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Mali : qui dit que la guerre est finie ?
Publié le mercredi 9 avril 2014  |  Le Pays.bf


© Autre presse par DR
Mali : qui dit que la guerre est finie ?


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Les islamistes du Nord-Mali n’ont pas encore renoncé à leur projet de reconquérir et d’administrer le septentrion malien. Loin s’en faut. Les tirs de roquettes que Kidal a essuyés le lundi dernier, visant les camps militaires malien et français, ainsi qu’une école, montrent que les islamistes n’ont pas encore lâché prise ou, du moins, ne sont pas prêts à se faire oublier. Et comme pour ne rien arranger, une série d’événements qui n’augurent rien de bon pour le Mali, se sont succédé sur les bords du fleuve Djoliba, ces derniers temps. Démission du Premier ministre Tatam Ly, attaque du domicile de l’ancien chef d’Etat Alpha Omar Konaré et la supposée implication du président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) dans une affaire de gros sous.
Le Mali aurait tort de dormir sur ses lauriers en pensant que la paix est définitivement acquise
Autant de mauvais signaux qui prouvent que la paix est encore fragile au Mali, que la guerre, qui a fait pleurer des milliers de Maliens à un moment donné, n’est pas encore terminée. Cette succession d’événements est la preuve que les rancœurs sont encore tenaces et que le bout du tunnel est encore loin.
C’est dire que le Mali aurait tort de dormir sur ses lauriers en pensant que la paix est définitivement acquise. Ces coups de canon à Kidal montrent que Bamako n’a pas droit à l’erreur, qu’elle doit toujours garder l’arme au pied. Cela est d’autant plus nécessaire que le nouveau round de négociations avec les groupes armés du Nord peine à prendre corps. Le manque de confiance entre les acteurs est un facteur défavorable au retour à la sérénité, de la paix et de la stabilité.
En vérité, tant que les démons de l’obscurantisme, de la division et de la violence ne s’endormiront pas à jamais, il faudra craindre le pire pour le Mali. Si malgré les moyens militaires et technologiques dont disposent les forces françaises présentes à Kidal, des islamistes arrivent à tirer des roquettes sur cette ville sans être inquiétés, il faut bien s’en inquiéter.
Car, cela voudrait dire que les malfaiteurs disposent toujours d’une grande capacité de nuisance, même si ces tirs de roquettes n’ont fait ni victimes ni dégâts matériels.
Tant que Kidal restera en dehors de la République, il sera difficile de contrôler cette ville
Le seul fait que des islamistes ont réussi à créer la psychose au sein des populations de Kidal à travers ces tirs de roquettes, est un acte révélateur des failles du système sécuritaire mis en place dans cette zone sous contrôle du MNLA. Autrement dit, cela signifie que les populations de Kidal et de ses environs sont loin d’être à l’abri de tout danger. En tout cas, ce nouvel incident repose le problème du statut de Kidal. Il est plus que jamais temps de définir clairement le statut de cette ville devenue, de fait, un Etat dans un Etat.
Tant que Kidal restera en dehors de la République, il sera difficile, pour ne pas dire impossible, de contrôler cette ville. Les djihadistes, qui ont échoué dans leur projet d’administrer cette zone, voudraient bien la reconquérir pour en faire une sorte de califat afin d’y répandre leur idéologie et de mieux mener leurs activités illicites telles que le trafic de drogue, des armes et bien sûr les rapts.
Et pour cela, ils sont prêts à livrer une nouvelle guerre à Bamako. Il y a des gens parmi eux dont le seul vrai compagnon est la kalachnikov car ils ne croient pas aux vertus du dialogue. De toute évidence, Bamako doit prendre cette affaire au sérieux.

Dabadi ZOUMBARA

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