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Le Républicain N° 4831 du 4/4/2014

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Promotion de l’éducation non formelle au Mali : Le Réseau « Yeelen Bulon » demande des ressources conséquentes à l’Etat
Publié le lundi 7 avril 2014  |  Le Républicain




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« Les populations maliennes vivent deux exclusions dans leur propre pays. Elles sont exclues par une utilisation disproportionnée de la langue étrangère annihilant toute possibilité de la majorité à participer dans la vie politique du pays. En même temps il est communément reconnu au Mali que les 80% de la population devienne des observateurs passifs dans des débats qui régissent leur vie économique, sociale et culturelle ». Cette déclaration a été fait par Ibrahim Ag Itbaltanat, Président du Réseau « Yeelen Bulon », à la faveur de l’assemblée générale bilan des activités de « Yeelen Bulon », le 5 Avril 2014, à la Maison de la femme et de l’enfant de Sabalibougou.

C’est convaincu qu’un pays qui n’atteint pas 50% de taux d’alphabétisation ne peut amorcer un développement durable et qu’aucun pays ne peut se développer avec une langue étrangère, que des acteurs maliens de la société civile se sont mis en réseau dénommé « Yeelen Bulon » pour la promotion de l’éducation non formelle au Mali.

Dans le cadre de l’Assemblée générale du bilan des activités de ce réseau, son Président Ibrahim Ag Itbaltanat a indiqué que depuis sa création, « Yeelen Bulon » a inscrit au cœur de ses activités un plaidoyer volontariste visant à amener l’opinion nationale et les décideurs à comprendre qu’aucun développement ne peut être possible tant que le droit à l’éducation de 70,40% des maliens est négligé. « La non observation de ce droit affecte négativement la qualité du contrôle citoyen, la participation, la production de richesse, la paix, la cohésion sociale et l’approfondissement de la démocratie », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que c’est convaincu de cela que le Réseau « Yeelen Bulon », a mené au cours de l’année 2013, un certain nombre d’activités visant à attirer l’opinion nationale et les décideurs sur la pertinence et l’urgence d’allouer des ressources conséquentes au sous secteur de l’éducation non formelle pour amorcer un vrai développement et espérer être dans la voie de l’atteinte des OMD.

Ce sont :…le plaidoyer auprès des décideurs en faveur de la création du Fonds éducation non formelle, la finalisation et validation du projet de règlement intérieur du Fonds d’appui au développement de l’éducation non formelle. Mieux, il dira qu’à ce jour le Réseau dispose d’une proposition d’outil de promotion et développement de l’éducation non formelle au Mali. « Il s’agit d’une contribution aux différentes initiatives ça et là développées par tous les acteurs du domaine », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Diassé Conaré, Directeur du Centre de l’éducation non formelle, représentant madame le ministre de l’éducation nationale, a salué la détermination du Réseau « Yeelen Bulon » à œuvrer pour le développement du sous-secteur de l’éducation non formelle à travers un plaidoyer incessant en faveur de la promotion et du développement de nos langues nationales. « La dernière de vos propositions très concrètes en 2013 a insisté sur la pertinence et l’urgence de la création d’un Fonds national de l’éducation non formelle pour le Mali », a-t-il rappelé. Avant de dire que l’initiative doit être largement partagée avec les acteurs intéressés. Il a réaffirmé l’engagement du ministère de l’éducation nationale à accompagner le Réseau « Yeelen Bulon ».

Assane Koné

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