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Poursuivis pour troubles graves à l’ordre public : Les membres de «Yèrè wolo ton» seront fixés sur leur sort le 28 août prochain
Publié le lundi 13 aout 2012  |  Le Prétoire




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C’est le mardi 7 Aout 2012 que les membres ‘’Yèrè wolo ton’’ notamment Boubacar Boré, Yacouba Niaré et Mamadou Sangaré ont comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de la commune III du district de Bamako, présidée par Karamako Diakité, suite à la marche organisée le 21 Mai 2012.

Ces trois personnes sont prévenues «d’avoir à Bamako le 21 Mai 2012, depuis moins de trois ans, causé des troubles graves à l’ordre public».
A cette audience, les conseils des prévenus étaient, entre autres, Me Mamadou Gackou, Me Mama dite Mariam Diawara, Me Patrick Vincent Diarra, Me Harouna Keita, tous des avocats au barreau du Mali.

Cette audience des membres de «Yèrè wolo ton», est la suite logique de l’organisation d’une manifestation interdite à Bamako le 21 mai. C’est à la suite de cette manifestation que Dioncounda Traoré avait été agressé dans son bureau par des manifestants surexcités. Puisque tout est parti de la grande et inoubliable marche improvisée par la «Copam» et «Yèrè wolo ton». Ce jour, les manifestants sont partis du Centre international de conférence de Bamako jusqu’à Koulouba. Ils ont battu le président de la République et l’ont laissé pour mort. En ce qui concerne le cas des membres «Yèrè wolo ton», ils ont non seulement participé à la marche, mais aussi, ils seraient les premiers à être reçus par le président par intérim avant son agression. Donc tout porte à croire qu’ils seront les premiers à comparaitre devant les juridictions. A noter que c’est le parquet du tribunal de la Commune III, dirigé par M. Sombé Théra, qui a instruit le dossier.
A cette audience du 7 Aout 2012, le représentant du ministère public, Moussa Fadiala Sissoko, dans son réquisitoire, a d’abord rappelé que c’est sur la base de l’article 63 du Code pénal que les dénommés Boubacar Boré, Yacouba Niaré et Mamadou Sangaré ont été inculpés. Que dit cet article ? En effet il dispose: «L’obstruction de la voie publique par attroupement illicite, barricades, allumages ou entretien de feu dans le dessein d’entraver ou d’empêcher la circulation des personnes ou de semer la panique au sein de la population, sera puni de six mois à trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 20.000 à 200.000Fcfa ou de l’une de ces deux peines seulement. Si les faits prévus à l’alinéa précédent ont été commis par attroupement armé, en réunion ou en bande et à force ouverte, le maximum de la peine d’emprisonnement pourra être porté à cinq ans et l’amende à 400 000francs». Partant de cette citation et sur la théorie «de trouble à l’ordre public», le représentant du ministère public, Moussa Fadiala Sissoko, a demandé au président du tribunal de l’audience, Karamoko Diakité, une peine de six mois d’emprisonnement ferme contre les trois prévenus.
Pour la défense, Me Gakou, dans sa plaidoirie, a écarté toute thèse «de trouble à l’ordre public» qui selon lui, ne serait que spéculations sans fondement juridique. A en croire Me Gackou : «Il n’y a pas eu de sommation suivie d’effet dans la mesure où les conditions de sommation n’ont aucunement été respectées au cours de cette procédure. En outre, cette affaire doit être jugée uniquement sur les normes strictes du droit positif et non sur les spéculations des politiciens. Je demande l’acquittement sans condition des prévenus».
Abondant dans le même sens, Me Patrick Vincent Diarra a rappelé que la marche initiée par «Yèrè wolo ton» était légitime dans la mesure où elle ne constitue aucunement une violation de l’article 63 du Code pénal. «Je peux vous certifier que le 21 Mai 2012, j’ai tranquillement traversé le pont sans pour autant constater la moindre obstruction de la voie publique par un attroupement illicite comme le stipule l’article 63. Certes «Yèrè wolo ton» a marché, mais en réalité c’était pour revendiquer un droit comme tout citoyen qui se voit dans le besoin et dans ses droits de l’exercer», a martelé Me Patrick Vincent Diarra, au cours de cette audience.
En conclusion, le président Karamako Diakité, après avoir pris en compte les propos des uns et des autres, a mis le dossier en délibéré pour deux semaines. Autrement dit, le sort des membres de «Yèrè wolo ton» sera connu le 28 aout 2012 à travers la décision dudit tribunal.
Ibrahim M GUEYE

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