission de M. Ly et son remplacement par M. Mara ont été annoncés dans la nuit de samedi à dimanche par un communiqué officiel lu à la télévision nationale Le communiqué ne précisait pas les raisons de la démission du gouvernement, sept mois seulement après la nomination de M. Ly en septembre, au lendemain de l’investiture du président Keïta.

L’élection de M. Keïta, en août 2013, avait bouclé près de deux ans de soubresauts au Mali, après une crise débutée en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg.

- "Changer les vieilles habitudes de gestion" -

Selon l’un de ses proches, M. Ly n’avait pas la latitude nécessaire pour mener sa tâche. "Lorsque vous avez la charge de diriger un gouvernement, vous devez avoir les mains libres pour travailler. Si ce n’est plus le cas, il faut tirer les conséquences, c’est ce que M. Ly vient de faire", a expliqué cette source à l’AFP.

Selon ce même proche, "de manière insistante depuis début mars 2014, Oumar Tatam Ly attirait l’attention" du président Keïta sur le fait "qu’il fallait non seulement restructurer l’équipe gouvernementale, mais changer les vieilles habitudes de gestion au Mali". Selon la presse malienne, les tensions entre les deux hommes ont été exacerbées par le fait que M. Ly avait le sentiment que son action était entravée par le fils du chef de l’Etat, Karim Keïta, vice-président de l’Assemblée nationale.

La situation politique pourrait très rapidement "devenir fragile à Bamako si le nouveau gouvernement ne fixe pas des objectifs clairs, avec des priorités à dégager", a averti un diplomate occidental interrogé par l’AFP. M. Mara, 39 ans, ancien maire de la Commune 4 de Bamako, est souvent décrit, même par ses adversaires, comme "une véritable boîte à idées".

Il lui appartiendra de poursuivre le redressement et la réconciliation d’un pays déchiré par 18 mois d’une crise politico-militaire qui avait débuté en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg. Ces derniers ont été rapidement supplantés par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région une semaine après un coup d’Etat ayant renversé le président Amadou Toumani Touré en mars 2012.

Les jihadistes ont été grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours, mais le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires. Les négociations entre le gouvernement et les différents groupes armés du Nord ont repris timidement il y a quelques semaines.

La France a cependant estimé que le processus de réconciliation nationale n’est pas assez rapide. "Je trouve qu’il n’avance pas assez vite", a déclaré son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique paru dimanche. Or "le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l’intégrité du Mali, la paix et le développement".
sd/sd/hba


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