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Paix et sécurité dans les régions nord du Mali : L’obstacle s’appelle MNLA
Publié le samedi 19 avril 2014  |  Le 26 Mars




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Le processus de sortie de crise piétine. Mais, à qui la faute? Certainement pas aux nouvelles autorités qui n’ont eu de cesse de multiplier les signes d’ouverture envers les groupes armés. Mais de ces derniers, quels actes forts peut-on mettre à leur actif dans la voie de l’apaisement ? Rien ! Pire encore, de leur part, aucune manœuvre n’est de trop pour provoquer le Mali. Dernière en date, la célébration (à Paris) il y a quelques jours, d’un ridicule « anniversaire de l’indépendance de l’Azawad ».

Depuis un certain temps, des voix s’élèvent pour critiquer l’immobilisme des nouvelles autorités dans le règlement pacifique de la crise malienne. Mais, la réalité est tout autre.
Conformément à l’Accord de Ouagadougou, principal document d’appui aux différents protagonistes, la partie malienne a, d’ores et déjà, rempli sa part de la convention. Il s’agit des préalables censés ouvrir un cadre propice au dialogue.

Ainsi, à peine installé, le gouvernement malien a exécuté un certain nombre de mesures conformément à l’Accord, censées favoriser la construction d’un cadre apaisé pour les négociations. En plus du respect du cessez-le-feu, le président IBK a relâché des combattants rebelles faits prisonniers par l’Armée malienne et a levé les mandats d’arrêts à l’encontre de leurs chefs, au grand dam de la majorité des maliens. Et, une autre libération de prisonniers rebelles est prévue dans les jours à venir.

Un autre fait qui démontre la bonne foi et la volonté d’ouverture des nouvelles autorités face aux groupes armés, c’est la réhabilitation d’un certain nombre de dirigeants rebelles. En effet, à la faveur des élections législatives, trois d’entre eux sont devenus députés maliens sous les couleurs du parti présidentiel.
Les préalables qui revenaient aux nouvelles autorités maliennes dans le cadre de l’Accord de Ouagadougou ont donc largement été respectés.
Mais, concernant ceux que doivent observer les groupes armés rebelles, les résultats se font attendre. A titre d’exemple, selon l’article 10 de l’Accord de Ouagadougou, « en application du cessez-le-feu, les parties s’engagent à mettre en œuvre le cantonnement des groupes armés sous la supervision et le contrôle de la MISMA/MINUSMA dans des endroits définis conjointement avec la MISMA/MINUSMA ». Sur le terrain, l’application de cette disposition ne se concrétise toujours pas. En tout cas, pas dans son intégralité. Et, c’est cela que déplore le Mali. Malgré tous les efforts consentis par le gouvernement pour un règlement pacifique et rapide de la crise, au risque même de faire naître des soulèvements populaires, les groupes armés ainsi que les instances onusiennes trainent les pieds. En réalité, si mutisme il ya, c’est bel et bien du côté de la MINUSMA et surtout des groupe rebelles.
Lors de sa rencontre avec une délégation du Conseil de Sécurité, il ya environ deux mois, le président IBK a rappelé la position du gouvernement malien. La ligne adoptée est « qu’on ne négocie pas avec un groupe armé ». Aucune négociation entre les groupes armés et l’Etat malien ne peut avoir lieu sans l’observation scrupuleuse des préalables qui reviennent à chaque partie.
Aussi, plusieurs fois, le MNLA a foulé à terre, les dispositions de l’Accord de Ouagadougou. Durant la présidentielle, les rebelles touaregs avaient essayé d’empêcher la tenue du scrutin dans la ville de Kidal en enlevant des agents électoraux, en confisquant des matériels et en menant des campagnes de dissuasion envers ceux-là qui voulaient voter.

Peu de temps après la mise en place du gouvernement Ly, une délégation gouvernementale comprenant les ministres de la sécurité, de l’intérieur et de la réconciliation nationale avaient été accueillis à coups de jets de pierres sur la piste d’atterrissage de la ville de Kidal. Plus tard, en novembre 2013, l’avion de l’ex premier Ministre Oumar Tatam Ly n’a pu atterrir sur cette même piste censée être gardées par les troupes de la MINUSMA. A cela, il faut ajouter le boycott du MNLA des différentes rencontres préparatoires aux négociations de paix qui se déroulent à Bamako.
Tout cela accentue la frustration des nouvelles autorités maliennes.
Il est plus que temps que les groupes armés se mettent à niveau. A défaut, IBK devra prendre le taureau par les cornes et adopter une ligne beaucoup plus dure.

Ahmed M. Thiam

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