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Mali: « Nous en avons été réduits à implorer l’aide des autres et à les applaudir quand ils nous sauvaient de nous-mêmes », a affirmé le Premier ministre
Publié le mercredi 30 avril 2014  |  AFP


© aBamako.com par mouhamar
Déclaration de politique Générale du Premier Ministre
Bamako, le 29 avril 2014. Assemblée Nationale. Le premier ministre Moussa MARA a présenté ce matin sa Déclaration de politique Générale du Premier Ministre.


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Le nouveau Premier ministre malien Moussa Mara a appelé mardi son pays en crise depuis 2012 au « sursaut national » afin de lui rendre « sa fierté et sa dignité » et a promis d’accélérer la réconciliation nationale, au point mort.

Après une minute de silence à la mémoire des victimes du conflit malien, M. Mara, nommé le 5 avril par le président Ibrahim Boubacar Keïta, a lu pendant près de trois heures une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, où un débat et un vote de confiance sont prévus vendredi.

Il a énuméré les mesures qu’il entendait prendre en vue d’appliquer une politique « qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté », car « jamais dans notre histoire récente les Maliens n’ont eu aussi peu confiance en eux-mêmes et en leur pays ».

« Du militaire dépenaillé qui fuit devant l’adversaire, au jeune diplômé expert en trafics de tous genres, en passant par l’agent de l’Etat qui pille les faibles ressources de l’Etat à son seul profit (…), chacun veut tirer la couverture à lui, quitte à la déchirer, au détriment des plus faibles », a-t-il ajouté.

« Nous en avons été réduits à implorer l’aide des autres et à les applaudir quand ils nous sauvaient de nous-mêmes », a affirmé le Premier ministre.

Il a remercié « tous les amis du Mali » ayant aidé à neutraliser en partie les groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays pendant neuf mois en 2012, jusqu’à une intervention armée internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, toujours en cours.

Il a listé les « actions » à venir: « le renforcement des institutions et l’approfondissement de la démocratie, la restauration de l’intégrité du territoire et la sécurisation des biens et des personnes, la réconciliation des Maliens, le redressement de l’école, la construction d’une économie émergente et la mise en oeuvre d’une politique active de développement social ».

- Accélérer « le calendrier » de la réconciliation -

Sur la réconciliation nationale, qui stagne depuis des mois, il a promis que l’équipe de négociateurs « s’emploiera à aller rapidement » dans les discussions avec les groupes armés, dont la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres représentants des différentes communautés du Nord.

« Nous allons organiser des discussions sur le territoire national en étroite collaboration avec les médiateurs de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), les présidents Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Goodluck Jonathan (Nigeria) », a indiqué M. Mara.

Les négociations doivent être menées par le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidy Mohamed, un Arabe natif de Tombouctou (nord-ouest du Mali), et Modibo Keïta, un ancien Premier ministre, représentant spécial du chef de l’Etat.

Depuis l’entrée en fonction du président Keïta en septembre 2013, aucune négociation formelle n’a eu lieu entre le gouvernement et les groupes armés, alors qu’un accord préliminaire de paix signé en juin 2013 à Ouagadougou stipulait que des négociations devaient s’ouvrir dans les deux mois suivant la formation d’un nouveau gouvernement.

Celui de l’ex-Premier ministre Oumar Tatam Ly, qui a démissioné en mars sur fond de divergences avec le chef de l’Etat, avait juste organisé diverses « assises » sur la décentralisation et le Nord, puis des « ateliers » de discussions auxquels avaient participé quelques représentants du MNLA et des délégués de la société civile.

L’ouverture de négociations formelles est rendue difficile par les divisions internes aux groupes armés, mais aussi par le multiplication des « médiateurs » que sont l’Algérie, le Maroc, le Cédéao ou encore le Burkina Faso, selon les observateurs.

Le ministre de la Réconciliation nationale et le représentant spécial du président doivent prochainement se rendre dans plusieurs capitales de la région pour faciliter l’ouverture de ces négociations.

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