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Histoire de femmes : Ramadan et grossesse, conseils vitaux et méthodes de compensation
Publié le vendredi 10 aout 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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4e pilier de l’islam, le jeûne du mois de ramadan est une épreuve difficile pour le corps. Surtout pour celui de la femme enceinte ou de celle qui allaite. Il est bien connu que le jeûne du mois de ramadan n’est pas obligatoire sur ces femmes. Cependant, sur un plan médical et pour celles qui désirent vivre un ramadan et une grossesse, quelles sont les règles à suivre ? Par ailleurs, pour celles qui décident de s’en passer, comment doivent-elles compenser les jeûnes manqués ? Éléments de réponse.

Les juristes musulmans s’accordent à considérer qu’il est permis à la femme enceinte et à celle qui allaite de ne pas jeûner durant le mois de ramadan et de compenser les jeûnes manqués. Nous confirme Mahmoud Touré, prêcheur à la mosquée de Banankabougou.
Il poursuit : « cette permission à été établie notamment à partir d’un hadith rapporté par Anas et dans lequel il est énoncé que le messager d’Allah a dit – certes, Allah à levé sur le voyageur l’obligation du jeûne et de la moitié de la salât, et il a levé également l’obligation du jeûne sur la femme enceinte te celle qui allaite ».

« Il faut cependant préciser que pour qu’il soit autorisé à la femme d’abandonner le jeûne, il est nécessaire qu’elle craigne pour sa propre santé ou pour celle de son bébé. Et cette crainte doit être justifiée soit par sa propre expérience, soit par un médecin expérimenté lui affirmant que le jeûne fait peser un risque sur sa santé ou sur celle de son enfant.’

L’avis du médecin
Moussa Koné est spécialiste en nutrition à la clinique Kénéya, nous confie ceci: » toutefois, nombre de futurs mamans ne souhaitent pas manquer le jeûne du mois de ramadan, un des piliers fondamentaux de la religion musulmane. Cependant, il est opportun de personnaliser la pratique du jeûne. Certaines femmes enceintes ne souffrant d’aucune pathologie, peuvent très bien le supporter. A l’inverse, d’autres le supporterons plus difficilement. Dans ce cas, elles risquent une hypoglycémie car elles vivent une grossesse pathologique ou à problème ».
Comme conseil à ces femmes, le médecin affirme : » il est impératif de consulter un médecin qui pourra même adapter votre traitement pour que vous ne soyez pas empêché de respecter le jeûne. Cette consultation permettra de faire le point sur votre état de santé et vérifier que vous ne souffrez pas de carence en fer ou en vitamine. Pour celle qui l’adopte, il est conseillé de boire beaucoup d’eau le matin et le soir car l’hydratation est primordiale. Aussi, alimentez- vous progressivement en évitant de vous jeter sur les sucreries.

La compensation
» Sur la compensation des jeûnes non accomplis par une femme enceinte ou celle qui allaite, les avis divergent. Les principales opinions sont les suivantes. Selon les hanafites, la femme n’aura qu’à remplacer les jeûnes manqués sans avoir à s’acquitter d’une quelconque autre compensation matérielle. Cet avis repose sur l’énoncé général du passage du coran qui impose que le remplacement du jeûne à ceux qui délaissent pour cause de voyage ou de maladie (sourate 2, verset 184) « .

Il ajoute que pour les chaféites et les hanbalites, » si l’abandon du jeûne à été motivé seulement par crainte par rapport à la santé du bébé, en plus de remplacer les jeûnes, la femme devra également s’acquitter d’une « fidya » (compensation qui consiste en principe à donner à nourrir un pauvre pendant un jour, pour chaque jeûnes manqué.) Ils basent leur avis sur une interprétation rapportée d’Ibnou Abbâs au sujet du passage du verset 184 de la sourate 2 du coran. Quant aux Malékites, ils partagent l’opinion des chaféites et des hanbalites.

Mais selon des oulémas contemporains, tel Al Albani, la femme n’aura pas à rattraper les jeûnes non accomplis, il lui suffira de s’acquitter d’une « fidya » par jour de jeûne manqué. A noter que quelque soit la méthode de compensation choisie, le remplacement doit être fait obligatoirement avant que ne débute le ramadan suivant. Nous informe le prêcheur.

Kadidiatou Djiré

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