La manifestation qui a mis en compétition 8 lycées permet de regrouper un public jeune et partager avec lui des valeurs artistiques, culturelles et morales
Les rideaux sont tombés dimanche à l’Institut national des arts (INA) sur la première édition du festival « Les rencontres lycéennes de théâtre amateur ». Les festivités qui ont duré 3 jours, ont réuni des professionnels du théâtre et 8 lycées qui ont rivalisé à travers la mise en scène de pièces théâtrales d’écrivains et dramaturges maliens comme Gaoussou Diawara, feu Moussa Konaté et Habib Dembélé. La manifestation a été initiée par le Centre social, la Maison de Quartier de Kalabancoro sous la direction technique du metteur en scène Mamadou Diarra et en partenariat avec la direction régional de la culture du district de Bamako.
Ce festival participe de la promotion du théâtre auprès de la jeunesse. Ainsi tout au long des représentations, les lycéens se sont produits devant un jury de trois membres et un public majoritairement jeune. Ce festival apparaît ainsi comme un nouvel espace d’expression populaire pour la jeunesse comme en témoigne aussi les thèmes des pièces jouées.
Les 8 lycées en compétition étaient Charles de Gaulle de Boulkassombougou, Complexe scolaire solidarité de Banankabougou, Aicha O. Touré de Magnambougou, Mamadou Sarr de Lafiabougou, Rosey Abantara de Sokorodji, Saint-Pierre de Kalabancoura, Massa Makan et Mademba Sy de Kalabancoro. Ils ont interprété des thèmes comme la paix, la réconciliation, le drame de l’immigration clandestine, etc.
A l’issue de la compétition, trois lycées ont été primés. Saint-Pierre de Kalabancoura est arrivé premier avec « La promesse » de Gaoussou Diawara. La seconde place est revenue au lycée Aicha O. Touré de Magnambougou pour l’interprétation de la « Réconciliation » d’Habib Dembélé. Le troisième prix a été enlevé par le lycée Charles de Gaulle pour la pièce « La paix ».
Acteurs, actrices et mise en scène ont également été primés. Le prix du meilleur acteur a ainsi été décerné à Yacouba Diakité du lycée Aicha O. Touré. Mlle Kadiatou Walet du lycée Saint-Pierre de Kalabancoura a sacrée meilleure actrice. Le lycée Massa Makan a reçu le prix de la meilleure mise en scène.
Pour Mamadou Diarra, le coordinateur du festival, la rencontre qu’il espère pérenniser, vise la revalorisation ainsi que la promotion de la création artistique et littéraire. Le festival veut initier les jeunes à la création artistique dans toutes ses dimensions : le théâtre, les arts plastiques, la musique, la danse, etc. La pérennisation de la manifestation permettra en outre de rehausser le niveau du théâtre artistique afin d’éveiller le goût du spectacle théâtral chez les jeunes.
Le festival travaille aussi à encourager la mise en place d’une troupe théâtrale dans chaque lycée dans notre pays et à former des jeunes spectateurs, annonce Mamadou Diarra. L’objectif, explique-t-il, est d’attirer un maximum de personnes pour la promotion du théâtre dans notre pays et de combler le manque d’initiative dans le développement des atouts artistiques des jeunes de 14 à 18 ans.
Les rencontres pourront aussi amener les jeunes à s’approprier certaines valeurs de notre société comme le partage, la cohabitation pacifique, la compétition par l’imagination et le savoir-faire. Il ne faut surtout pas oublier la découverte de la mosaïque ethnoculturelle, la mise en exergue de nos valeurs sociétales telles que le cousinage à plaisanterie, l’entraide, l’hospitalité, le rôle des sentences, des adages et des dictons.
Ce festival conçu comme un outil de renforcement de la pédagogie et de la littérature dans un pays en quête d’une école à même de produire des cadres compétents pour son développement, mérite de bénéficier de la générosité de partenaires, a plaidé Mamadou Diarra.
