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Poste de Premier Vice président : Le capitaine Sanogo non partant
Publié le jeudi 9 aout 2012   |  Mali Demain


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Depuis l’annonce par le Président intérimaire de certaines mesures visant à la mise en place d’institutions de la Transition pour laquelle la CEDEAO et ses acolytes veulent nous imposer, les langues se délient et les commentaires vont bon train. En tout cas, à en croire nos informations, au sortir des différentes rencontres du Pr Dioncounda Traoré, le doute plane sur l’acceptation de la quintessence des forces vives (partis politiques, associations et mouvements, les religieux) et surtout de l’armée, du côté du CNRDRE où un niet en douceur lui a été signifié au locataire de la base. En clair, les propositions du Pr Dioncounda n’ont aucune chance d’aboutir contrairement aux sirènes de mauvaises augures qui sifflent ça et là.
A Kati, « QG » du CNRDRE, le message est clair si l’on en croit nos sources : « Le capitaine Amadou Haya Sanogo, n’est pas concerné par la proposition de Dioncounda pour qu’il devienne le premier vice président. C’est un cadeau empoisonné. On récuse notre coup d’état qui fait éviter à notre pays une guerre civile et on veut faire avaler un coup d’état constitutionnel». De cette forteresse de l’armée malienne, l’avis général, surtout des hommes de troupe, est un niet cinglant à celui qui « est soupçonné de collision avec les détracteurs du Mali ».

Du côté de la société civile et même de certaines formations politiques et non les moindres, la tendance est au doute sur la proposition du président intérimaire qui veut d’un coup s’arroser tous les pouvoirs sachant qu’aucun texte en République du mali ne lui autorise une telle audace. N’est-ce pas pour cela que l’association « Yèrèwolo-Ton » a marché lundi dernier pour tenter d’aller remettre au Président intérimaire une lettre lui demandant de respecter sa parole du 21 mai dernier où il disait qu’il va respecter le délai constitutionnel de 40 jours. Ces manifestants cadrés par les forces de sécurité seront dispersés à coup de gaz lacrymogène. Un véritable avertissement pour le président intérimaire qui malgré ses consultations avec els forces vives, se voit défier dans son entreprise périlleuse. Mieux, des organisations et regroupements sociopolitiques (Alliance pour le renouveau du Mali, Rien que la société civile (ARM/RSC) ; coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), Convergence pour sauver le Mali (CSM), Forces pour la réconciliation, la Démocratie et la Paix-Mali-Kô, Front pour le Mali et la république (FMR), Joko ni Maaya et le regroupement IBK 2012, réaffirment à travers un communiqué commun en date du 07 août 2012, qu’ils demeurent rattachés à la Constitution du 25 février 1992, à l’accord-cadre du 06 avril 2012 et aux décisions et avis des hautes juridictions maliennes et regrettent que le «Président par intérim ne peut mettre en application les propositions qu’il a formulées sans la validation des forces vives de la nation dans le cadre d’une concertation nationale ».

Mieux, ces forces vives « réitèrent au gouvernement la demande de l’organisation dans les meilleurs délais possibles d’une concertation nationale entre toutes les forces vives de la nation conformément à l’accord-cadre du 06 avril 2012 et saluent els consultations entamées par le Président par intérim pour le renforcement de la cohésion nationale ».

Cette prise de position des forces vives cadre bien avec la position du côté de la grande muette dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. C’est dire que le poste de vice-président devant revenir au patron du CNRDRE restera vacant. En clair, les propositions du président par intérim sont refusées par les forces vives et l’armée de façon « polie » sans coup férir. Il est renvoyé à une concertation nationale qui avait été proposée par les forces vives mais refusée par le FDR.

Allez savoir pour quoi ?

Ce qui est sûr, seule dans le cadre d’une concertation nationale, une solution idoine sera trouvée à la crise politique la plus grave que notre a connue.

Bokari Dicko

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