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Editorial : Dioncounda aura-t-il le remède de la fracture malienne ?
Publié le lundi 13 aout 2012  |  Le Combat


Crise
© aBamako.com par DR
Crise malienne : Dioncounda Traoré de retour a Bamako. - aBamako.com
Vendredi 27 juillet 2012. Bamako. Le président provisoire du Mali, Dioncounda Traoré retourne à Bamako au milieu de haute sécurité, après un séjour de deux mois à Paris pour des soins médicaux.


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Parfois, c’est à se demander si les Malien réussiront à se débarrasser de leur péché capital qui est l’orgueil. En réalité, qu’est-ce qui nous reste de notre fierté ? Nos femmes sont violées, des familles sont dépouillés de leurs biens, un couple a été lapidé, et les chanceux ont reçu des coups de fouets, et le mercredi dernier, une main a été coupée. Tout cela se passe depuis quelques temps au Mali face à l’impuissance des autorités maliennes.

« Nous ne voulons pas de la CEDEAO, elle est notre malheur », disent les uns pendant que les autres parlent du blocage de nos armes. Et les plus agités veulent une convention nationale. Malheureusement, ceux qui tiennent ces propos ignorent qu’un régime dictatorial militaire n’est sans danger pour une nation. Faisons un zoom sur le cas malien. Malgré l’implication de la CEDEAO et les menaces lancées en l’encontre de la junte, du 22 mars à nos jours, nous avons assisté avec consternation à plusieurs exactions commises de par des militaires sur les citoyens. Mais le Mali n’a pas besoin d’un Pinochet à la chilienne : ce moment est révolu !

Constatant l’immixtion de la junte dans la gestion du gouvernement, la communauté internationale ne pourrait que bloquer les armes destinées au Mali. D’ailleurs, comment peut-on laisser entrer des armes dans un pays aussi tumultueux ? La souveraineté du Mali est sur toutes les lèvres.

D’après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». Pourtant, au Nord de notre pays, les islamistes exercent la charia sur les deux tiers de notre territoire. Quant au un tiers qu’est le Sud, c’est la confusion totale. Qui commande donc le navire Mali ? Dioncounda, Cheik Modibo ou le Capitaine Sanogo ?

La communauté internationale nous donne deux options : accepter de former un gouvernement d’union nationale et rester un Etat souverain en nous aidant pour la reconquête du Nord, ou se défaire et être un épouvantail. Au moment où le Mali semble sur le point d’une rupture, le Président par intérim entre dans la danse après deux mois d’absence. Alors pour la survie du pays, Dioncounda serait-il capable de mettre tous les Maliens, du moins ceux de la capitale qui est le noyau du pays, dans le même bateau, ce même bateau qui, avec toutes ses variétés possibles, est celui du peuple ?

Avec la crise qui perdure, les Maliens, déçus, n’ont qu’une seule priorité : chercher de quoi faire nourrir leurs familles car la précarité est à son comble. Ils perdent donc espoir et se disent que ce qui doit arriver arrivera. Pourrait-on rêver de voir à nouveau le drapeau malien (vert-jaune-rouge) sur toute l’étendue du territoire malien ? Quoi qu’il en soit, viendra le jour de la véritable bataille où chaque Malien, qu’il soit du Nord et du Sud, se lèvera pour aller voter pour son candidat.

N N COULIBALY

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