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Tiken Jah Fakoly : "Mon rêve, c’est les États-Unis d’Afrique"
Publié le vendredi 25 avril 2014  |  Jeune Afrique


© aBamako.com par Mousnabi
Musique/Reggae: Présentation du 4è disque d`or de Tiken Jah Fakoly
Bamako, le 14 février 2014. L`artiste musicien du Reggae Tiken Jah Fakoly a présenté à la presse, son 4è disque d`or que lui a valu son dernier album intitulé "African Revolution"


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L'icône du reggae africain, qui sort un nouvel album en juin, a reçu "Jeune Afrique" à Bamako. L'occasion d'aborder son actualité musicale, la crise malienne, ou encore son engagement panafricain. Interview.

Sa silhouette est massive, sa voix calme et posée. À 45 ans, Tiken Jah Fakoly dégage une impression de force tranquille. Son discours, toujours aussi engagé, semble mûrement réfléchi. Avec des mots d'ordre qui reviennent en boucle : unité, panafricanisme, optimisme.
Exilé au Mali depuis 2002, l'Ivoirien s'est mobilisé durant la crise politico-sécuritaire qui a miné son pays d'adoption ces deux dernières années, appelant à contrer l'obscurantisme islamiste ou relayant des messages d'apaisement.

Disponible et affable, Tiken a reçu Jeune Afrique en mars sur la terrasse de Radio Libre, son club de reggae bamakois. Il évoque son nouvel album, Dernier appel (sortie le 2 juin), mais aussi la situation malienne et son engagement politique.

Pourquoi avoir baptisé votre prochain album Dernier appel ?

C'est encore un appel au peuple africain à prendre son destin en main. C'est comme l'appel à la mosquée. Il y a le premier, puis le deuxième, avant que la prière ne commence. Ou comme à l'église, où l'on fait sonner la cloche plusieurs fois. Nous l'avons appelé Dernier appel mais ce ne sera pas le dernier album.

Que faut-il en attendre ?

Il faut s'attendre à du reggae roots, comme le réclamait les fans. Il y aura de nouveaux messages panafricanistes. Je suis convaincu qu'aucun pays africain ne gagnera tout seul. Par contre, ensemble, nous avons tout à gagner. Si le Mali, la Côte d'Ivoire, la Guinée et les 53 pays africains se mettent ensemble, s'ils forment les "États-Unis d'Afrique", nous y arriverons. Ce prochain album parlera donc de l'importance de notre unité.

Quels sont les grands leaders panafricanistes dont vous vous inspirez ?

Évidemment Kwame Nkrumah, mais aussi Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Sékou Touré en Guinée, Modibo Keïta au Mali, Haile Sélassie en Éthiopie... Ce sont des gens qui dès les années 1960 ont réclamé l'unité africaine et ont défendu les intérêts du continent. Ils avaient compris qu'il fallait se rapprocher pour représenter une force politique et économique. Mais la plupart ont été soit éjectés par des coups d'État, soit assassinés.

Vous vous êtes rapidement mobilisé pour le règlement de la crise malienne. Plus de deux ans après le coup d'État du 22 mars 2012, comment évaluez-vous la situation dans votre pays d'adoption ?

Je ne veux pas parler à la place des Maliens mais je pense que le pays a connu une crise importante. D'abord en raison de ce coup d'État que je qualifie d'inutile. Il faut continuer à apaiser les cœurs et surtout montrer l'importance de la réconciliation et de l'unité, afin d'apporter de la stabilité. Quant au problème historique du Nord, je ne peux pas encourager la division du Mali et en même temps me battre pour l'unité du peuple africain. Je le répète : mon rêve, c'est les États-Unis d'Afrique.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


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