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Exploitation minière à Fadougou et Makoungué, Cercle de Kéniéba : La société chinoise Fametal pille le Mali et tue à petit feu
Publié le lundi 14 avril 2014  |  Le 22 Septembre




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Les villages de Fadougou et Makoungué, dans la commune de Dabia, cercle de Kéniéba, sont menacés dans leur existence à cause des produits chimiques utilisés par la société chinoise Fametal Mining Ressources Mali SAU, qui opère de façon illégale, depuis plus de deux ans, dans le lit du fleuve Falémé, avec des pratiques qui jurent avec la réglementation en vigueur en République du Mali.

L’alerte sur ces pratiques mafieuses, qui entrainent de graves dommages sur l’environnement et mettent en danger l’écosystème et la vie des populations, a été donnée le samedi 12 avril 2014, par le réseau citoyenneté et co-entreprise Joko Ni Maya, au cours d’une conférence publique.

Animée par Abdoulaye Niang, Seydou Traoré et Mohamed Diatigui Diarra, elle avait à son ordre du jour, outre la situation dans le Falémé, les 6 premiers mois de la gestion d’IBK. Concernant l’exploitation minière, ce sont des responsables sidérés par l’hécatombe écologique qui guette les villages de Fadougou et de Makoungué, qui ont informé l’auditoire d’une plainte contre la Fametal Mining Ressources Mali SAU devant la Cour d’appel de Kayes et présenté les résultats des missions d’enquêtes qu’ils ont effectué sur les sites.

Images à l’appui, le réseau a montré l’ampleur de l’action destructrice de la société chinoise sur notre environnement et sur la Falémé. Si rien n’est fait, un drame écologique, chimique, se profile désormais à Fadougou et Makoungué, s’il n’a pas déjà commencé. Car, selon les conférenciers, les abords des périmètres exploités dans le Falémé ne renferment plus ni reptiles ni autres animaux sauvages, du fait de l’utilisation de cyanure, d’acide nitrique et d’autres produits non identifiés.

Le ministère des Mines, qui a donné son aval à la Fametal Mining Ressources Mali SAU, qui opère par dragage, avoue son impuissance face aux exploitations illégales des lits de certains fleuves dans les zones frontalières. C’est ce qu’on peut comprendre des propos du chef de Cabinet du ministre: «en ce qui concerne le dossier de la Falémé, nous avions monté une équipe qui devait parcourir, pendant deux semaine, toute la frontière Mali – Guinée, Mali – Sénégal. Faute de moyens et de calendrier, cette mission n’a pu avoir lieu.

Mais seuls les comptes rendu de cette mission me donneraient un aperçu clair et net, sans influence extérieure de ce qui prévaut. Ce qui est sûr, c’est que, de la frontière guinéenne jusqu’à Bamako, il y a un envahissement illicite des cours d’eau. Sur les petits cours d’eau, sur les affluents du fleuve Sénégal, il y a des dragues installées partout. La Falémé, n’en parlons pas. Ce qui est tragique d’ailleurs» a reconnu Djibroula Togola.

Au-delà du ministère des Mines, dont ils avouent ne pas comprendre le silence, les responsables du réseau pointent un doigt accusateur sur le ministère de l’environnement version David Sagara, un ministre à la personnalité sulfureuse, qui s’est illustré par ses casseroles dans les différents départements qu’il a gérés, de l’ère ATT à la Transition de Dioncounda Traoré.

On se souvient de la mise en vente, puis de l’annulation de ces attributions par Tiéman Hubert Coulibaly, d’une partie de la zone aéroportuaire. Djoko ni Maaya lui reproche d’avoir accordé à ces Chinois un permis environnemental qui ne respecte aucune norme en la matière. C’est donc un nouveau scandale qui éclabousse l’ex ministre CODEM. Espérons que la justice tire au clair tous ces sales dossiers. Quel lecture le réseau Djoko ni Maaya fait-il de la gestion des six mois de règne d’IBK? Cela, nous le verrons dans notre prochaine livraison.

Yaya Samaké

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