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L’Indépendant N° 3480 du 15/4/2014

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Donné pour mort par plusieurs sources : « L’homme à la barbe rouge » serait toujours vivant
Publié le mardi 15 avril 2014  |  L’Indépendant




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Décidément, l’affaire de Oumar Ould Hama tend à devenir un véritable feuilleton. En effet, cet homme qui se faisait passer pour le porte-parole de plusieurs mouvements rebello-jihadistes au nord du Mali a encore fait parler de lui. Plusieurs fois donné pour mort et par différentes sources, » l’homme à la barbe rouge » comme on le surnommait, serait bien vivant.

Si l’on en croit une source généralement bien informée, l’un des porte-paroles de l’organisation terroriste » ElMourabitoune » née de la fusion entre le MUJAO et » les signataires du sang « en aout dernier, a démenti les propos rapportés par le ministre français de la Défense, Le Drian relatif à la mort du terroriste Oumar Ould Hama. Cet intervenant qui répond au nom de Abou Assam Mouhajer a défié la France de fournir les preuves de la mort de Ould Hama.

Il rappelle que la dernière confrontation entre les forces françaises et les djihadistes remonte au 11 avril dernier signalant qu’aucun de leurs éléments n’a trouvé la mort. Par contre, il dit s’attendre à ce que la France annonce que des jihadistes ont été neutralisés au cours de cette opération.
Rappelons que le 10 mars dernier, le ministre français de la Défense avait annoncé sur les ondes de la Radio Monte Carlo, une radio française, la mort d’une quarantaine de jihadistes, dont plusieurs grandes figures parmi lesquelles se trouvait Oumar Ould Hama. Ce dernier s’était rendu célèbre en raison de la navette qu’il faisait entre plusieurs mouvements rebello-jihadistes.

Après son divorce avec le patron d’ » Ançar Dine « Iyad Ghali, il avait fondé son propre mouvement » Ançar Charia » avant de rejoindre la Katiba créée par son beau-père, le célèbre terroriste algérien Moctar Bel Moctar. Après le déclenchement de l’opération Serval, il s’était muré dans un silence de mort avant de faire une brève apparition dans une vidéo diffusée par les « signataires du sang » où il était mentionné qu’elle a été enregistrée en juin 2013. L’homme qui avait aussi ouvertement soutenu la destruction des mausolées de Tombouctou et appelé à une application stricte de la Charia, était également recherché par les Etats-Unis qui ont promis une récompense de 3 millions de dollars pour celui qui rapporterait des informations pouvant conduire à son arrestation ou à sa liquidation.

Une situation qui relance donc l’impérieuse nécessité de la publication des preuves surtout quand il s’agit de grosses figures jihadistes. D’autant plus qu’un cas similaire s’était produit avec le terroriste algérien Moctar Bel Moctar.

Annoncé pour mort dans le massif des Ifoghas lors d’une opération franco-tchadienne, l’information a été démentie par sa katiba et l’homme s’est par la suite illustré à travers d’autres attaques dont la plus brillante demeure la prise d’otages meurtrière dans le site gazier d’Ain Amenas en Algérie au début du mois de janvier 2013. Avant de récidiver en perpétrant des attentats dans les villes nigériennes d’Agadès et d’Arlit.

Massiré DIOP

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