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Le Républicain N° 4839 du 16/4/2014

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IBK, sept mois après / « Le Mali dans l’impasse ! »
Publié le vendredi 18 avril 2014  |  Le Républicain




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« Plus de sept mois après son entrée en fonction, le peuple malien vit une immense déception proportionnelle à l’étendue de l’espoir suscité par l’élection du président IBK. De nombreuses difficultés l’assaillent au quotidien. Une dérive népotiste sans précédent a vu le jour dès les premiers jours du quinquennat. Les injustices se multiplient, les citoyens et les amis du Mali s’interrogent sur le nouveau type de gouvernance qui est en train de gâcher les chances de redressement de notre pays. », c’est le constat implacable fait par le parti dirigé par Tiebilé Dramé, le Parena, dans un mémorandum en 28 points, rendu public ce jeudi 17 avril, et comprenant des propositions de solutions à travers des recommandations et un vibrant appel aux forces politiques, économiques, sociales et culturelles du pays.

Le document de 9 pages intitulé « IBK, sept mois après : Le Mali dans l’impasse » a été rendu disponible au siège du Parena pour les hommes de média. Selon document dresse un constat implacable sur la gestion d’IBK de ces sept derniers mois. « Cette gouvernance mélange pêle-mêle déclarations tonitruantes dans le but de tenir l’opinion en haleine, menaces, affairisme, opacité, improvisation et pilotage à vue. La question principale du pays, celle du Nord, celle dont la mauvaise gestion nous a entrainés dans l’abîme, est de nouveau dans l’impasse faute d’une stratégie clairement conçue et mise en œuvre ».

Dans une déclaration de 5 chapitres élaborés par le Parena, il ressort que la vie est dure pour les Maliens. C’est peu dire que la plupart des ménages tirent le diable par la queue. Les Maliens souffrent. Les prix de certains produits de première nécessité augmentent. Les activités économiques sont au ralenti. L’argent ne circule pas. Les marchandises ne se vendent pas. Sur tous les marchés du pays, la situation est morose. Pour le Parena, les difficultés financières que rencontrent les Maliens auraient pu être supportables si, au sommet de l’Etat, l’exemple était donné. Or, que voyons-nous ? De nombreux et coûteux voyages présidentiels à bord d’avions de luxe loués à prix d’or avec délégations pléthoriques. Qu’entendons-nous? Des histoires d’argent de plus en plus nombreuses accompagnées de soupçons d’enrichissement illicite, indique la déclaration du Parena. Le document souligne que le président de la République a inauguré le quinquennat en dérogeant à son obligation constitutionnelle de déclaration publique de ses biens. La caractéristique principale du nouveau quinquennat a été l’irruption de la famille dans les affaires de l’Etat, précise le parti. Selon le document, des contrats relatifs à des marchés de plusieurs dizaines de milliards de FCFA sont signés en toute opacité avec des soupçons d’enrichissement personnel. A titre d’exemple, le contrat de 108 milliards de FCFA entre GUO-STAR SARL et le ministère de la défense, la rénovation du Palais de Koulouba, les relations avec des hommes d’affaires étrangers.
La réconciliation dans une impasse

Selon le Parena, les nouvelles autorités gèrent le pays comme si l’Etat ne s’était pas effondré suite à de graves fautes de gouvernance. « La situation au nord du Mali se détériore dangereusement. Plusieurs dizaines de Maliens sont morts au Nord entre février et mars. Une dizaine de personnes ont été enlevées pendant la même période. Le retour des jihadistes, la recrudescence des attaques à la roquette, l’explosion de mines anti-personnel dans plusieurs secteurs du Nord, la découverte de grenades et de près de 6 tonnes de produits chimiques entrant dans la composition d’explosifs et les vives tensions intercommunautaires démontrent à suffisance que la situation au nord doit demeurer la priorité des priorités. Le processus politique de dialogue et de réconciliation est dans une impasse incompréhensible », souligne le document. Le Parena s’interroge sur le fait que le président n’a-t-il pas engagé le dialogue au terme des 60 jours qui ont suivi la formation du gouvernement, conformément à l’Accord de Ouagadougou qui réaffirme l’intégrité du territoire, l’unité nationale et la forme laïque et républicaine de l’Etat? Un accord qui prévoit le cantonnement et le désarmement des groupes armés. Pourquoi n’engage-t-il pas le dialogue pour récupérer Kidal, redéployer l’administration et l’armée, et stabiliser le nord ?

En conclusion, le Parena signale que sept mois après l’investiture d’IBK, le pays est bloqué : Le dialogue politique avec les groupes du nord en vue de récupérer Kidal est dans l’impasse, un marasme économique et financier s’est installé, les ménages souffrent, la famille du président s’est emparée de l’appareil d’Etat, Les affaires d’argent, les excès et les dépenses de prestige se multiplient. A cet effet, le Parena recommande l’instauration d’une gouvernance moderne et prévisible, le desserrement de l’étau de la famille sur l’Etat, la relance du processus politique de récupération de Kidal, l’adoption de mesures pour soulager les ménages, la relance de l’économie nationale, l’annulation de l’achat du nouvel avion présidentiel, le respect de l’obligation constitutionnelle faite au Premier ministre et aux ministres de déclarer leurs biens, le respect de l’obligation de transparence faite au président de la République de s’expliquer devant le peuple sur ses relations avec les hommes d’affaires étrangers et sur les dépenses de prestige.

Le Parena lance un vibrant appel aux forces politiques, économiques, sociales et culturelles du pays, à la société civile et aux leaders d’opinion à l’intérieur comme à l’extérieur afin que « tous ensemble, nous conjuguions nos efforts pour stopper la dérive actuelle et remettre le Mali sur les rails pour préserver ses chances de se relever ».
Aguibou Sogodogo

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