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L’Indépendant N° 3487 du 25/4/2014

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Réunion interministérielle sur la crise au Nord du Mali : La reprise des pourparlers inclusifs au menu des échanges
Publié le samedi 26 avril 2014  |  L’Indépendant


© aBamako.com par A.S
Réunion des chefs de police ouest-africains sur la criminalité transnationale
Bamako, du 16-17 avril 2014. Les chefs des forces de police des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont retrouvés à Bamako, pour étudier les voies et moyens d’augmenter les capacités de lutte de la sous-région contre la criminalité transnationale.


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Réunion interministérielle sur la crise au Nord du Mali : La reprise des pourparlers inclusifs au menu des échanges. L’Algérie accueille depuis mercredi 23 avril, une réunion regroupant les ministres de quatre pays parmi lesquels l’Algérie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Le Mali est représenté à cette rencontre par le tout nouveau ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Exclusivement consacrée à la situation au Mali notamment la reprise des pourparlers inclusifs, cette réunion va donc préparer le terrain pour des discussions directes qui devront s’ouvrir sans doute dans les prochains jours entre le pouvoir malien et les groupes armés.

Les efforts sont donc faits afin que les différents protagonistes de la crise sécuritaire au nord du Mali puissent renouer le dialogue. C’est donc tout le sens de cette réunion convoquée par l’Algérie regroupant les ministres de quatre pays.

Une initiative, certes salutaire, mais qui ne regroupe pas d’autres acteurs importants. Parmi ceux-ci, la communauté internationale notamment à travers la MINUSMA, la Mauritanie qui préside le groupe du G5 du Sahel. Pire, la question de la participation ou non du MNLA est sur toutes les lèvres. En effet, rappelons que lors de la réunion exploratoire tenue en janvier dernier entre les groupes armés maliens en Algérie, le MNLA avait refusé d’y prendre part accusant l’Algérie de vouloir se repositionner dans le jeu. Cette situation démontre toute la difficulté qu’éprouvent les Etats de la sous-région à surmonter leurs divergences sur la question malienne et donne à cette conférence un cachet purement protocolaire.

Pourtant, il faut rappeler que son objectif est de lever le dernier verrou et de donner les garanties nécessaires pour la tenue des pourparlers inclusifs entre le pouvoir malien et les groupes armés. Cependant, l’échec de cette initiative bien avant sa concrétisation est dans tous les esprits. D’ailleurs, il semblerait que ces équations ont été à la base du retard de la clôture des travaux car la mouture de la déclaration finale a été plusieurs fois revue afin d’y intégrer tous ces aspects. Pour l’essentiel, il faut savoir que l’implication de ces pays ainsi que de la communauté internationale a été saluée en faveur du retour de la paix et de la stabilité au nord du Mali.

Les participants ont également souligné la nécessité de réunir les » conditions favorables à un accord inclusif » inter-maliens au Mali devant fournir les garanties d’une paix durable et définitive. La partie algérienne a fait état de la prochaine étape dont l’objectif est de « parvenir rapidement au lancement du dialogue visant à préserver l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali et à contrôler son unité nationale« .

A ce sujet, il convient de préciser qu’une concertation et une coordination entre les pays afin de parachever la prise en charge des questions préliminaires dans un délai de deux mois sont nécessaires. A ce titre, les participants se sont engagés à « convaincre à travers des actions appropriées les mouvements armés concernés à prendre part aux discussions exploratoires engagées à Alger ».

En résumé, l’Algérie a été mandatée pour convaincre les différents groupes armés maliens à accepter le principe du dialogue dans la perspective d’une négociation au Mali avec les autorités maliennes, à travers un négociateur que le président Ibrahim Boubacar Keita vient de désigner en l’occurrence l’ancien premier ministre, Modibo Kéita. Les participants ont tenu à signaler que cette réunion s’inscrit dans le cadre de l’accord de Ouaga. Pour sa part, le ministre Zahbi Ould Sidi Mohamed a insisté sur les principes défendus par le gouvernement du Mali à savoir l’intégrité territoriale, la laïcité et la stabilité régionale, qui s’inscrivent, dit-il, dans la même logique que défend le G5 et toutes les autres initiatives de Nouakchott, de Ouagadougou, engagées dans le cadre de la sécurité et de la stabilité sahélo-sahélienne.

Avant de marteler « il n’y a ni contradiction ni compétition, mais une complémentarité dans les actions ». Reste à savoir maintenant si toutes ces initiatives pourront véritablement aboutir à un accord de paix définitif. Rien n’est moins sûr, lorsqu’on sait les positions très confuses de certains groupes armés qui n’hésiteront pas à brandir d’autres revendications aussi surréalistes les unes que les autres.

Massiré DIOP

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