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Chronique satirique: Du festin pour tout le monde
Publié le jeudi 9 aout 2012   |  Le Procès Verbal


Dioncounda
© aBamako.com par DR
Dioncounda Traoré, président malien par intérim lors de son discours à la nation du 29 Juillet a Koulouba.
Dimanche 29 juillet 2012. Koulouba. Discours du président malien par intérim.


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A travers ses nouvelles propositions de sortie de crise, le président Dioncounda Traoré offre plutôt à boire et à manger à tout le monde. Alors, à vos fourchettes!
Cheick Modibo Diarra a trop longtemps séjourné sur Mars. Il n’a donc pas compris que pour gouverner en rond, il faut ouvrir la marmite à tout le monde, surtout aux politiciens. Telle était d’ailleurs la vieille recette du « Vieux Commando ». Le tort de Diarra, c’est de vouloir réserver la marmite aux seuls cadres qu’il estime « compétents » et de parler à tout bout de champ d’enquêtes de moralité, d’audits et d’autres choses dangereuses du genre. Dans sa logique mathématique, qui confond allègrement gouvernement et entreprise privée (genre Microsoft), l’astrophysicien s’est aliéné tout ce que le pays compte de partisans et de militants, y compris les barbus disciples de Fidel Castro rassemblés au sein du MP22. Diarra a aggravé son cas en donnant l’impression qu’il est nommé Premier ministre à vie, ce qui s’interprète, dans les milieux politiciens, comme une façon d’interdire à vie aux chefs de partis l’accès aux doux gâteaux de Koulouba. C’est pourquoi il fait l’objet d’une fatwa générale de la Compagnie Nationale des Politiciens et Assimilés. Diarra court donc un grave danger de limogeage. Et même de confiscation de la navette spatatiale qui l’a débarqué sous nos cieux.

Par contre, le président de la transition, Dioncounda, marque des points. De son lit d’hôpital parisien, il a eu le temps de mûrir ses projets; il savait d’ailleurs déjà ce que voulait la classe politique, adroitement rebaptisée « forces vives », comme si tout ce qui n’est pas politique faisait partie des « forces mortes »! Or donc, Dioncounda, un vieux de la vieille (faut-il le noter), a compris que pour se faire aimer dans ce pays, il faut donner à boire et à manger à chacun et à tous. Pas de contrôles de gestion, pas d’audits, encore moins d’enquêtes de moralité. Mais puisqu’il n’y a pas assez de places pour tout le monde dans l’Arche de Noé, pardon!, autour de la table de la transition, il faut créer dce nouveaux postes à forte capacité de main d’oeuvre. Et Dioncounda s’y connaît, pour imaginer des postes, lui qui a passé le plus clair de son temps à échafauder des équations mathématiques et à les résoudre. Le brave homme propose donc une série de nouvelles institutions.

Et d’un: un Haut conseil d’Etat chargé d’aministrer, à ses côtés, les affaires. On ne sait pas où Dioncounda est allé chercher ce nom mais il rappelle étrangement le Haut comité d’Etat algérien dont le chef, Mohammed Boudiaf, a fini sous la mitraille des terroristes. Franchement, le président Dioncounda aurait pu trouver un nom plus gai…

De deux: il propose de créer un poste de vice-président chargé des affaires militaires. Ce poste qui, selon les apparences, devrait revenir au chef des « bérets verts » de Kati, vise à désaltérer la junte. Mais question: comment convaincre la CEDEAO que les militaires sont rentrés dans les casernes alors que leur chef est devenu vice-président ? Et comment justifier qu’un militaire jouissant du statut d’ancien chef d’Etat se rabaisse à redevenir simple vice-président ?

De trois: Dioncounda propose un autre poste de vice-président chargé de représenter les « forces vives ». Le bât blesse là car on voit mal dans quel regroupement politique choisir ce vice-président. Aucun regroupement ne tient à donner procuration à quelqu’un d’aller manger et boire à sa place ! A l’arrivée, on pourrait bien créer quatre vice-présidences, une pour chaque bloc de politiciens.

De quatre: Dioncounda propose un Conseil national de transition. La formule ne manque pas de doigté dans la mesure où un Conseil, un vrai, peut compter jusqu’à mille membres nourris et blanchis par l’Etat pendant une transition à la durée indéterminée.

Enfin, pour boucler le tour de table des mangeurs et des buveurs nationaux, Dioncounda propose un gouvernemernt d’union nationale. Dans ce gouvernement, qui pourrait, au besoin, compter quatre vice-premiers ministres (excusez du peu !), pourraient siéger 100 à 200 ministres – ce n’est pas moi qui le dis mais Cheick Modibo lui- même. Et ce n’est pas les noms de ministères qui manquent: il pourrait y avoir un ministère des poules et des poulets, un ministère des dons et des aides, un ministère des amputés et orphelins de de guerre, un ministère des pompes funèbres et même (qui sait ?) un ministère d’Etat chargé du protocole et de la fanfare, vu le nombre de personnalités étrangères qui défileront à Bamako pendant et après la transition. Bien entendu, il va falloir discuter avec la coopération allemande et japonaise pour doter chaque ministre d’une Mercedes noire (symbole du pouvoir) et d’un 4X4 Toyota (pour les escapades en ville). Quant aux salairex mensuels des ministres, des membres du Haut conseil d’Etat et du Conseil national de Transition, ils seront payés à partir des dommages et intérêts versés par ceux qui ont agressé Dioncounda. On y ajoutera les fonds qu’abandonnera Iyad Ag Ghali quand il fuira le nord sous le feu nourri de notre armée ragaillardie par la nouvelle répartition des postes politiques.


Tiékorobani

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