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Paix et réconciliation au Mali : Les parents des victimes de Doungoura réclament assistance.
Publié le lundi 7 avril 2014  |  aBamako.com


© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement des activités du Collectif Justice pour les Victimes des Massacres de Dougoura
Bamako, le 6 avril 2014 au CICB. Le Collectif Justice pour les Victimes des Massacres de Dougoura a procédé au lancement de ses activités visant à éclairer les parents des victimes des tueries survenues à Doungoura dans la région de Mopti lors de la prise du nord-Mali par les forces obscurantistes.


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Dans le cadre de la recherche d’une paix durable au Mali et de la réconciliation des fils de ce pays, les parents des victimes des massacres survenus à Doungoura (cercle de Tenenkou, région de Mopti) lors de la prise des régions du nord-Mali par des forces obscurantistes en 2013, se sont constitués en un collectif dit Justice pour les victimes de Doungoura. Ce collectif crée pour apporter une contribution au processus de réconciliation nationale enclenché par les autorités de la République, a procédé au lancement des ses activités le dimanche 6 avril 2014 au CICB. La cérémonie, présidée par le président du Collectif Dr Témoré Tioulenta, s’est déroulée en présence de nombreux représentants des victimes de la localité.

Pour planter le décor, le président a, dans son intervention, fait un détour sur les massacres qui ont été à l’origine de la création du collectif. Il dira à cet effet que dans l’après - midi du lundi 18 Mars 2013, des forains sur l’axe Dioura - Léré ont été interceptés par des bandits armés à bord de deux véhicules dans la plaine de Ngagna. « Ils ont été dépouillés de tous leurs biens, puis, attachés, les yeux bandés, transportés au lieu dit Neenga, à une dizaine de kilomètres du village de Doungoura (commune rurale de Toguéré Coumbé, cercle de Ténenkou). En ce lieu, dans la pénombre et dans une furie indescriptible, les cerbères des temps modernes abattent au feu une vingtaine d’entre eux et les entrainent dans les profondeurs d’un vieux puits.
Et depuis, aucune poursuite n’a été engagée contre les auteurs du crime, alors qu’ils ont été formellement identifiés par les rescapés, les dépositions des témoins sont restées sans suite, aucune autorité administrative et politique majeure ne s’est présentée sur les lieux : pour constater les faits, pour témoigner le regret de la Nation aux populations terrifiées, pour consoler les familles éplorées, les veuves affectées et les orphelins abandonnées. » a ajouté le président plein d’émotion. Il a ensuite justifié la mise en exergue des victimes du massacre de Doungoura par deux faits majeurs : « D’abord Doungoura, c’est un autre Aguel hoc. Doungoura, c’est un autre Diago.
Ensuite, Doungoura est manifestement un marqueur saillant d’un déficit d’écoute incompréhensible, d’une insuffisance d’attention terrifiante, d’un manque troublant de réactivité. »


Conscient que le chemin qui mène à la réconciliation nationale peut être long et sinueux vue la situation des victimes du massacre de Doungoura telle que vécue et traitée jusque-là, le Collectif, dira Dr Témoré Tioulenta, voudrait humblement rappeler que la nouvelle République qu’ils se sont engagés à bâtir a un devoir impérieux d’accompagner ceux qui sont victimes de l’arbitraire, d’être attentive à la souffrance des victimes innocentes. « A la recherche de la vérité, les parents des victimes sollicitent le soutien des associations et organismes de défense des droits de l’Homme, celui d’avocats sensibles à la cause des personnes fragile et celui de toutes les bonnes volontés tant au niveau national qu’international afin que la vérité soit connue. » a déclaré le premier responsable du CJVMD. Signalons que celui-ci a cependant salué la MINUSMA dans la gestion du dossier : « Et nous devons fière chandelle à la Mission des Nations Unies de Soutien au Mali (MINUSMA) qui a dépêché en début de semaine des agents à Doungoura et au – delà » a affirmé M. Tioulenta.

André SEGBEDJI


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