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Affaire dite des Bérets Rouge : La médiation souhaitée
Publié le jeudi 9 aout 2012   |  La liberté


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Ce qui arriva à Abidin Guindo, était tout simplement insensé, d’aucuns diraient stupide, si bien entendu il est reconnu coupable. Des vies humaines ont été perdues inutilement. Pour autant avait-on besoin d’en arriver à cette riposte démesurée, si l’on en croit tous ces témoignages faisant état notamment de la destruction de leurs quartiers, d’exécutions sommaires dénoncées par Amnesty international, et bien d’autres détentions arbitraires ou disparitions ? Et le gouvernement a-t-il bien fait de prendre parti en faveur des Bérets Verts ? Certainement non
S’il est avéré que ce sont des Bérets Rouges qui ont été les premiers à déclencher les hostilités, ils ont eu tort, mais ce ne sont pas tous les Bérets Rouges qui ont pris part à ces hostilités. Ce n’est pas parce qu’Iyad Ag Ghali commet des exactions au nom de l’islam que cette religion doit être perçue dans son ensemble comme négative. Alors, si ce n’est par jalousie ou autre haine, pourquoi décider carrément de la dissolution de tout un régiment ? Du côté du gouvernement, la partialité est manifeste. Comment peut-on, en effet, retenir contre les Bérets Rouges le chef d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Contre quel Etat ces Bérets Rouges auraient-ils agi ? C’est à croire finalement que le bourreau crie à la victime. Analysons la chose d’un point de vue très simple. Certains militaires ont perpétré un coup d’Etat proscrit par la constitution. D’autres auraient tenté un contrecoup avec, comme adversaires, les premiers. Lequel de ces deux camp a plus de légalité de son côté ? Le second certainement, même si toute atteinte à l’ordre public est illégale. Les putschistes ont été amnistiés sur tous les plans, même au plan économique alors même qu’il y a eu beaucoup de pillages et que nul n’a été inquiété pour cela. Alors si ce n’est pas de faire preuve d’une justice des vainqueurs, il n’y a aucune raison d’extrémisme à l’endroit des « contre-putschistes ». Le gouvernement a tout juste le devoir de pacifier les deux camps au bénéfice de l’armée et du peuple malien.

Le ministre de la justice, Malick Coulibaly, jouit d’une grande réputation au sein de la population. Aussi doit-il faire très attention face à cette affaire extrêmement sensible, car il y va de sa crédibilité. Laquelle crédibilité a été déjà entamée dans le dossier sur l’agression de Dioncounda. En effet, beaucoup de compatriotes ne comprennent pas que certaines personnes ne soient pas encore inquiétées, comme les responsables des groupements concernés. Ensuite l’enquête ne semble guère avancer. Sans compter que les trois personnes interpellées auraient déjà bénéficié de la liberté provisoire. En plus il est difficile de concevoir qu’on ait du mal à retrouver certains coupables ou responsables avec toutes ces images et d’autres photos parues dans certains journaux de la place.

Dans ces deux dossiers, le ministre de la justice joue sa réputation. Et par rapport au cas précis des Bérets Rouges, le gouvernement doit savoir que si on en arrivait à la radiation des Bérets Rouges qui ne souhaiteraient pas se dissoudre dans d’autres corps, ce serait comme jeter une bombe à retardement.

I.Vitalki

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