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L’Essor N° 17659 du 16/4/2014

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Criminalité transnationale dans l’espace CEDEAO : La police organise une riposte régionale
Publié le jeudi 17 avril 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par A.S
Réunion des chefs de police ouest-africains sur la criminalité transnationale
Bamako, du 16-17 avril 2014. Les chefs des forces de police des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont retrouvés à Bamako, pour étudier les voies et moyens d’augmenter les capacités de lutte de la sous-région contre la criminalité transnationale.


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Plusieurs interventions ont marqué la réunion du sous-comité technique-formation et opération du Comité des chefs de police d’Afrique de l’ouest qui s’est ouverte hier à l’hôtel Olympe de Bamako.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre présidée par le directeur général de la police nationale, Hamidou Gokouna Kansaye, s’est déroulée en présence de délégués venus du Burkina Faso, du Cap Vert, de Côte d’Ivoire, de Gambie, du Ghana, de Guinée, de Guinée Bissau, du Libéria, du Niger, du Sénégal, du Togo, de Sierra Leone et de représentants du bureau régional Interpol d’Abidjan.

Dans son mot de bienvenue, Mohamed Sidibé, le chef du bureau central national du Mali, a présenté ce sous-comité technique comme un événement qui survient à point nommé compte tenu du contexte post-crise que vit le pays. « Ceci explique que tout sera mis en oeuvre pour la réussite de ce sous-comité technique dont l’objectif général est de favoriser la coopération entre les officiers de police spécialisés dans la formation et les opérations en provenance des Etats membres en vue de renforcer les capacités régionales pour lutter efficacement contre la criminalité transnationale organisée », a-t-il souligné.

Le chef du bureau régional Interpol d’Abidjan estime qu’en plus de la mise à disposition des pays de son important réseau de communication et de ses nombreuses bases de données, Interpol a aussi pour rôle principal d’assurer la formation des agents chargés de l’application de la loi dans tous les domaines de criminalité. « A preuve, au titre de l’année 2013, ce sont 288 sessions de formation qui ont été dispensées pour le bénéfice de 10.945 agents chargés de l’application de la loi de nos 190 pays membres », se calculé Yves Abadinan. Pour l’Afrique, 69 formations ont été organisées à l’attention de 2482 agents.

La 4ème fonction essentielle d’Interpol, a souligné Yves Abadinan, est d’appuyer les pays du point de vue opérationnel par l’organisation d’opérations conjointes ou simultanées. A ce niveau, il est loisible de citer pour l’Afrique de l’ouest les opérations BIA, CASCADES, TUY et NAWA portant sur la traite des enfants ; les opérations SEMTA, BUNINI et LERABA portant sur les véhicules volés et les opérations KANDA 1, 2, 3 portant sur les armes légères …

En dépit de ces interventions d’Interpol, les défis restent encore nombreux, a constaté Yves Abadinan en regrettant, par exemple, la faible participation des pays lorsque ces formations ou opérations ne sont pas sponsorisées.

Le directeur général de la police nationale, Hamidou Gokouna Kansaye, a expliqué que les plus hautes autorités de notre pays et de la CEDEAO attendent beaucoup des travaux du sous-comité.

Pendant deux jours, les participants évalueront la mise en oeuvre des recommandations de la précédente assemblée générale du comité des chefs de police de l’Afrique de l’ouest, recommandations relatives aux opérations conjointes de police. Ils échangeront des informations, partageront les expériences et les bonnes pratiques en matière de formation et d’organisation dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée et définiront les modalités de conduite d’opérations conjointes, identifiées et adaptées. Ces différents points de discussion aideront les chefs de police de l’espace CEDEAO à s’attaquer à des activités criminelles transfrontalières parmi lesquelles figurent la circulation des véhicules volés, la prolifération des armes légères et de petit calibre, le trafic de drogues, les activités terroristes et la traite des êtres humains. L’éventail d’activités criminelles est si large qu’aucun pays ne peut imaginer d’y arriver à bout seul.

S. DOUMBIA
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