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Ebola en Afrique de l’Ouest, un effrayant virus tueur venu de loin
Publié le vendredi 11 avril 2014  |  AFP


© AFP par MSF
Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola


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DAKAR, - L'Afrique de l'Ouest fait face depuis plusieurs
semaines à une épidémie de fièvre hémorragique en partie due au virus Ebola
qui a fait plus de 110 morts, changeant les comportements et provoquant une
mobilisation internationale pour enrayer sa propagation.
Le 20 mars, les autorités guinéennes ont annoncé qu'une maladie fébrile non
identifiée déclarée en janvier dans le sud de leur pays y a fait plus de 20
morts, les poussant à envoyer des prélèvements pour examen dans des
laboratoires de référence en France et au Sénégal.
Deux jours plus tard, les résultats des analyses révèlent la présence parmi
les cas de fièvre du virus Ebola, hautement contagieux et mortel dans 25 à 90%
des cas, découvert en 1976 au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du
Congo).
En quelques jours, l'épidémie progresse du sud de la Guinée vers la
capitale, Conakry, puis dépasse les frontières avec des cas suspects signalés
dans trois pays voisins: Sierra Leone, Liberia, Mali.
Les tests au virus Ebola se sont révélés négatifs pour les cas suspects de
la Sierra Leone et du Mali. La Guinée est la plus affectée par l'épidémie de
fièvre hémorragique, avec 101 morts sur les 158 cas recensés. Au Liberia,
selon le dernier bilan du gouvernement, il y a eu 12 morts sur 25 cas signalés.
En Guinée, les tests ont confirmé que 67 cas de fièvre sur les 158 étaient
dus au virus Ebola; au Liberia, cinq cas sur les 25.
Ce virus "se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage
ensuite" d'homme à homme, "on pense que des chauves-souris frugivores (...)
sont les hôtes naturels du virus Ebola", explique l'Organisation mondiale de
la santé (OMS).
Il n'existe pas de vaccin ou de traitement spécifique contre la fièvre
Ebola. "Cependant, si les patients reçoivent un traitement pour les infections
secondaires et sont bien réhydratés dans des structures de santé adéquates,
leurs chances de survie augmentent", souligne l'ONG Médecins sans frontières
(MSF), très active sur le terrain.

- 'Viande d'Ebola' -

Pour prévenir toute contamination, plusieurs pays ont élevé le niveau de
surveillance sanitaire et pris une série de mesure, le Sénégal allant jusqu'à
fermer le 30 mars ses frontières terrestres avec la Guinée, dans le Sud-Est,
mesure toujours en vigueur vendredi.
Des dizaines d'experts et humanitaires ont été dépêchés en Guinée par
plusieurs organisations internationales.
Cette forte mobilisation s'explique par le fait que l'épidémie est "sans
précédent" selon MSF, en tout cas préoccupante selon plusieurs spécialistes.
Pour l'OMS, "il s'agit de l'une des épidémies qui représente le plus de défis".
La flambée "n'est pas encore sous contrôle a priori" et "il y a une grande
dispersion des patients", a expliqué le docteur Sylvain Baize, chef du Centre
national de référence (CNR) des fièvres hémorragiques virales de Lyon
(France), qui a posé le diagnostic de l'Ebola en Guinée.
Contrairement à l'Afrique centrale, qui a connu des épidémies meurtrières
depuis la découverte de l'Ebola, c'est la première fois que l'Afrique de
l'Ouest est confrontée à une flamblée de cette ampleur.
La présence d'Ebola a poussé de nombreux Ouest-Africains à changer de
comportements dans leurs routines sociales: ils se serrent moins les mains,
ont réduit leur participation à certains évènements avec du public.
Dans certains pays, les habitudes alimentaires ont également changé. En
Guinée, le gouvernement a interdit la consommation de chauve-souris jusqu'à
nouvel ordre, et le Liberia a banni jusqu'à nouvel ordre toute consommation de
viande de brousse.
En Côte d'Ivoire, frontalière de la Guinée, l'agouti - gros rongeur de
brousse - et d'autres viandes de brousse ont aussi disparu des menus de
plusieurs restaurants suite à des recommandations officielles. Les consignes
ne sont pas toujours respectées, comme à Bouaké, dans le centre du pays, où
Emile ne cache pas qu'il continue de manger son agouti braisé, qu'il qualifie
de "viande d'Ebola".
Malgré l'épidémie, l'espoir est permis: des malades d'Ebola ont été guéris
et sont sortis d'isolement en Guinée. Parmi eux, Fanta, 27 ans, qualifiée à
Conakry de "miraculée".
bur-cs/mrb/mba

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